Pour se donner bonne conscience, les élites du monde occidental font semblant de se demander si les talibans ont changé depuis 2001. Depuis l’abandon de l’Afghanistan entre leurs mains, ce pays est redevenu la proie de la barbarie à travers notamment les massacres des opposants et l’extermination des derniers vestiges des minorités religieuses, ou la fermeture des écoles de filles.
Un décret oblige les étudiantes à porter le voile intégral cachant le visage et leur interdit l’accès aux mêmes enseignements que les hommes. L’obscurantisme est à l’oeuvre dans le plus grand silence et l’indifférence des occidentaux, y compris des féministes occidentaux… Rien n’est plus trompeur que le relativisme ambiant : « c’est leur culture, pas la nôtre » ou encore « c’est chez eux, pas chez nous ». La barbarie, où qu’elle se déroule, est la barbarie et ne connaît pas les frontières.
C’est ainsi que les occidentaux avec le même relativisme, ont jadis fermé les yeux devant les plus épouvantables génocides. Certes, l’occident n’a plus les moyens de se faire partout et en tout temps le gendarme du monde. Mais au moins cesser d’être dupe sinon complice. Notre complicité avec ce qui se passe en Afghanistan n’est d’ailleurs pas seulement passive. Elle est active.
Le rôle du Qatar comme financeur et base arrière des talibans ne fait aucun doute. Pourtant l’occident continue à s’agenouiller devant cet Etat.
Ainsi, nulle voix ne s’élève contre le déroulement de la coupe du monde de football, cette grand-messe planétaire, au Qatar en 2022. Au nom de l’idole ballon rond, cet opium médiatique des peuples, nos sociétés prétendument féministes et protectrices des minorités s’accommodent gentiment et la tête baissée d’un déchaînement de barbarie dirigé principalement contre les femmes et des minorités religieuses de ce pays.
Il est insupportable que l’an prochain se déroule un grand show médiatique planétaire dans un pays qui a apporté son soutien à l’encagement des femmes afghanes. Et dire le contraire est absolument, totalement, indiscutablement munichois.
Maxime Tandonnet
Texte repris du blog de Maxime Tandonnet