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Lyon, Metz et maintenant Carnac : quand les catholiques défendent leurs églises

Samedi 13 mai, une trentaine de catholiques, dont certains membres du mouvement Civitas, se sont rendus à l’église Saint-Cornély à Carnac (Morbihan) pour y empêcher la tenue d’un concert électro donné par l’artiste américaine Kali Malone. Munis de chapelets et de pancartes où étaient inscrits « Ma maison est une maison de prière » ou encore « Concert électro dans une église. Que font les évêques ? », les fidèles bretons ont manifesté leur opposition à cet événement culturel au sein d’un bâtiment normalement réservé au culte.

Si le rassemblement a porté ses fruits, provoquant l’annulation dudit concert, l’initiative de ces catholiques récalcitrants n’a pas été pour plaire au maire de la ville, Olivier Lepick (divers droite), qui a annoncé, ce lundi 15 mai au soir, avoir déposé plainte. Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, l’édile fait part de son désarroi : « Je l’ai dit avec une immense tristesse aux spectateurs déçus lorsque j’ai dû annoncer, la mort dans l’âme, l’annulation du concert, cette décision m’a tordu les boyaux, car devoir céder à la violence, l’obscurantisme et à la bêtise crasse n’est certainement pas très satisfaisant. » De son côté, Alain Escada, président de Civitas, s’explique : « Il faut respecter le caractère sacré de l’église, en excluant ce qui ne relève pas du culte, quel que soit l’artiste. » Et d’ajouter : « Il existe suffisamment de salles polyvalentes, de salles de concert, de salles de spectacles en France pour que l’on puisse conserver les lieux de culte au culte. »

S’il est le dernier exemple en date, Carnac est cependant bien loin d’être le seul. Jour après jour, de ville en ville, les églises se trouvent investies par des « artistes » irrésistiblement attirés par leurs murs sacrés pour se donner en spectacle. Fin avril, c’est un concert DJ set sur les toits de la basilique de Fourvière qui était annulé, grâce à la mobilisation de militants lyonnais. Entre autres personnalités, DJ Soraä et DJ Kangaroo, qui font la promotion sur leur page Facebook de soirées et d’événements sado-masochistes et bondages, devaient intervenir.

Début avril, c’est Bilal Hassani qui s’était fait remarquer précédemment pour avoir fait la une de Têtu en singeant la Vierge, qui a vu son concert à Saint-Pierre-aux-Nonnains, près de Metz, supprimé à la suite de la mobilisation du collectif Lorraine catholique. « À la vue des menaces formulées à l’encontre de Bilal Hassani, nous ne pouvons laisser un rendez-vous qui devait être un moment de joie, de partage et de fête, devenir un lieu de tension et de malveillance accrues »avait déclaré, penaud, le producteur du spectacle. Car il va de soi que les « malveillances accrues » viennent des catholiques, qui demandent simplement que leurs lieux de culte soient respectés. Les autres ne veulent que de la joie, du partage et de la fête !

Persuadés que les catholiques se laisseront faire, des artistes ne cessent de donner dans la provocation, avec la complicité coupable des maires et parfois même des curés. Et à leur plus grand dam, voici qu’ils se heurtent à l’opposition de certains réfractaires. Le plus étonnant, c'est leur surprise.

Marie-Camille Le Conte

https://www.bvoltaire.fr/lyon-metz-et-maintenant-carnac-quand-les-catholiques-defendent-leurs-eglises/

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