Dans la campagne électorale pour la présidentielle de 2022, le "bloc" des gauches peinerait à cumuler un quart des votants, ce qui ne le prive pas de cultiver un fractionnisme de bon aloi puisqu'ils sont sept candidats* à s'en réclamer, comme les Sept Nains.
La figure de proue de l'escadre, qui se prend pour une sirène, s'est laissé dire par les instituts qu'elle ne rentrerait pas dans ses frais. Enfin, son parti irait à fonds perdus à la bataille ! Le bureau national du Parti socialiste est aux cent coups parce que l'hémorragie de militants cotisants ne lui laisse aucun espace pour manœuvrer et que le score lamentable annoncé en prédit un bien pire, celui des législatives à suivre au mois de juin, qui déterminent les subsides publics auxquels les partis politiques ont droit au prorata des voix obtenues au-dessus d'un certain seuil puis au nombre d'élus (loi du 11 mars 1988).
Réclamer l'union de la gauche plurielle quand on est au seuil de la banqueroute frise le ridicule qui, par chance, chez nous ne tue pas ! La plus mauvaise candidate possible, élue à la primaire socialiste contre Stéphane Le Foll, nous indique la mort cérébrale de ce parti historique envasé dans le néant de sa réflexion. Il aurait dû suffire d'entendre la maire de Paris ânonner les banalités socialistes de toujours (hi han !) pour se convaincre de l'inanité de ce choix. Mais non, le mystère des couloirs est plus épais que jamais. Ils doivent être vraiment à la rue pour choisir comme candidate une femme politique ayant conquis une municipalité sur le tapis vert du troisième tour sans gagner aucun arrondissement ! Ils avaient un type bien, sérieux et propre en toutes circonstances qui aurait provoqué pas mal d'urticaire à ses concurrents, Bernard Cazeneuve. Le Foll était pour sa part un battant avec l'entregent nécessaire dans cet exercice. Mais non, la chèvre andalouse et ses mignons l'ont emporté. Il faut être du sérail pour comprendre.
La Gauche ne disparaitra pas pour autant. Elle a de nombreux élus aux étages territoriaux et les valeurs revendiquées de gauche se vendent encore bien dans le secteur public et parmi les classes assistées. Tout simplement, les "gens" ne veulent plus de ceux-là même qui s'en réclament, les jugeant menteurs, médiocres, sournois, douteux dans leurs mœurs privées et outrageusement prévaricateurs quand ils eurent tout loisir de mettre l'Etat en coupe réglée à leur avantage. En fait le corps électoral se secoue pour ôter de son dos les puces socialistes qui le sucent. Ce sont des parasites qui aussi loin qu'on remonte, n'ont rien réussi et toujours lesté le pays de leur générosité à compte d'autrui. Exeunt ! Amen !