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Jacques Guillemain : « Si nous avions écouté Jean-Marie Le Pen il y a 40 ans, au lieu de le diaboliser, la France ne serait pas au bord de l’abîme »

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Nos amis de Riposte laïque viennent de publier un livre fort bien fait sur le calamiteux quinquennat d'Emmanuel Macron. Ce livre indispensable est une arme de combat pour ceux qui s'engagent dans le combat anti mondialiste et pour la renaissance de la France française. Nous ne pouvons que vous en conseiller la lecture et nous reproduisons ici l'entretien que son auteur, Jacques Guillemain, a accordé récemment au site d'information breton  Breizh-info cliquez ici.

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Jacques Guillemain est un ex-lieutenant-colonel pilote de l’Armée de l’air, reconverti dans l’aviation civile et maintenant retraité. Il vient de publier « Macron, le pire fossoyeur de la France » aux éditions Riposte Laïque (à commander ici).

L’auteur consacre depuis sa retraite une partie de son temps à écrire sur Riposte Laïque, devenue « sa tribune quotidienne personnelle » comme il le dit lui-même. Passionné d’histoire et de géopolitique, il se décrit comme un « lépreux populiste », insulte suprême dans la bouche d’Emmanuel Macron, mais en réalité synonyme de patriote amoureux de la France et de tout ce que représentent ses deux mille années d’histoire, dont mille-cinq-cents de chrétienté.

« Comme bon nombre de citoyens de ce pays, j’assiste impuissant à l’effondrement de notre France millénaire, littéralement dévastée par une politique mondialiste qui n’apporte que désolation et disloque peu à peu la nation. Et je dois dire que l’état de notre pays m’inquiète au plus haut point quant à l’avenir des générations futures. D’où ce cri d’alarme parmi beaucoup d’autres. Je fais partie de cette génération du baby-boom d’après guerre, qui a connu l’époque bénie des Trente Glorieuses, avec une croissance à la chinoise, sans chômage ni aucune insécurité. C’est le « privilège » des anciens de pouvoir comparer le monde d’aujourd’hui avec celui de l’après-guerre. Et le constat n’est pas très flatteur pour les responsables politiques actuels…» nous indique-t-il, dans l’interview qu’il nous a accordé au sujet de ce véritable pamphlet, réquisitoire contre Emmanuel Macron.

Breizh-info.com : Un livre de plus pamphlétaire visant Emmanuel Macron. Qu’avez vous souhaité apporter de plus à l’édifice antimacronien ?

Jacques Guillemain : Contrairement à la plupart des ouvrages faisant le procès d’Emmanuel Macron, et ils sont nombreux, ce livre se veut « clair, précis, concis », comme une fiche de synthèse d’état-major. Pas d’envolées lyriques ou d’états d’âme superflus. Je n’ai pas l’intention de rivaliser avec les plus belles plumes de la pensée politique.

Mon propos est de livrer quelques réflexions argumentées et souvent chiffrées, afin d’éclairer le lecteur sur la réalité du pays. Un livre facile et agréable à lire. Rester accessible à tous est pour moi une priorité tant le sujet est grave. Si je pouvais offrir ce livre à chaque adulte de ce pays, je serais comblé.

Car ce qui va se jouer en 2022, ce n’est pas une élection présidentielle de plus depuis 1958, ce qui va se jouer, et beaucoup de citoyens n’en sont guère conscients, c’est tout simplement la survie ou la disparition de la France, telle que nos anciens nous l’ont léguée. Je l’ai dit et le redis, 2022 sera le point de non-retour. Ce sera le sursaut salvateur ou la résignation définitive au déclin irréversible.

En une vingtaine de chapitres, tous indépendants, j’ai voulu résumer pour le lecteur la sinistre réalité du moment et les immenses défis à relever. Ceux qui ont lu ce livre l’ont aimé, car chaque chapitre est une page différente du quinquennat.

Vous dites que Macron serait le pire fossoyeur de la France. Mais le travail de destruction n’a-t-il pas été amorcé, et accéléré depuis 50 ans déjà ?

Vous avez raison, l’entreprise de démolition du pays ne date pas d’hier. Depuis la fin des Trente Glorieuses, je n’ai vu aucun Président que je puisse qualifier d’homme d’État, c’est-à-dire faisant passer la France avant ses ambitions personnelles. Mais vous remarquerez que j’ai désigné Macron comme étant « le pire » de tous.

Depuis quatre ans, tout s’accélère dangereusement et la mondialisation débridée se traduit par une perte de souveraineté sans précédent. Nous sommes les vassaux de l’impérialisme bruxellois qui règne sans partage.

Non seulement l’immigration atteint des records avec 450 000 entrées légales, séjours longue durée, demandeurs d’asile et mineurs isolés, mais nous vivons des tensions raciales jamais vues à ce jour. Les ateliers interdits aux Blancs, ainsi que les thèses décoloniales antirépublicaines, n’ont pas l’air d’offusquer notre Président. Emmanuel Macron n’a qu’un seul discours : l’immigration de masse est une fatalité que nous devons accepter. C’est à la fois irresponsable et mensonger. Les pays du groupe Visegrad refusent toute immigration pour de pas connaître le chaos racial qui sévit à l’Ouest, preuve que le courage politique paie toujours.

Ajoutons à cela que Macron est le seul leader au monde à avoir insulté son peuple à plusieurs reprises, allant même jusqu’à dénigrer son pays à la tribune de l’ONU. Du jamais vu.

Quid d’ailleurs de ceux qui ont regardé le système s’effondrer sans réagir, y compris les soldats dont vous faisiez partie ? N’est-il pas trop facile, une fois la retraite acquise, d’en appeler à prendre des mesures fortes (cf la tribune des généraux de l’autre fois) ?

Là, je ne suis pas du tout d’accord avec vous. J’entends souvent dire « mais qu’attend l’armée pour réagir ? » L’armée est sans aucun doute l’institution la plus respectueuse de la Constitution et c’est heureux. Il ne viendrait jamais à l’idée d’un officier de faire un putsch. On a vu où cela a mené en 1961.

La France n’est pas l’Amérique du Sud des années soixante ou l’Afrique d’aujourd’hui, où une poignée de généraux s’empare du pouvoir, comme on vient de le voir au Mali, où se battent nos soldats.

Le statut des militaires impose un devoir de réserve quand ils sont en activité. Un soldat est au service de la nation et sert son pays quel que soit le pouvoir en place, choisi par le peuple. Et s’il y a des élus de droite ou de gauche qui mènent des politiques différentes, il n’y a en revanche qu’une seule patrie pour tous les citoyens, laquelle n’est ni de droite ni de gauche. Un soldat a le droit de vote, certes, mais son implication dans la politique s’arrête quand il quitte l’isoloir. Quoi de plus normal que cette neutralité ?

En revanche, une fois à la retraite, il devient un citoyen libre de s’exprimer.

Les généraux retraités ont eu raison de sonner le tocsin. J’ai signé leur tribune, évidemment. Mais si celle-ci avait été un appel au putsch, je n’aurais pas signé, comme tous les autres signataires, d’ailleurs. Il n’y a que Mélenchon pour voir un factieux derrière chaque arbre.

L’armée n’agira que sur ordre du pouvoir civil, comme le prévoit la Constitution. Et si d’aventure elle devait  prendre les commandes du pays, cela ne pourrait advenir qu’à la suite d’une défaillance totale du pouvoir civil pour des raisons gravissimes. Et dans ce cas, ce ne serait pas un putsch.

Vous semblez accuser Emmanuel Macron de tous les maux : sur l’islamisme, sur le nucléaire, sur l’agriculture, sur l’éducation… N’est-ce pas faire fi des années Chirac, Sarkozy, Hollande… ?

Oui, je le répète, Macron est le pire de tous. Je veux bien que les années Chirac, Sarkozy, Hollande ne soient pas des références de bonne gestion, mais reconnaissons qu’en matière de renoncement irresponsable, les quatre années Macron décrochent largement le pompon. Tout coule dans l’indifférence générale.

Quand on défile dans les rues de Paris au cri de « Allahu akbar » sans la moindre réaction de l’Élysée, quand on saborde la filière nucléaire tout en portant le nombre d’éoliennes à 20 000 unités, quand un tiers de nos paysans vit avec 350 euros par mois, quand nous perdons 5 ou 6 places à chaque classement Pisa, ne me dites pas que Macron se retrousse les manches pour redresser la situation. Tous ces sujets sont traités dans le livre, démontrant les décisions irresponsables de l’exécutif.

D’ailleurs, si les généraux, retraités et actifs, ont signé trois tribunes en un mois, c’est bien que tout va mal, ou plutôt que tout empire avec Macron. Policiers, enseignants, pompiers, soignants, tous sont au bord de la rupture. Sans parler de la gestion pitoyable de la pandémie, qui a démoralisé tout le pays.

Personne n’interdit à Macron de limiter drastiquement l’immigration qui nous ruine et disloque la nation, personne ne l’a contraint à fermer la centrale de Fessenheim, ce qui nous oblige à importer de l’électricité carbonée d’Allemagne, personne ne l’oblige à signer des accords de libre échange qui tuent nos agriculteurs, personne ne lui interdit de restaurer l’autorité des enseignants abandonnés par leur hiérarchie etc.

Quand on centralise tous les pouvoirs et qu’on veut décider de tout, on est le seul responsable du désastre.

Votre livre est un pamphlet contre Emmanuel Macron. Il ne contient par contre aucune proposition pour « redresser la France » comme vous le souhaitez. La critique n’est-elle pas une chose trop aisée si elle n’est pas suivie de propositions ? Quelles seraient alors ces propositions ?

Je pourrais vous répondre que les généraux sonnent le tocsin sans faire de propositions. Car ce n’est pas leur rôle, c’est le rôle des politiques.

Le but de ce livre est d’ouvrir les yeux des lecteurs qui, trop souvent, ne réalisent pas que la France est dans un état dramatique. On sent peu à peu l’opinion se réveiller mais la puissance des mondialistes est colossale. N’oublions pas que Macron a pour lui la majorité de la presse, la finance, le patronat et la justice. Autant dire qu’il lui est facile de déclencher l’artillerie médiatique pour ses campagne de communication, sans la moindre contradiction.

Pour ce qui est des propositions, elles sont largement connues. Ce qui l’est moins, c’est qu’elles exigent non pas de sortir de l’UE, ce que les Français refusent, mais de s’affranchir de ses règles durant quelques années. Car actuellement, rien ne peut se décider sans l’aval de l’Europe, qui nous a confisqué notre souveraineté monétaire, territoriale, budgétaire, judiciaire etc. On peut très bien s’affranchir des diktats européens comme le font les pays du groupe Visegrad. Question de volonté et de courage politique.

L’essentiel de nos déboires venant de la mondialisation et de l’immigration incontrôlée, les mesures de base sont connues. Certains candidats pour 2022 évoquent quelques mesures essentielles. Pour ma part, j’en cite quelques-unes qui me paraissent élémentaires si nous voulons éviter le naufrage identitaire de cette belle France que nous aimons.

Fermeture immédiate des frontières, limitation drastique du droit d’asile, suppression du droit du sol et de la double nationalité, durcissement des conditions de naturalisation, interdiction des régularisations, expulsion des délinquants étrangers et des clandestins, tolérance zéro avec suppression des aides sociales aux familles des délinquants multirécidivistes, social réservé aux nationaux, déchéance automatique de la nationalité française pour tout condamné pour acte terroriste, restauration de l’autorité des policiers et des enseignants, restauration de l’État de droit dans tout le territoire, préférence nationale et patriotisme économique. En un mot, la France et les Français d’abord.

Je n’ai rien inventé. Si nous avions écouté JMLP il y a 40 ans, au lieu de le diaboliser, la France ne serait pas au bord de l’abîme.

Tout pays qui refuserait de coopérer pour reprendre ses ressortissants clandestins ou délinquants expulsés, se verrait interdit de visas pour la France.

Actuellement, nous accordons des visas à des pays qui nous refusent les laisser-passer consulaires, indispensables pour expulser un étranger. C’est tout simplement ahurissant.

Pour conclure, je vous avoue que certains retours que j’ai sur ce livre m’étonnent beaucoup. Bien des lecteurs m’avouent qu’ils ne pensaient pas que l’état du pays était si grave ! Pourtant, tout dans ce livre, n’est que vérité. Une vérité que trop d’électeurs ignorent.

Preuve que le premier des combats à mener est avant tout de diffuser la bonne parole pour ouvrir les yeux des citoyens avant 2022.

Propos recueillis par YV

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