Alors qu’au Canada les routiers bloquent Ottawa depuis quinze jours avec une réponse mesurée des autorités, en France la répression s’est immédiatement abattue sur le Convoi de la liberté. Les blindés contre les petites gens !
Contrôles routiers et verbalisations à la chaîne, interpellations et placements en garde à vue en masse, jets de gaz lacrymogène et coups de matraque en avalanche, mise en fourrière de nombreux véhicules, et même… policier braquant son arme de service vers un conducteur pacifique : obéissant scrupuleusement aux consignes de « très grande fermeté » données la veille par Castex, Darmanin et leur exécuteur des basses œuvres, le préfet de police de Paris Didier Lallement, les forces de l’ordre ont fait preuve samedi d’une incroyable violence pour interdire aux milliers de Français participant au Convoi de la liberté de manifester pacifiquement dans Paris. Un véritable déchaînement qui, cependant, n’a pas empêché plusieurs centaines d’entre eux de faire entendre leur voix sur les Champs-Elysées !
On a beau savoir que Macron et son gouvernement, qui ferment systématiquement les yeux sur les rassemblements interdits des voyous d’ultragauche et autres groupuscules indigénistes, ne laissent en revanche rien passer aux Français souhaitant manifester pacifiquement leur ras-le-bol, le triste spectacle auquel nous avons assisté samedi restera malgré tout dans nos mémoires comme un jour d’infamie (un de plus…) en raison de l’ampleur de la répression ordonnée par l’Etat. Rappelons que, avant même l’arrivée du Convoi de la liberté aux abords de la capitale, le gouvernement avait donné le ton de cette journée : en plus de ses menaces répétées, il avait en effet annoncé le déploiement de quelque 7 500 policiers et gendarmes, appuyés par des VAB antiémeutes de la gendarmerie, des canons à eau, des camions grues, ou encore des tractopelles ! Un dispositif totalement grotesque quand on sait que ce convoi était essentiellement constitué de Français venus manifester en famille, et donc pacifiquement, contre la dictature sanitaire, la confiscation de nos libertés, l’effondrement de notre pouvoir d’achat, l’envolée des prix de l’énergie, ou bien encore l’insupportable mépris que ne cesse d’afficher la Macronie à l’égard de nos compatriotes.
Quoi qu’il en soit, très tôt dans la matinée de samedi, la répression commençait lamentablement à s’abattre sur ces « petites gens » venus de toutes les régions de France pour exprimer, certes leur colère, mais plus encore leur mal-être et leur désespoir. Plusieurs convois rassemblant des centaines de véhicules étaient ainsi interceptés aux portes de Paris, leurs participants systématiquement verbalisés (135 euros…) et sommés de faire immédiatement demi-tour. Des barrages qui, cependant, n’ont toutefois pas empêché plusieurs centaines d’entre eux d’atteindre, au son des klaxons, aux cris de « Liberté », et drapeaux français au vent, les Champs-Elysées, où, soulignons-le, ils ont été vivement applaudis par de très nombreux passants… Une « percée » qui a bien sûr immédiatement entraîné l’intervention des forces de l’ordre, avec pour mission très claire de les disperser manu militari. C’est ainsi que, en plus des tirs massifs de gaz lacrymogène, des coups de matraque distribués à tout va, des véhicules envoyés à la fourrière ou carrément endommagés, on a pu voir un policier descendre de sa voiture sérigraphiée, arme de service à la main, poursuivre une auto dont les occupants arboraient des drapeaux tricolores, et braquer son pistolet sur le conducteur ! Abondamment diffusée sur les réseaux sociaux, la vidéo de cette scène ahurissante a d’ailleurs donné lieu dimanche à l’ouverture d’une enquête administrative interne.
Par ailleurs, dans une autre vidéo postée sur les réseaux sociaux, qui donne elle aussi une idée de la violence de la répression déployée samedi par l’Etat contre de braves Français, on pouvait encore voir un membre des forces de l’ordre frapper avec sa matraque, violemment et à plusieurs reprises, un manifestant à la tête. Mais, selon les éléments dont nous disposons, il semble que, dans ce cas, les autorités n’aient pas jugé nécessaire d’ouvrir une enquête administrative…
Bref, au terme de cette sinistre journée, on comptait près d’une centaine de manifestants interpellés (dont l’ancien Gilet jaune Jérôme Rodrigues), pas moins de 81 personnes placées en garde à vue, et plus de 500 verbalisations ! Et ce n’est pas fini : dans la nuit de samedi à dimanche, les forces de l’ordre continuaient à traquer les derniers manifestants dans le quartier des Champs-Elysées et dans le bois de Boulogne pour les verbaliser…
En route vers Bruxelles
Reste que, si féroce que soit la répression mise en œuvre par la Macronie, les Français participant au Convoi de la liberté n’entendent pas se laisser intimider. Après leur passage à Paris, où ils ont malgré tout réussi à atteindre leur objectif de manifester sur les Champs-Elysées, ils ont pris, comme prévu, la route pour Bruxelles. Et, à l’heure où nous écrivions ces lignes, plusieurs centaines de véhicules arborant des drapeaux français, réunis dans la proche banlieue de Lille, se préparaient à franchir la frontière, avec pour objectif cette fois de mettre le siège devant la capitale de cette Union européenne qui, après nous avoir ruinés et imposé un grand remplacement, rêve de nous réduire en esclavage.
Franck Deletraz
Article paru dans Présent daté du 14 février 2022