La chronique de Philippe Randa
Facebook, tout puissant réseau social en ligne, est un des géants du Web aux côtés de Google, Apple, Amazon et Microsoft (les GAFAM). Un géant qui a sa conception très particulière de la liberté d’expression.
« On l’a vu récemment avec la censure de Trump : les réseaux sociaux pensent avoir le devoir de censurer. Ils sont conçus pour cela et lorsqu’ils censurent mal ou trop peu ils se voient accuser de laxisme anti-démocratique. La censure, devenue partie intégrante de leur ADN permet de modérer l’opinion générale. Le premier élève de la classe dans ce domaine est aussi le plus ancien : Facebook », lit-on sur le site de l’Observatoire du journalisme (www.ojim.fr).
Celui-ci attire ainsi notre attention sur l’utilisation d’un robot censeur qui fait la fierté de son créateur : Mark Zuckerberg a déclaré en fin d’année 2020 avoir désormais à sa disposition un redoutable limier « capable de faire le lien entre les images et les textes afin de détecter si le propos est “haineux” ou non » ; il aurait ainsi pu réduire de moitié les contenus qu’il juge incorrects, enfin surtout politiquement incorrects, cela va de soi, car sa définition de la haine reste « un mystère curieusement porté vers l’arbitraire libéral libertaire. »
On est loin des sympathiques robots comiques de Star Wars !
C-3PO, « droïde de protocole se plaisant à répéter qu’il maîtrise plusieurs millions de formes de communication » et, de fait, bavard impénitent, ne consternera plus le sage R2D2, en lui déclarant : « Tu vois toute cette agitation (…) vraiment nous sommes bien mal considérés malgré tout ce qu’on fait ! »
Mark Zuckerberg, lui, n’hésite pas à communiquer comme il se doit sur la si redoutable et détestable efficacité de son « droïde d’intolérance ».
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