Après huit mois de concertation et de multiples tables rondes, Emmanuel Macron a clôturé le « Beauvau de la sécurité » (sic) par un discours, mardi 14 septembre à Roubaix.
Passons sur les budgets annoncés dont nous savons tous qu’ils n’engagent que ceux qui les entendent et, surtout… qui y croient. Passons aussi sur d’autres annonces du genre de la loi de programmation et d’orientation de la sécurité, qui devrait être présentée début 2022 (tiens, tiens, c’est curieux ce rapprochement avec les échéances électorales !) mais n’accouchera, comme d’habitude, que d’une souris puisqu’elle ne s’attaquera évidemment pas aux véritables causes de l’insécurité, ou la mise en place d’un système de plaintes en ligne dont nous pouvons attendre… d’immenses ou dangereux cafouillages, etc.
Attardons-nous plutôt sur deux des annonces du chef de l’Etat qui se veulent particulièrement emblématiques de sa volonté de « TOUT REMETTRE A PLAT » (pour reprendre son expression prometteuse).
La première est un doublement « en dix ans » de la présence de policiers et de gendarmes sur le terrain. La promesse de « plus de bleu » dans nos rues. Mais pour quoi faire alors que notre pays est déjà celui de l’Union européenne dans lequel les forces de l’ordre « visibles » sont les plus nombreuses ? Pour rassurer la population, dit le président ! Donc pour traiter le sentiment d’insécurité plus que pour assurer la sécurité. Car, n’oublions pas que du bleu qui se montre, ce sont des enquêteurs et du renseignement en moins, mais aussi du personnel en moins pour accueillir les plaignants dans les commissariats.
Bref de la frime !
Et pourtant, durant son discours de plus d’une heure, le chef de l’Etat a insisté en voulant « fixer un horizon » et permettre une meilleure présence des forces de l’ordre sur le terrain. Il a ainsi annoncé vouloir « augmenter significativement, c’est-à-dire doubler en dix ans la présence des policiers et gendarmes sur la voie publique ». « Cet objectif, nous pouvons le tenir », a-t-il affirmé.
« Il faut dégager les policiers des tâches administratives en développant les missions des personnels. Il faut aussi réexaminer le temps de travail pour renforcer la capacité des unités de terrain, a-t-il poursuivi. Les cycles horaires sont devenus illisibles en la matière. Je demande que le ministre de l’intérieur puisse conduire ces discussions sur les cycles horaires pour que, d’ici au 1er janvier, elles soient finalisées. »
Il oubliait simplement que nous n’en serions pas là si l’insécurité était traitée à sa source c’est-à-dire par l’élimination des fauteurs de troubles, de trafics et de violences : n’oubliez pas que plus de 80% des délinquants qui embolisent nos établissements pénitentiaires sont issus de l’immigration, essentiellement maghrébine et africaine ! Refuser de s’attaquer à la racine du mal revient à refuser son éradication tout en investissant des sommes considérables dans un puits sans fond.
En revanche, le président de la République a confirmé l’élaboration d’une loi de programmation et d’orientation pour la sécurité intérieure (Lopsi), qui sera présentée au début de 2022, et demandé une « simplification drastique » de la conduite des enquêtes. Il a demandé au ministre de l’intérieur de préparer cette « Lopsi », qui ne pourra pas être votée sous son présent quinquennat. « Le but est de penser la police et la gendarmerie de 2030, a-t-il expliqué. Une police qui doit faire face aux nouvelles formes de délinquance qui pullulent dans l’espace numérique, les escroqueries digitales, la cybercriminalité. Il faut une police qui doit se saisir des technologies numériques pour aller plus vite, enquêter efficacement », a-t-il annoncé. Mais rien, évidemment, sur la gangrène des banlieues de nos villes et même de nos campagnes désormais, par les trafics de stupéfiants importés et gérés par la population immigrée dont nous parlions plus haut. Rien non plus sur la réduction de la demande en la matière par des sanctions très lourdes envers les consommateurs (souvent ses amis et alliés).
Il a d’ailleurs également chargé le ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, d’engager une simplification des procédures pénales dans le cadre des Etats généraux de la justice avec des premières mesures concrètes attendues d’ici à trois mois. Entendez que l’on favorisera la pratique des amendes forfaitaires en lieu et place de poursuites pénales et de peines sévères.
Mais vous verrez que des millions de bons Français ne s’en souviendront pas au printemps 2022…
La deuxième annonce que nous retiendrons est l’allongement de la durée de formation des policiers au maintien de l’ordre. Une imposture ! Car, initialement de un an, elle avait été réduite à… huit mois en juin 2020 (suivis de seize mois de stage en commissariat). Une « grande réforme de la formation » qui avait été lancée en 2016 par l’ancien ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve, pour accélérer l’arrivée des recrues sur le terrain dans le contexte des attentats. Le résultat de ces recrutement n’a fait, en réalité, qu’accélérer la « Barbarisation » de nos forces de l’ordre par l’embauche de jeunes désoeuvrés, issus de l’immigration musulmane (https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2020/09/24/la-barbarisation-de-nos-forces-de-lordre-se-poursuit/). Une catastrophe. L’annonce présidentielle n’est donc qu’un constat d’échec supplémentaire. Quant à l’allongement de la durée de la formation continue pour les policiers et gendarmes, augmentée de « 50 % », ce ne sera bien sûr qu’un coup d’épée dans l’eau tant le besoin est immense en la matière . D’autant que la formation d’officier de police judiciaire sera intégrée à la formation initiale…
Oubliera-t-on encore longtemps que la formation des personnels de police en Europe est, partout, bien plus longue que chez nous : elle est, par exemple, de TROIS ANS EN ALLEMAGNE ! Où, il est vrai, on a déjà réfléchi aux dangers de la « Barbarisation » des forces de l’ordre.
Nous marchons décidément sur la tête et, ne vous y trompez pas, nous continuerons à le faire en 2022. Nul ne pourra dire en tout cas que nous ne l’avions pas dénoncé…