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Le précédent Trump : « Le peuple n’écoute plus ses élites »

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Le Système, cette caste qui contrôle les pouvoirs, ne maîtrise plus ses coups. Contre le peuple qui se réveille, les « élites » tiennent des propos de guerre civile. Elles usent de l’assommoir pour faire taire les protestataires, à quelques jours de l’échéance présidentielle. La haine, qui déborde des accusations portées par ces « humanistes », dit le mépris dans lequel ils tiennent près de la moitié du corps électoral, assimilé à des sous-citoyens. Samedi, lors du meeting clairsemé du président-candidat à Marseille, Mourad Boudjellah, soutien du macronisme, a déclaré : « A tous ceux qui votent Front National (sic), regardez vous, vous êtes racistes ». Ce lundi, dans Libération, la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, assure que Marine Le Pen veut « mettre au pas les artistes, les journalistes et les responsables d’institutions culturelles ». Vendredi, dans Le Parisien, 500 personnalités du monde de la culture ont appelé à voter contre « la xénophobie et le repli sur soi », en assurant : « Nous ne mettons pas sur le même plan la démocratie et le populisme ».

Pour sa part, L’Obs a publié un tweet : « Si Marine Le Pen est élue, elle pourra devenir la commandante en chef de la force de frappe française et déclencher l’équivalent de 48.000 Hiroshima sur une grande partie des Etats-Unis, de la Russie, de la Chine, de l’Afrique – et sur l’Europe ». Dans Le Monde, le préfet en disponibilité Gilles Clavreul, proche de Manuel Valls, critique ceux des préfets qui resteraient en cas de victoire de Marine Le Pen : « Dire « je reste par esprit de responsabilité et pour résister », c’est une hypocrisie indéfendable. Car c’est ce qu’ont fait ceux qui ont continué à travailler pour Vichy ». Ces « résistants » insultent la mémoire de Jean Moulin. Ils rejettent la démocratie.

Les Français se laisseront-ils intimider par ces colonisateurs du camp du Bien ? L’irritation qui gagne une partie de l’électorat, face à la morgue de ceux d’en-haut, risque de trouver de nouveaux prétextes face aux insultes et aux intolérances de la macronie. Ce monde fermé, qui rassemble les gagnants de la « société ouverte », se caricature dans la suffisance et l’incapacité à comprendre les vulnérabilités des plus fragiles. Laure Mandeville, ancienne correspondante du Figaro à Washington, avait suivi l’accession au pouvoir de Donald Trump, qui avait contre lui l’ensemble de la machine médiatique, politique et financière américaine. Elle écrit (1) : « Le peuple n’écoute plus ses élites. Le 8 novembre 2016 (note : élection de Trump) est bien l’histoire de la répudiation magistrale de toute une classe politique. L’irruption vertigineuse du volcanique Donald  au sommet du pouvoir traduit une éruption de colère populaire contre Washington et ses pratiques ». Ma consoeur rajoute : « (…) De la Suède aux Pays-Bas, en passant par l’Italie, l’Allemagne, l’Autriche ou les Etats-Unis, un profond mouvement de remise en cause  du «  logiciel » politique et idéologique des élites  est en marche , pour dénoncer l’irénisme de l’idéologie de la « mondialisation heureuse ». Le parallèle avec l’élection française est évidemment tentant. Mais le Système, assiégé, vendra cher sa peau.

(1) Les révoltés d’Occident, Editions de l’Observatoire

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