Évidemment avec un hiver, loin d’être rude, qui n’a pas permis d’activer des séquences de coupures de courant généralisées ou partielles, il fallait bien que le « Climat » (changeant ou réchauffé, on ne sait plus), serve à alimenter le Grand Récit Vert davosien.
La « Net Zero transition » du Forum Économique mondial qui doit être imposée en priorité aux européens, et aux français en particulier, a bénéficié de plusieurs relais médiatiques.
Ainsi, c’est le tristement célèbre, Olivier Véran, ancien ministre de la santé durant la quasi-totalité de la crise « sanitaire » (on aurait presque oublié Agnès Buzin) qui s’y est collé en premier, en délivrant les premières craintes officielles sur nos réserves d’eau pour cet été 2023.
Il faut dire qu’en termes de chambre d’écho des éléments de langage du Grand Récit schwabien et de l’application de la Grande Réinitialisation, Olivier Véran n’est pas avare d’efforts depuis plusieurs mois (vaccin, pass, lutte contre l’inflation, guerre en Ukraine, crise énergétique…).
Un parfait agent promoteur de l’agenda de la peur.
Mais c’est surtout Emmanuel Macron, le « leader suprême » du territoire hexagonal qui a repris cette trame en annonçant avec éclat, à la fin du mois de mars, la mise en place d’un plan eau. Il est vrai qu’à cause climat médiatique, centré sur la colère légitime de la population contre la réforme des retraites réalisée au profit de BlackRock, l’information est un peu passée inaperçue.
Pourtant le 30 mars lors d’une déclaration publique, le chef de l’État a ainsi fixé un « cap de 10 % d’économies d’eau » pour tous les secteurs à l’horizon 2030. Décidément en 2030, le monde devrait avoir considérablement changé avec tous ces « cap sur 2030 » que nos politiques ne cessent de nous rabâcher…
« Manque de pluie, moins de débit dans les rivières, des niveaux en baisse dans la plupart des nappes phréatiques : l’eau renouvelable disponible diminue en France. Elle s’est réduite de 14 % ces deux dernières décennies par rapport aux dix années précédentes et devrait encore décliner de 30 % à 40 % à l’horizon 2050. Et aucun des modèles scientifiques prospectifs « ne nous dit que la situation va s’améliorer« , a prévenu le président de la République, le jeudi 30 mars, lors d’un déplacement dans les Hautes-Alpes. »
Pour la circonstance, Emmanuel Macron a adopté un ton grave pour présenter lui-même un plan concernant l’eau.
« L’eau est redevenue un enjeu stratégique pour toute la nation », a-t-il indiqué en invitant les français à faire preuve d’autant d’efforts pour économiser la ressource hydrique qu’ils l’ont fait à l’égard de l’énergie cet hiver. Néanmoins, mis à part une aide aux particuliers pour s’équiper de récupérateurs d’eau de pluie, il a été surtout question de la mise en place d’une tarification progressive du prix de l’eau qui devrait bientôt être généralisée à l’échelon national.
Évidemment vous l’aurez compris, avec ce nouveau narratif de la sécheresse et des pénuries d’eau, l’objectif est encore une fois de renforcer le contrôle sur les populations, tout en réduisant l’accès aux matières premières élémentaires qui permettent la création de richesse la plus fondamentale et même la vie.
Sur un modèle similaire à celui de l’énergie, et notamment l’électricité, le gouvernement français missionné par la Commission Européenne et les grandes firmes transnationales, souhaite mettre en place des outils de surveillance, de gestion et de fiscalité agressive concernant les usages communs de l’eau.
Loin de nous, l’idée de nier qu’il n’existe pas une problématique relative à la gestion de l’eau en France. Tout simplement car il ne nous viendrait pas à l’idée de nier une évidence.
Cependant ce sont les stratégies et les moyens misent en place par la Macronie, qui pose question.
Car dans les mesures proposées par nos gouvernants, rien n’est fait pour traiter le fond du problème et surtout protéger ceux qui devraient l’être prioritairement dans ce genre de pénuries (les particuliers et producteurs les plus faibles).
D’ailleurs, pour contredire encore un peu ce narratif de la peur, la consommation d’eau domestique en France, est en constante diminution depuis 20 ans. Passant de 165 litres par jour et par habitant en 2004, à 148 litres d’eau par jour en moyenne pour chaque habitant aujourd’hui.
Le gouvernement et les institutions publiques malgré leurs mots et leurs attaques sur la population, ne font rien de concret pour mettre en place de véritables programmes d’économie d’eau sur le territoire national et traiter le problème en amont.
À part des outils de contrôle et des hausses de tarif, l’État est absent pour imposer des plans pragmatiques permettant les économies d’eau à différents échelons et secteurs.
L’État et les collectivités locales devraient pourtant être moteurs pour imposer des aménagements paysagers (banquettes, réseaux de talus, retenues collinaires), accroissement des capacités de rétention du sol. Mais les manques de moyens techniques et financiers qui se sont accrus depuis la crise des Subprimes de 2008, se font désormais nettement ressentir.
Car pour évaluer les quantités d’eau, mettre en place un plan de recyclage des eaux usées, encore faut-il avoir des techniciens compétents sous la main, prêts pour servir l’intérêt général et indépendants de toutes pression financière et politique extérieures.
Pour rappel, sur le territoire hexagonal, 60 % du secteur de l’eau est déjà privatisé.
Et dans le même temps, l’État stratège et les services compétents ont pour la plupart été complètement démantelés.
Cette crise de l’eau (exagérée volontairement) devrait néanmoins être l’occasion de poser la question pertinente de la renationalisation (désigné aussi comme remunicipalisation).
On le sait, le Forum économique mondial et les officines mondialistes vertes le répètent à qui veut l’entendre, le pétrole fut l’or du XXe siècle, mais l’eau est en passe d’être celui du XXIe siècle.
D’ailleurs, dès le début de son mandat, entre 2018 et 2019, le golem de la finance Emmanuel Macron avait organisé des assises de l’eau rassemblant les différents acteurs du secteur.