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Les 97 millions d’aides à la presse ne lui apportent pas l’indépendance, la preuve par le meurtre de Lola

Pour les années 2020 et 2021, 97 millions d’euros de subventions ont été attribuées à la presse écrite française : plus de 16 millions d’euros pour le groupe Les Échos-Le Parisien, 8 millions d’euros pour Le Monde, 7 millions pour Le Figaro. Il s’agit d’aides directes, d’aides à la distribution et d’aides à la modernisation. Aides sûrement nécessaires mais qui posent évidemment la question du traitement indépendant de l’information.

Ces millions comme s’il en pleuvait, accordés à près de 430 titres nationaux et régionaux, soulèvent, au moins pour les plus gros bénéficiaires, la question de l’orientation politique, ou au moins de la liberté de ces organes de presse : on peut, sans tomber dans la caricature, interroger la curieuse façon de servir aux Français le traitement de l’actualité, zoomant par-ci, reléguant en bas de (dernière) page par-là, quand une information qui ne rentre pas dans le discours officiel dominant n’est pas tout bonnement occultée, boycottée.

Tenez, par exemple : dans l’affaire sordide des sévices et du massacre de Lola, fillette de 12 ans, à l’heure où nous publions, nous avons cherché sur le site du journal, rien sur Lola, tout sur les grèves. L’Humanité reçoit 5.119.446 euros d’aides individuelles, soit 50 centimes par numéro, un record absolu.

Ce meurtre, à tout le moins, est un fait politique majeur, sur lequel le gouvernement ne s’est pas, ou très peu, exprimé si ce n’est pour louer la mise en place d’une cellule psychologique pour les collégiens traumatisés, camarades de classe de Lola. Le Parisien va jusqu’à intituler un article « Après le meurtre de Lola, tout un quartier de  plonge dans l’angoisse… », quand c’est la  entière qui s’abîme dans l’effroi et qui découvre, une fois de plus et une fois de trop, les conséquences dramatiques sur notre sol d’une immigration extra-européenne tenue volontairement depuis des décennies hors de contrôle, par idéologie ou lâcheté selon les gouvernements de gauche ou de droite.

Et si ce massacre ne tient pas dans la case trop étroite du fait divers, s’il déborde pour frapper violemment la  au cœur – et ce sont les réseaux sociaux et non la presse subventionnée qui sont les moteurs de cette prise de conscience -, alors on entendra crier à l’instrumentalisation politique. Ainsi, Le Huffington Post (51.375 euros d’aides directes) détourne grossièrement l’attention du lecteur de détails du meurtre si sordides qu’ils donnent la nausée pour crier au loup… du fascisme : « Rapidement, et à mesure que l’enquête avance, le dossier prend une tournure politique. Le profil des quatre personnes placées en garde à vue, toutes nées en Algérie, pousse les responsables du RN et de Reconquête à demander des comptes à l’exécutif, sur fond de critiques de l’immigration et d’obsessions identitaires. »

Pour « obsessions identitaires », traduisez importation systémique sur notre sol de « codes culturels » étrangers, d’une violence animale telle qu’elle n’a rien à voir ni à faire avec ce qui reste de civilisation occidentale. Le même HuffPost nous explique que Gérald Darmanin ne peut s’exprimer car l’enquête est en cours, ce même Darmanin qui, de manière indécente, tweetait le soir même de l’assassinat de Lola un commentaire sur la pièce de théâtre qu’il était en train de voir, persuadé que ce massacre resterait sagement cantonné à la rubrique « fait divers » et que plus personne, dans la presse ni en France, n’exigerait de remonter la chaîne des responsabilités, une par une.

On ne sait aujourd’hui ce qui, de cette omerta ou du caractère systémique de ce meurtre, est le plus épouvantable. En fait, les deux sont liés.

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