Voilà typiquement le type de mesure dénoncée dans la tribune signée par une dizaine de milliers de militaires. Quatre mois avant l’attentat de Rambouillet, le 28 décembre 2020, la préfecture des Yvelines a attribué à Jamel Gorchene, l’assassin, une carte de séjour. Avant d’accorder un tel titre, les services préfectoraux vérifient que la personne ne constitue pas une « menace à l’ordre public ».
Or, depuis l’automne, le terroriste montrait sur son compte Facebook public « une adhésion à une idéologie légitimant la violence contre ceux ayant offensé le Prophète ».
Ses messages, visibles par tous, en témoignent. À partir d’avril 2020, il ne publie plus que des prières et des versets coraniques, tout en suivant de près les prêches radicaux du cheikh Ali al-Qaradaghi, un Qatari de 72 ans proche des Frères musulmans. Quelques jours après la décapitation de Samuel Paty, il écrit sur Facebook :
« Ô les musulmans, maintenant nous allons répondre aux insultes de la France et de Macron contre notre prophète Mahomet »
L’égorgeur de Rambouillet a fréquenté en Tunisie les rassemblements du groupe Ansar al-Charia et du parti islamiste Al Karama, allié d’Ennahda au Parlement tunisien. Ces deux groupes ont défendu les insurgés jihadistes qui terrifièrent la Tunisie après la Révolution du Jasmin. Connu pour sa bienveillance envers Daech et sa haine de la France, un des députés d’Al-Karama, Rached Khiari, a justifié, dans un post, l’assassinat de Samuel Paty…
45 minutes avant l’assassinat de Stéphanie devant le commissariat, Jamel G. était à la mosquée de Rambouillet, située à 2km, pour la prière de 13h à 13h45.
Le 28 décembre, cet immigré clandestin a donc obtenu un titre de séjour. En janvier 2021, Gérald Darmanin a annoncé son intention de dissoudre l’association Génération Identitaire. Le conseil des ministres du 3 mars a prononcé la dissolution du groupe.