Il veut moins de normes. La même remarque s’impose : « la forêt normative » ne gâche pas que la vie des chefs d’entreprise. Elle gâche la vie de tous les Français. Aucun ne peut lever le petit doigt sans avoir besoin d’une foule d’autorisations. Il est indispensable d’avoir conscience que cette forêt normative est un instrument pour contrôler les gens, l’industrie et le commerce.
C’est aussi la seule et unique source de l’obsolescence programmée véritable et incontournable, parce qu’il n’y a aucun autre choix. Contrairement à l’industrie privée où, si la durée d’un produit ne satisfait pas, le concurrent en profitera. Au sein de cette obsolescence programmé par l’État nous retrouvons : les « passoires thermiques », le nucléaire, le fioul, le charbon, le diesel, le moteur à explosion, les pneus des voitures, en attendant et déjà par ci par là, les automobiles elles-même, etc… etc.
C’est une source de mal-investissement. Le mal investissement est partout, dans la transition énergétique comme les éoliennes, dans la santé avec la décrépitude du système de santé libéral et hospitalier, malgré les sommes colossales dépensées, dans l’éducation où des montants faramineux sont engloutis pour un résultat catastrophique.
Moins de normes c’est la liberté économique.
Contraindre la commande publique à privilégier les entreprises françaises n’est pas très libéral. Cela peut avoir un intérêt dans les fonctions régaliennes, les industries de défense en particulier. Il est indispensable que la France garde sa propre industrie de défense. Dans ce domaine spécialement la loi d’extraterritorialité américaine doit conduire à être extrêmement prudent.
La politique nataliste n’est pas libérale mais est indispensable dans les circonstances actuelles. Le problème est que sans liberté économique point de sous, et point de politique familiale.
Comme beaucoup Zemmour confond la France et l’État. Pour nous des clans se sont emparés de l’État et détruisent légalement la France à leur profit. Il confond l’État et la société. Il pense que si l’État ne fait pas personne ne fera. C’est archi-faux mais le faire croire arrange les politiciens. D’où le concept « d’État stratège ». La macroéconomie est faite pour entretenir cette supercherie.
Concevoir l’État comme un état stratège est insensé, simplement parce qu’il y a autant de stratégies qu’il y a de politiciens. Ce qui veut dire au final, que c’est tout, son contraire et n’importe quoi. Il faut aussi savoir où s’arrête le domaine de l’État stratège. En vérité il n’a pas de limites, sauf celles que le politicien peut éventuellement se donner. Pour ces gens là, grâce à un sixième sens infaillible dont est dépourvu le commun des mortels, l’État sait tout, peut tout, prévoit tout, prépare tout. Dans les faits il se disperse et il devient de plus en plus nocif au fur et à mesure qu’il s’éloigne de son cœur de métier. Les politiciens ont une sorte de schizophrénie. D’un côté ils dénoncent une État boursouffé et impuissant qui dépense mal l’argent public, de l’autre ils réclament un État stratège.
La vie montre que l’État stratège n’a jamais fonctionné nulle part.
Un État qui s’occupe simplement de ses fonctions régaliennes aura suffisamment de travail pour être être occupé à plein temps. Cette limitation de leurs pouvoirs ne plaît pas aux politiciens.
Zemmour est très silencieux sur la dépense publique, à part des paroles convenues. Il veut la réduire (sans dire vraiment comment) et pas sur les secteurs industriels, sanitaires et sécuritaires…vastes domaines ! Il est discret sur la dette, qu’il dénonce sans plus.
Zemmour a en outre raté deux prises de positions courageuses.
En ce qui concerne les COVID il a raté l’occasion de défendre, par principe, bec et ongles les libertés.
En ce qui concerne la guerre en Ukraine. Les appels multiples à l’unité nationale, derrière le prétendu chef de guerre, sont une manipulation pour éviter un véritable débat. Débat sur les intérêts réels de la France, sur la défense de notre liberté. La France n’a aucun intérêt en Ukraine, ni en Mer Noire. Elle a tout à perdre. Les sanctions prises contre les Français par leur gouvernement dévastent notre pays. Le premier destructeur de nos libertés est Macron.
Si le prétendu chef de guerre conduit le pays à l’abîme par des décisions débiles, déconnectées de l’intérêt national, dictées par des puissance étrangères ou une volonté de détruire la société Française, il est du devoir de ses opposants d’empêcher la course à l’abîme et d’alerter l’opinion.
Le comportement du lemming n’est pas de la politique.
Peu de politiciens Français ont eu le courage de mettre en cause la doxa de la COVID et la doxa de la guerre en Ukraine. Zemmour est courageux. Mais, si seul contre tous, comme de Gaulle en 1940, il avait tenu ces positions, il aurait montré qu’il était d’une autre trempe, qu’il avait de sacrées tripes. Or pour des réformes systémiques, en France, il faudra de sacré tripes.
CdS : Les dérives liberticides et dictatoriales de contrôle social lors de la gestion du Covid depuis début 2020 me semblent donner raison à vos théories. Pouvez-vous développer votre analyse de cette évolution politique ?
PdC: Notre pays connaît une dérive totalitaire. Elle a commencé il y a longtemps. Les libertés ont été progressivement réduites.
Les prélèvements obligatoires ont été sans cesse accrus. Il y en a 483 actuellement et l’imagination des politiciens en ce domaine est infinie. Ils impliquent la soumission des populations en leur enlevant les moyens de choisir librement ce qui leur convient. Les prestations sociales sont sans cesse diminuées dans des secteurs comme la santé et les retraites, mais multipliées dans le sens de la déresponsabilisation, de la désincitation au travail ou à l’effort, et du clientélisme. Il y a également 78 codes qui enserrent la société dans un carcan. Les doxa du COVID, du dérèglement climatique, de la guerre en Ukraine, du woke, enferment la pensée humaine et interdisent toute réflexion. Les moyens technologiques tels que le QR code donnent une puissance colossale à la coercition sociale. Des lois mémorielles, des lois historiques, des lois sociétales, des lois comportementales, la repentance pathologique complètent le dispositif de contrôle.
Comme tous les totalitarisme de l’histoire il se développe de manière insidieuse et avance masqué, jusqu’au jour où il est trop tard pour le combattre sans effusion de sang.
Les gens ne le remarquent pas et ils s’habituent à la perte de liberté « pour leur bien ». Ils pensent que le totalitarisme n’existe que si, et seulement si, les restrictions des libertés sont celles qui existaient en Allemagne nazie, en URSS, ou qui existent encore aujourd’hui en Chine ou en Corée du Nord. C’est une erreur. Ce qui sépare le totalitarisme Français du totalitarisme Nord Coréen ce ne sont pas des différences de fond, mais de niveau, de seuil de coercition. Pour faire simple ce qui les différencie est la longueur de la laisse et la laxité des liens.
La crise dite sanitaire a été pour le gouvernement l’occasion de donner un formidable coup d’accélérateur à l’instauration d’un totalitarisme dur.
Quand une Autorité Centrale se substitue au libre choix des gens dans les domaines les plus intimes de leur vie, que rien ne lui échappe, que tout lui est soumis c’est du totalitarisme.
Je ne sais pas si les Français réalisent la gravité et la profondeur des dégâts que la coercition sociale qui leur a été imposée par Macron et ses sbires au prétexte des COVID a engendrés.
C’est un politicien, au sein d’un Politburo secret, entouré par un comité à la Lyssenko qui, seul, savait comment prendre en charge une épidémie. (Il en a d’ailleurs viré les médecins de première ligne). C’est une aberration qui a fini en abomination.
La fin ne justifie pas les moyens. Tous les principes qui structuraient notre civilisation ont été mis à bas. Les gens qui n’avaient commis aucun délit ont été enfermés, les rites funéraires n’ont pu être accomplis, les familles ont été disloquées, le lien social a été détruit. Les gens ont été chosifiés, « vaccinés » en masse comme du bétail. Les parias, le bouc émissaire et le sacrifice humain ont été remis au goût du jour (par exemple les soignants non vaccinés). La manipulation, la peur et le mensonge ont été érigés en principes de gouvernement. La propagande a remplacé l’information, la censure a annihilé le débat, la liberté d’expression a été anéantie, la soumission à l’Autorité centrale a constitué, et constitue encore la « bonne voie ». La science ne se concevait que selon les doxa des Lyssenko modernes. L’accès à la culture a été restreint. Les injonctions contradictoires, la discordance intention/projet, parole/comportement, émotion/réalité, servies par un opportunisme politique sans vergogne ont été la norme. En bref les Droits naturels ont été violés en permanence et cela a constitué la nouvelle norme.
CdS :Comment analysez-vous l’évolution actuelle de la 5e république après la présidentielle et les législatives de 2022 ?
PdC: En France, pas grand-chose de nouveau sous le soleil. C’est une erreur de croire que notre Assemblée est assimilable à une qui pourrait être issue de la proportionnelle.
Pour l’instant Macron fait ce qu’il veut avec des majorités de circonstance. La loi sur le pouvoir d’achat en est la preuve. Elle a été un concours à qui achèterait le plus de voix, par une surenchère de dépenses nouvelles. Aucune de ces dépenses ne réduira le nombre de pauvres en France. Subventionner un pauvre ne fait pas de lui un riche, mais un pauvre subventionné ce qui fabrique une clientèle électorale captive. Aucun parti n’a eu le courage de s’attaquer à la source du mal, l’étatisme, et la politique lamentable décidée lors des COVID, aggravée par les sanctions contre les Français suite à la guerre en Ukraine, majorée par les mesures coercitives pour « sauver la planète » …et faire crever les Français.
Le “socialisme” est totalitaire par essence. Macron est un « socialiste ». C’est un des pires. Il a profité des COVID pour s’emparer de la vie des gens dans sa totalité organique, psychique, sociale, professionnelle, privée, familiale… Il les a empêché de réaliser leur projet de vie. Il les a réduits à un QR code, il les a réifiés.
Quand on regarde le désastre que constitue le pouvoir macronien on doit se poser des questions sur la finalité. Se tromper une fois est une erreur, deux fois une faute, au delà c’est qu’il ne se trompe pas, mais qu’il poursuit un but. Ce peut être du passé faire table rase, construire un monde nouveau avec un homme nouveau. Le considérer lui et son gouvernement comme incompétents est un jugement hâtif. Ils sont compétents pour le but qu’ils poursuivent. Pas pour l’intérêt de la France.
À suivre