Le député de La France insoumise-Nupes Carlos Martens Bilongo est au cœur d’une polémique après les révélations par BFMTV le 11 mai de l’ouverture par le parquet de Pontoise, mi-avril, d’une enquête à son encontre pour fraude fiscale, blanchiment, abus de biens sociaux et manquements aux obligations de déclaration auprès de la HATVP (Haute autorité pour la transparence de la vie publique).
Député de la 8e circonscription du Val-d’Oise, Carlos Martens Bilongo est soupçonné d’avoir dissimulé au fisc un peu moins de 200 000 euros. À l’origine de l’enquête, un signalement de Tracfin (acronyme de « Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins »), la cellule anti-blanchiment du ministère de l’Economie et des Finances.
Ce service d’enquête administrative avait ainsi repéré des mouvements financiers irréguliers de la part de Carlos Martens Bilongo entre plusieurs de ses sociétés et son compte bancaire entre 2018 et 2022. Année au cours de laquelle il faisait son entrée à l’Assemblée nationale…
« Faites ce que je dis, pas ce que je fais » version Nupes
En pratique, le député d’extrême gauche est soupçonné de ne pas avoir déclaré l’ensemble de ses avoirs aux impôts et à la HATVP. Mais ce n’est pas tout : Tracfin aurait également relevé des déclarations de chiffre d’affaires inférieures à la réalité pour l’une des sociétés (dénommée Espace Code) gérée par Carlos Martens Bilongo. Et ce, sur plusieurs années.
Si ces soupçons devaient se confirmer par la suite, cette tentative d’échapper à l’impôt témoignera d’une certaine incohérence de la part du député LFI par rapport à la ligne politique officielle en matière de prélèvements obligatoires du groupe auquel il appartient. D’autant plus que, comme l’a relevé le lanceur d’alertes Damien Rieu, le député Bilongo ne s’est pas montré avare par le passé en déclarations visant à dénoncer la fraude et l’évasion fiscales :