Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Pour une fois, nos penseurs militaires ont le courage de ne pas rejouer le syndrome de la ligne Maginot, et de regarder la réalité telle qu’elle est, c’est-à-dire avec un accès au pétrole qui va se raréfier très rapidement désormais.
Le « Pic oil », ou « pic pétrolier » est l’un des secrets les mieux gardés au monde depuis plusieurs décennies. On en parle, on le murmure dans certains cénacles, mais officiellement, il n’y a rien à voir. Circulez.
Il faut dire qu’il est très difficile de faire fonctionner une économie sans pétrole.
Imaginez comment faire la guerre sans char, sans camion, sans blindés, sans avion, sans logistique dont le fonctionnement est basé sur l’utilisation à outrance… de moyens mécanisés qui fonctionnent au pétrole! Voilà pourquoi l’armée se penche sur le sujet. Faire la guerre en trottinettes électriques, ce n’est pas évident, et faire voler des avions de chasse à l’huile de colza ce n’est pas simple non plus !
Côté civil, regardez l’interdiction des voitures diesel. Cela va faire couiner terriblement. Mais ce sera rapidement l’interdiction des voitures à moteurs thermiques de manière générale.
Nous savons tous que les voitures électriques sont une imbécillité écologique et environnementale.
Les vedettes qui nous dirigent le savent aussi bien que moi et que tous ceux qui n’ont pas encore définitivement débranché leurs cerveaux.
Le problème n’est pas l’écologie, le problème c’est la disparition du pétrole !
Le problème c’est la disponibilité du pétrole en grande quantité et pour tout le monde. C’est aussi sous cet angle là qu’il faut voir la ligne de chemin de fer Pékin-Paris des routes de la soie.
Que nous montre l’étude commandée par le ministère des armées ?
Qu’il n’y aura plus de pétrole pour 2030, mais que cela a déjà commencé largement en 2020.
Cette étude de 180 pages que vous pouvez consulter ici, ou là pour le résumé de 30 pages, donne également une date, et cette date c’est la césure des années 30.
En fait pour tout vous dire, cela fait longtemps qu’on le sait, et les lecteurs habitués de ce site, ont déjà lu les « prophéties » du « fin-du-mondiste » Yves Cochet qui sachant très bien qu’il n’y aura plus de voiture achète lui… une calèche avec des chevaux !
La mondialisation est l’apogée, l’apothéose de l’oléocène, cette période de notre développement basée sur l’utilisation à outrance des énergies fossiles aux stocks limités.
Il s’en trouvera pour me parler du pétrole abiotique, ou des ressources illimitées que nous n’avons pas encore trouvées mais qui nous sauveront.
La triste réalité, c’est que Total se prépare à ne plus vendre de pétrole.
La triste réalité, c’est que l’Agence Internationale de l’Energie vous explique qu’il ne faut plus investir dans le pétrole.
La triste réalité, c’est que vous allez terminer au mieux dans des voiturettes électriques qui ne vous permettent même pas de traverser le pays en quelques heures, mais en plusieurs jours le temps de « faire le plein ».
La triste réalité, c’est que l’on ne sait pas nourrir 8 milliards d’être humains sans tracteurs, sans engrais, sans industries agroalimentaires nécessitant des milliards de litres de carburant.
Alors derrière le vocable « transition énergétique », se cache la fin du monde basé sur le pétrole !
Et ce ne sera pas joyeux à voir ni à vivre.
La ville est obsolète et vous pouvez faire quelque chose pour vivre au mieux cette décennie complexe et difficile qui s’annonce. Commencez par quitter la ville, par vous mettre au vert. Pensez résilience, lopin de terre. Pensez compétences et connaissances, pensez autonomie et solidarité. Pensez sobriété heureuse et simplicité volontaire. Les villes, dans un tel contexte, seront sans doute très inconfortables (et je pèse mes mots). Pensez également à ne pas être trop loin des grandes métropoles pour profiter des bassins d’emplois tant qu’ils existent.
La transition écologique sera violente. La propagande médiatique sera forte pour vous la faire avaler, parce qu’il n’y a pas le choix. Ce que l’on ne vous dit pas c’est la vérité, car si vous saviez, en moins de deux Paris se viderait, les campagnes se rempliraient, l’économie et les grands équilibres seraient rompus. Les Etats veulent toujours « gérer » les choses dans la douceur afin d’éviter les mouvement brusques.
Au final, si la stabilité est assurée, les gens, eux, sont couillonnés.
Ne soyez pas couillonnés. Préparez-vous.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Charles SANNAT