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Les libéraux se déshonorent en avalisant le passe vaccinal, par Ivan Rioufol

manif pass sanitaire

Où sont passés les libéraux ? Ils devraient être à la pointe des contestations contre la collectivisation des peurs sanitaires et l’intrusion du pouvoir politique dans les vies intimes. En réalité, rares sont les Républicains, parti dépositaire de la pensée libérale, qui protestent contre les atteintes constantes aux libertés, sacrifiées au nom de l’hygiénisme d’Etat. Le spectre d’une société aseptisée, adepte de la ségrégation et de la dénonciation, laisse de marbre les prétendus défenseurs de la démocratie et de la république. Ce lundi, sur Europe 1, le sénateur Claude Malhuret a offert la caricature du dogmatisme, construit sur la haine de l’autre et un monde divisé entre gentils et méchants.

Pour cet ancien médecin, qui s’était déjà fait remarquer par son mépris de classe contre les Gilets jaunes, les « anti-passes » seraient coupables de « foutre la trouille aux Français », d’être « du côté de l’erreur », de « contrevenir à leur devoir moral », de « bassiner avec les libertés ». Ce parlementaire, impertinent avec les faibles, trouve normal le fonctionnement de la démocratie parlementaire, qui avalise les choix de l’exécutif avec des coups de pieds au derrière. Il ne trouve rien à dire, non plus, des « contre-pouvoirs » (Conseil d’Etat, Conseil constitutionnel) qui s’aplatissent devant la volonté du chef de l’Etat. Pour lui, « si tout le monde était vacciné, il n’y aurait plus de problème ». La France, vaccinée à 92%, ne maîtrise pas l’épidémie et les vaccins s’avèrent clairement décevants. Mais Malhuret est l’exemple de l’idéologue fanatisé par ses croyances et indifférent aux faits. Ils sont nombreux à lui ressembler.

Ceux qui défendent les libertés sont dans la rue. Samedi, il y avait foule dans Paris et partout en France pour crier : « Macron, on t’em-merde ! ». Réduire ces citoyens à des illuminés « antivax » (Le Parisien dimanche) est une autre manière de ne pas vouloir entendre ces protestations contre une oppression étatique disproportionnée et une hystérie sanitaire qui devient démente. Le Parisien a accepté ce week-end d’abriter une tribune, co-signée par le professeur David Smadja (hématologue) et l’avocat Benjamin Fellous, qui proposent de poursuivre au pénal les non-vaccinés qui transmettraient le virus, sans vouloir s’arrêter aux vaccinés qui contaminent les non-vaccinés (ce qui a été mon cas).

Un sondage Ifop fait ressortir que 51 % des Français approuveraient que les non-vaccinés payent tout ou partie de leurs frais d’hospitalisation, sans oser pour l’instant appliquer ce raisonnement à ceux qui boivent trop, fument trop, conduisent trop vite, etc. Emmanuel Macron, tel Néron regardant Rome en feu, voit son pays s’enflammer à mesure qu’il déverse ses bidons d’essence, avec les encouragements de vaccinés qui ne veulent pas admettre qu’ils pourraient avoir été abusés. Paradoxe : c’est une philosophe proche de la France insoumise, Barbara Stiegler, qui, ce lundi dans Libération, alerte contre le passe liberticide et la propagande de la nouvelle hygiénocratie. Les libéraux se déshonorent.

Ivan Rioufol

Texte daté du 10 janvier 2022 et repris du blog d’Ivan Rioufol

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