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Le Convoi de la liberté, symptôme d’une colère renaissante

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La macronie et ses chiens de garde s’apprêtent à nouveau à déverser ses mots rituels : complotistes, obscurantistes, antisémites, extrémistes de droite, vichystes, etc. La possible résurgence des Gilets jaunes, version Convoi de la liberté, aura droit aux mêmes injures des prolophobes. Les parvenus du mondialisme et les intellectuels de salons détestent cette France populaire et enracinée qui ne baisse pas la tête. Des chauffeurs-routiers venus de toute la France ont annoncé vouloir rejoindre Paris vendredi soir, participer samedi aux manifestations des anti-passe et bloquer Bruxelles lundi. Cette contestation s’inspire du mouvement des routiers canadiens, qui bloquent Ottawa depuis plus d’une semaine.

Les transporteurs professionnels, propriétaires de la plupart des poids lourds, ne se sont toutefois pas associés à cette fronde. Il est trop tôt pour en mesurer son envergure. Reste que le terreau est éminemment inflammable. L’entêtement de l’Etat hygiéniste à maintenir un passe vaccinal et une ségrégation sanitaire alors que l’épidémie s’estompe, devient une provocation permanente. Ceux qui avalisent ces mesures liberticides cautionnent une régression démocratique. La docilité des contre-pouvoirs politiques, judiciaires et médiatiques, oblige les colères populaires à s’exprimer dans les rues, avant de le faire dans les urnes.

Se méfier de l’eau qui dort. L’apparente soumission à l’Ordre sanitaire dissimule un volcan qui ne demande qu’à renaître au moindre prétexte. D’autant que la flambée du prix des carburants – élément déclencheur du premier mouvement des Gilets jaunes le 17 novembre 2018 – touche à nouveau la classe moyenne et paupérisée, pour qui la « bagnole » est un instrument de travail. Dans ce mouvement citoyen qui se fédère spontanément sur les réseaux sociaux, les slogans n’affleurent pas encore. Mais la question du pouvoir d’achat s’annonce aussi centrale que celle des libertés. Ces deux thèmes pourraient bien s’installer dans une campagne qui, pour l’instant, tourne à vide. La dépolitisation des enjeux, stratégie recherchée par Emmanuel Macron, a atteint ses limites. Trop de sujets restent enfouis par l’Elysée, au prétexte de faire la guerre à un virus qui disparaît ou de résister à Vladimir Poutine qui n’a pas l’intention d’envahir l’Ukraine. Dans ce contexte, le pouvoir ferait bien d‘éviter de retomber dans ses usuelles arrogances contre « la foule haineuse ». C’est le mauvais fonctionnement de la démocratie qui est la cause de ces insurrections qui se succèdent. Les difficultés que rencontrent Jean-Luc Mélenchon, Eric Zemmour et Marine Le Pen à obtenir leurs parrainages pour concourir à la présidentielle ajoutent à la tension. Le Convoi de la liberté rappelle ce qu’est devenue la France infantilisée et déresponsabilisée par la macronie : ses insultes contre les « gueux » ne seront pas la bonne réponse.

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