Les Khmers verts et les féministes ultra (qui sont souvent les mêmes) nous donnent une petite idée de ce qui nous attend s’ils (si elles/ s’yel) viennent au pouvoir : l’euthanasie des gens simples qui découvrent qu’ils étaient machos quand ils cuisaient de la viande au feu de bois.
« Il faut changer de mentalité pour que manger une entrecôte cuite sur un barbecue ne soit plus un symbole de virilité », a déclaré Sandrine Rousseau ce week-end. Bien entendu, son amie Clémentine Autain en a rajouté, parlant de « virilisme ». Rokhaya Diallo, Julien Bayou et autres y vont aussi de leur couplet. Et ce n’est pas fini.
Plus écolo que moi…
Sachez en préambule que j’ai eu le privilège d’interviewer René Dumont, le vénérable père fondateur de l’écologie française. Voilà bientôt un demi-siècle que j’ai commencé à trier mes déchets et à économiser tout ce que je pouvais, alors que personne ne le faisait et avant même que nos Torquemada du xxie siècle n’existassent. Aujourd’hui, certaines semaines, nous ne sortons même pas la poubelle parce qu’il n’y a quasiment rien dedans. Nous soutenons toutes les actions de l’association L 214 afin que les animaux sacrifiés pour nos assiettes soient exécutés proprement (ce qui, d’ailleurs, est un sort peut-être plus enviable que d’être prolongés interminablement, comme les humains, dans une maison de retraite). Ma femme m’a demandé, il y a quinze ans, de construire un beau barbecue dont nous nous servons (presque toujours à sa demande) quand il fait beau, pour faire non pas griller (ce qui est cancérigène) mais cuire de la viande ou du poisson au feu de bois, bois récupéré dans notre terrain et que nous allumons sans cet infâme pétrole avec lequel les voisins nous retournent l’estomac tellement ça pue.
Nous qui sommes des êtres simples et innocents, nous ne savions pas que nous étions des viandards sexistes. Peut-être parce que nous mangeons aussi beaucoup de légumes et de fruits (parfois de notre production), que nous aimons faire un repas sympa sous le soleil, parfois avec des amis (pardon : ami.e.s). Mais voilà que Sandrine Rousseau (masculin de son contrepoids bienvenu, Fabien Roussel) vient éveiller notre conscience : nous péchions par le feu et par la barbaque, et nous ne le savions point.
J’ai honte d’exister
Je vais donc essayer d’anticiper, de voir de quoi il faudrait que je me repente encore, bien que j’aie une mentalité écolo de gauche depuis que je suis adulte. Depuis quelques années, je le confesse, à côté des trois vélos dont je me sers, j’ai une automobile diesel. En plus, je suis hétérosexuel sans penchants « bi », j’ai fait mes enfants sans assistance médicale, par les moyens naturels, et je sens que, de tout cela, il faudra que je m’accuse un jour avant de subir le sort de Mussolini. Je suis macho-facho et le pire, c’est que je l’ignorais, ayant toujours eu le plus grand respect pour les femmes et n’ayant jamais accordé ma voix à la droite même « modérée ».
Pourtant, nous voici en plein procès stalinien : si tu te dis innocent, c’est que tu es coupable et même, nous allons te le démontrer jusqu’à ce que tu craques et que, comme dans 1984, tu avoues le mal que tu n’as jamais fait, que tu finisses par être persuadé que ce que tu pratiquais en toute candeur était une abomination inexpiable.
Mais rassure-toi, Sandrine : grâce aux quelques repères temporels que j’ai indiqués (j’aurais pu ajouter des repères spatiaux : je n’aime pas les grandes villes et la mienne est quasiment campagnarde au fond d’une province arriérée), tu as pu deviner la bonne nouvelle qui t’attend : tu seras bientôt débarrassée de moi. Contrairement à ce que tu pourrais penser, je n’ai pas de carabine à la maison, je ne vais donc pas me flinguer ; mais voilà, pour le plus grand bien de la Terre et pour ton bien à toi, je ne suis pas éternel et je vais débarrasser le plancher des vaches dont je me nourris. Je laisserai à mes enfants une France qui ne sera plus qu’une immense Beauce, champs de blé, de soja et peut-être de thé vert, sans pâturages, sans prouts de bovins, peut-être sans vignes, une France aseptisée où l’on mangera utilitaire, propre, vegan, des aliments de conception immaculée ; une France où il n’y aura plus que des vélocipèdes et des voitures électronucléaires, puisque l’atome est devenu écolo et le carbone l’image même du diable.
Encore un peu, Madame le bourreau (la bourrelle ?)
Le problème, c’est que, pour autant que je sache, je suis en bonne santé et que je vais continuer à vous embêter un peu, Sandrine et Clémentine, à vous montrer qu’on en a marre de vos leçons de vertu, et à vous dire que, si vous voulez continuer à faire monter le Rassemblement National et le parti des chasseurs, vous n’avez qu’à continuer à sortir des propos du même acabit que ceux qui ont été pondus ce week-end.
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