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L’exception Mélenchon : alors que « les gens » sont confinés, il s’offre une tournée en Amérique du Sud !

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Alors que la  vient d’atteindre les 100.000 morts du Covid-19, le principal problème du pays ne sera pas « le déplacement international de Jean-Luc Mélenchon », dit son bras droit d’ultra-gauche Adrien Quatennens. C’est à voir.

En effet, la dernière « mélenchonnade » est une parfaite illustration de la mentalité des élites qui prétendent gouverner ce pays : ce qu’ils imposent aux autres ne les concerne en rien et c’est bien le problème, justement.

Mélenchon, donc, indéboulonnable candidat à la présidentielle qui appelle à l’union de la gauche à condition qu’elle se fasse autour de son auguste personne, Mélenchon, l’admirateur enamouré des dictateurs qui fait chaque matin ses dévotions à Robespierre et au Che, Mélenchon est en tournée en Amérique du Sud.

Vous et moi, petit peuple, « les gens », comme dit le patron de , n’avons droit qu’à 10 kilomètres pour nous dégourdir les jambes. Mélenchon des hautes sphères s’en accorde 10.000.

Il paraît qu’il faut un motif impérieux pour s’envoler aux antipodes, alors on se demande quelle case il a cochée sur son attestation dérogatoire de déplacement : « mission d’intérêt général », peut-être, ou « assistance aux personnes vulnérables » ?

C’est que notre insoumis s’est déplacé pour la bonne cause. D’accord, l’intérêt général est essentiellement le sien, mais il se conjuguerait, à l’en croire, avec celui de la planète : invité à participer à la « Journée de la Terre » en Bolivie, Jean-Luc Mélenchon en a profité pour s’arrêter en Équateur, le mardi 13 avril. Un petit détour pour saluer un copain, le candidat Andrés Arauz, un déconfit de la présidentielle, comme lui, qui avait besoin qu’on lui remonte le moral. Alors, ils ont posé tous les deux pour la photo, souriants, épaule contre épaule et… sans . Tant pis pour les aérosols covidés au variant brésilien, l’amitié avant tout !

Et ça râle, forcément. Le Figaro a recueilli les commentaires des adversaires. Rien que des mauvais coucheurs. Des esprits mesquins. Des atrabilaires qui ne comprennent rien à l’amitié.

« Cela prouve qu’il n’en a pas grand-chose à faire, de ce qui se passe ici », s’est emportée la députée LREM Anne-Laurence Petel, suivie par son collègue Pieyre-Alexandre Anglade : « C’est complètement irresponsable et ce n’est pas à la hauteur de la situation. ». Même son de cloche du côté d’Aurore Bergé, qui a renchéri sur LCI, dénonçant « une escapade d’une rare indécence ». Jusqu’à l’entourage de Jean-Luc Mélenchon, pas très à l’aise non plus. Ainsi l’ineffable Ruffin qui s’est tortillé un moment pour trouver la parade : c’est la faute au gouvernement qui n’a pas réellement fermé les frontières : « Je ne comprends pas que, par temps de  pour les citoyens, il n’y ait pas une fermeture des frontières franches. Jean-Luc Mélenchon ne prend pas des repas ni des avions clandestins », dit-il. Au fond, Mélenchon a profité d’un trou dans la raquette.

Sur , Adrien Quatennens en a appelé, lui, à « l’égalité de traitement » : « La majorité ferait bien de balayer devant sa porte. […] Le Drian est en  où l’épidémie circule beaucoup plus et explose. Je ne vois pas que les gens s’en soucient et disent qu’il y a un problème. » Il y a juste une petite différence : Le Drian est le ministre des Affaires étrangères en titre, et même si Jean-Luc Mélenchon se prend pour la , il n’est pour l’instant qu’un citoyen ordinaire.

Fidèle à sa nature, l’intéressé a néanmoins répliqué, avec l’élégance qu’on lui connaît : « La Macronie sort de la niche pour aboyer »« Les petites piqûres comme ça, répétées, créent une ambiance détestable de , de surenchère, de mépris. » Un peu comme les voyages à l’autre bout de la planète, en somme…

Marie Delarue

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