L'enquête a été ouverte au courant du mois de novembre pour « favoritisme » et de « financement illégal de campagne électorale » par le parquet national financier (PNF). Il s'agit de mettre en lumière les conditions d'attribution de contrats publics aux montants colossaux : les trois juges cherchent à savoir si le cabinet de conseil américain aurait été favorisé dans l'attribution de contrats publics, en contrepartie d'un financement politique. Ils sont aidés dans leurs investigations par un service de gendarmerie. L'enquête en cours est donc d'une envergure particulière, car elle vise le président de la République lui-même. En raison de son immunité présidentielle, le président ne peut être entendu sur cette enquête au cours de son mandat, que ce soit par les juges ou par les enquêteurs.
La question se pose d'autant plus sérieusement qu'il ne s'agit pas de la première polémique autour de ce cabinet. Celui-ci n'aurait en effet payé aucun impôt sur les sociétés en France entre 2011 et 2020, pour un chiffre d'affaire français qui s'élève à 329 millions d'euros en 2020. Des membres du cabinet ont en outre obtenu des postes au sein du parti présidentiel ou dans des cabinets ministériels.