
Selon David Betz – Military Strategy Magazine, le principal danger sécuritaire pour l’Occident n’est plus externe mais interne : le risque de guerre civile, particulièrement élevé au Royaume-Uni et en France, mais aussi dans de nombreux autres pays européens et aux États-Unis.
L’auteur estime que les fractures culturelles, la perte de légitimité politique, l’urbanisation multiculturelle conflictuelle et la vulnérabilité des infrastructures créent une situation où la probabilité d’un conflit violent est inquiétante — jusqu’à 87 % sur cinq ans pour un groupe de dix pays européens.
Il décrit un scénario où de grandes métropoles deviennent « villes féroces » (zones partiellement hors contrôle), suivies d’attaques ciblant leurs systèmes de soutien (énergie, transport, communications) situés en zones rurales. Les précédents incluent le sabotage de câbles fibre optique et d’infrastructures ferroviaires à Paris en 2024, la destruction massive de caméras à Londres par les « Blade Runners », et un incendie d’un transformateur électrique de Heathrow en 2025.
Le texte identifie quatre axes stratégiques pour limiter les dégâts :
- Protection du capital culturel (préserver œuvres, monuments et archives face aux destructions et pillages fréquents en guerre civile).
- Création de zones sécurisées pour protéger et regrouper civils déplacés, sur le modèle de certaines opérations militaires passées.
- Sécurisation des matières fissiles et armes de destruction massive pour éviter leur utilisation ou leur capture par des acteurs internes ou externes.
- Réorientation de la doctrine militaire pour anticiper et gérer ce type de conflit, malgré la réticence des gouvernements à admettre cette menace.
Betz conclut que la « normalcy bias » (refus de croire à un danger imminent) doit être surmontée : les conditions d’une guerre civile existent déjà en Occident, et les forces armées devraient dès maintenant planifier comment en limiter les effets.