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Des députés LR proposent de punir plus sévèrement les entraves à la chasse et à l’agriculture

Est-il possible de venir à bout des animalistes ? Un groupe de députés Les Républicains a déposé, le 15 décembre dernier, une proposition de loi « visant à renforcer l’arsenal législatif face à la multiplication d’actions d’entrave à des activités agricoles, cynégétiques, d’abattage ou de commerce de produits d’origine animale ». Cette initiative  fait référence à la multiplication d’actes d’agribashing, anti-chasse, etc.

Lors de la présentation de la proposition de loi à l’Assemblée nationale, le député de l’Ain Xavier Breton a mis en avant le fait que « 15.000 infractions dans des propriétés agricoles ont été recensées depuis novembre 2019 et 240 sabotages liés à la  enregistrés lors de la saison 2019-2020 ». Lors d’une enquête menée sur les antispécistes, nous avions interrogé l’une de ces victimes. En mai 2019, des militants de L214 s’étaient introduits dans l’élevage de poulets de Philippe Mallet pour y tourner une vidéo à charge. L’agriculteur nous confiait que cet événement avait eu des répercussions psychologiques lourdes. « Durant les jours qui ont suivi les révélations de l'association, Philippe Mallet a reçu des lettres d’insultes. Il est placé sous protection policière pendant deux jours. » Malheureusement, ce n’est pas un cas isolé. Il suffit d’ouvrir la presse pour constater un nombre incalculable de faits. En 2018, une boucherie s’est vu briser sa devanture avec, en plus, un tag « Stop spécisme ». Deux ans plus tard, une fromagerie parisienne a été victime d’une dégradation avec des inscriptions radicales : « Éleveurs = violeurs » ou encore « Lait = viol ».


Pour en finir avec ces attaques, ces députés souhaitent modifier « le délit d’entrave, en créant un délit d’introduction illicite et, enfin, en élargissant la discrimination à l’exercice d’une activité professionnelle ou d’un loisir ». Concrètement, les élus demandent des peines d'un an de prison et 15.000 euros d’amende pour intrusion et obstruction à des activités légales, ou encore d'un an de prison et 7.500 euros d’amende pour intrusion dans un lieu où sont exercées de manière légale des activités professionnelles ou de loisir.

En somme, cette proposition de loi viendrait serrer la vis autour des actions radicales des activistes. Dans la France périphérique, chez les ruraux, on est content de voir des élus s'emparer de ce sujet. « Il faut punir le délit d’entrave ! », lance Éric Doumas, secrétaire général du Mouvement de la ruralité. Les chasseurs pensent qu’il « est grand temps que ces choses s’arrêtent : on est dans un pays de droit, soit on a le droit, soit on ne l’a pas. Je ne vois pas pourquoi des minorités peuvent bloquer des actions légales en toute impunité », s'exaspère le maître d’équipage de  à courre Alain Drach. Le monde cynégétique est agacé par ces dégradations à répétition. « Aujourd’hui, on impose les miradors à la  pour plus de sécurité, ce qui est normal. Mais des militants viennent les détruire, c’est incompréhensible ! », affirme Éric Doumas. Malgré le soulagement de voir des actions concrètes dans les sphères de pouvoir, certains restent prudents. « C’est bien, d’avoir des interlocuteurs de poids qui puissent prendre notre défense, même si je pense que ça ne réglera pas la totalité du problème », prévient Valentin Hanon, technicien formateur à la fédération de chasse de l’Aisne.

Kevin Tanguy

https://www.bvoltaire.fr/des-deputes-lr-proposent-de-punir-plus-severement-les-entraves-a-la-chasse-et-a-lagriculture/

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