Les deux principaux suspects, qui ont tué Philippe Monguillot le 5 juillet 2020, ne risquent plus la prison à perpétuité. L’épouse de la victime, Véronique Monguillot, se dit «anéantie».
(…) Interrogée par Le Figaro, Véronique Monguillot, veuve de la victime et mère de famille, fait part de sa totale incompréhension : «franchement avec un dossier comme ça, comment on peut requalifier les faits ?» s’interroge-t-elle en référence au réquisitoire du parquet. «On a suivi la procédure depuis le début, on est atterré, on est meurtri encore une fois de plus» raisonne-t-elle, avant de citer à nouveau des «arguments forts pour le renvoi, dans le dossier. Il y a des témoignages poignants noir sur blanc, mais cela va devenir une affaire de bagarre qui a mal tourné?» s’indigne la veuve du chauffeur, la voix nouée. Elle s’interrompt… puis pleure franchement : «Je ne comprends plus rien! Je suis trop anéantie! Ce matin une de mes filles part à son examen de BTS, à nouveau détruite par ce que l’on apprend! On ne peut pas nous faire ça!». La femme, qui maintient la mémoire de son mari notamment par le biais d’une association, en appelle au gouvernement qui devrait être nommé cette semaine : «Les ministres [des précédents gouvernements] avaient parlé d’un crime abject, avaient dit qu’il fallait punir sévèrement les auteurs! Il faut que le gouvernement agisse!».