La France dite d’en haut entre en extase depuis trois jours parce que selon des sondages, le président Macron atteindrait le seuil magique, emblématique de 30% au premier tour. Derrière, les 18% de la fille de M. le Pen, au deuxième rang, rendent quasi certaine sa réélection. Des photos largement diffusées de l’Elysée le montrant en posture virile suscitent l’émerveillement, l’éblouissement. Le président ne participera donc pas au débat de premier tour.
Ce n’est pas de son niveau. Maintenant le doute n’est officiellement plus permis. Sa réélection est comme certaine, acquise, inévitable. Les ralliements ou trahisons de droite et de gauche, surtout de droite, s’accélèrent.
Il promet le triplement de la « prime Macron » et la suppression et de la taxe audiovisuelle. Toujours avec l’argent des autres (les contribuables) évidemment… Le déficit public de 10% du PIB et la dette de 115%? Détails mesquins au regard de l’éblouissement narcissique. Le spectacle One man show recouvre le bilan d’un quinquennat: désastre des comptes publics, poussée de la pauvreté et de la violence, explosion des flux migratoires, recul des libertés, désindustrialisation, affaiblissement de la France dans le monde et pire que tout effondrement du niveau scolaire. Mais qui cela préoccupe-t-il? « Sauveur de la France » face au covid19 et face à Poutine: le plus horrible, c’est que le message passe finalement assez bien…
Il est désormais acquis une fois pour toute que le grand cirque mégalo efface le monde des réalités et le culte de la personnalité écrase l’intérêt général. La petite lueur espérée d’intelligence collective, d’orgueil populaire ou de résistance ne viendra (probablement) pas. La pente est raide… Et tout cela n’a plus aucune importance puisque dans un pays en cours d’abrutissement politique accéléré, la démocratie n’est plus qu’une sinistre fumisterie.
Maxime Tandonnet
Texte repris du blog de Maxime Tandonnet