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Du marxisme-léninisme faisons table rase !

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Didier Lecerf

« L’islamo-gauchisme : une tentative désespérée de marxisme décomposé, pourrissant, en état de mort clinique, pour se hisser hors des poubelles de l’histoire, en s’accrochant aux forces montantes de l’islam. »

Michel Houellebecq

La gauche française est biberonnée au marxisme-léninisme et squattée par une ribambelle d’ex-trotskistes, adorateurs plus ou moins repentis - mais jamais honteux - des idoles aux mains rouges. Elle a besoin d’un épouvantail « fasciste » qu’elle peut agiter à sa guise. Pour masquer ses divisions ou tenter de les surmonter. Pour tétaniser, neutraliser et diviser la droite dite « républicaine » (terme fortement connoté sous-entendant l’existence d’une autre droite qui, elle, ne le serait pas, suivez mon regard).

Pour créer les conditions de la formation d’un « front républicain ». Pour, enfin, marquer du sceau de l’infamie tous les « pelés », les « galeux » qu’elle veut discréditer, disqualifier, frapper d’indignité nationale, vouer à la mort professionnelle et sociale, voire, à l’imitation du Raoul Volfoni des Tontons flingueurs, « éparpiller façon puzzle, disperser, ventiler »...

Ce petit manège, pas très catholique mais proprement stalinien, dure depuis les années 1930. Il a un nom, l’agit-prop, qui consiste, par la répétition, à n’inculquer qu’une idée ou qu’un petit nombre d’idées à un maximum de personnes (dixit Lénine).

Du Front populaire aux plus récents accords électoraux roses-verts-rouges, en passant par l’Union des forces démocratiques de 1958, l’Union de la gauche autour du Programme commun de gouvernement de 1972 ou encore la Gauche plurielle de 1996-1997, sans oublier les multiples ententes d’arrière-cuisines locales, l’un des ressorts du « rassemblement populaire » a été ou est, toujours, un responsable, un mouvement politiques, voire les deux à la fois, présentés comme une menace pour la République et les libertés.

François de La Rocque (le « comte fasciste » selon le Populaire, journal de la SFIO), les Croix de feu puis le PSF et, au-delà, les ligues des années 1930 furent les premiers.

Mais Charles De Gaulle (dans une certaine mesure) et le RPF, Pierre Poujade et l’UDCA, les partisans de l’Algérie française, Jean-Louis Tixier-Vignancour, Jacques Chirac et le RPR, Nicolas Sarkozy, le Front national et son succédané, le RN, Jean-Marie Le Pen puis sa fille Marine ou encore, aujourd’hui, Éric Zemmour et le flot grandissant de ses partisans, tous, tour à tour, jouèrent ou jouent ce rôle…

« Fasciste ! » L’accusation, nette, définitive, est censée tomber comme un couperet sur toute tête mal-pensante qui dépasse de la masse moutonnière sur laquelle veille jalousement les chiens de garde de la pensée conforme. Elle vise à « gémoniser » les déviants qui osent s’aventurer hors des sentiers balisés par les nouvelles ligues de (petite) vertu cathodiques, les culs bénis de la religion déconstructiviste, les apprentis sorciers du « toujours plus » progressiste (qui, au passage, oublient, un peu facilement, que la révolution finit toujours par dévorer ses propres enfants).

On connaît la suite du couplet. D’abord dans sa version germanopratine, sorbonnarde et science-porisée : « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ! ». Ensuite dans sa version plus abrupte, « black broque » et punks à chiens, : « Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos »…

« Ah ! qu’en termes galants ces choses-là sont mises ».

Depuis près de cent ans, la gauche française se veut l’arbitre des élégances, la grande dispensatrice des bons et des mauvais points, la sourcilleuse vigie guettant le moindre sursaut du ventre, peut-être encore fécond, de la bête immonde. Elle persiste à se prétendre le bien, l’espérance, le progrès et l’avenir. Mais elle n’est plus que le cerbère du nouvel ordre moral, qu’un miroir aux alouettes, qu’une vaste escroquerie politique…

Et qu’une coquille vide : cela fait longtemps, en effet, que les classes populaires l’ont abandonnée au profit de la droite nationale ou de l’abstention…

N’attirant plus que des fonctionnaires idéologisés et des CSP plus déracinés (les « mutins de Panurge », les « spécialistes libertaires des expéditions plumitives sans risques »  de Philippe Muray), la voici fille de joie flétrie, réduite au tapinage islamo-gauchiste et racialiste, dans l’espoir de s’attirer les faveurs des banlieues auto-ghettoïsées.

L’ennui, pour elle, c’est que les Français sont de plus en plus nombreux à s’en rendre compte. Entre Mélenchon, Jadot-Rousseau, Hidalgo ou Zemmour, beaucoup ont déjà choisi…

A nous d’amplifier le mouvement ! En particulier en appelant un chat un chat : ceux d’en face qui crient au « fascisme », au « racisme », au « pétainisme »… ne sont pas eux- mêmes des « fascistes ». Ce sont des femmes et des hommes imprégnés de marxisme- léninisme qui pratiquent encore et toujours l’agit prop. Derrière les insoumis, les écolos politiques, les néo-féministes, SOS racisme ou les black-blocs ; derrière l’islamo-gauchisme, le wokisme, la cancel culture, le déconstructivisme, c’est toujours le même adversaire, les mêmes idées, la même dialectique. C’est toujours la même volonté de faire du passé table rase et d’imposer un « homme nouveau ». C’est toujours la même pulsion destructrice et totalitaire, c’est toujours la même m… : celle dénoncée, il y a plus de soixante-dix ans, par George Orwell dans 1984…

http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2021/12/08/du-marxisme-leninisme-faisons-table-rase-6353957.html

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