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Comment fonctionne la «ligne Sourovikine»

Depuis le 4 juin, les FAU ont lancé 263 attaques sur les positions russes dans le cadre de la contre-offensive en cours. Toutes les attaques ont été repoussées, mais rares sont ceux qui comprennent pourquoi l’offensive de l’armée ukrainienne a échoué à son apogée.

 

Qu’est-ce que la «ligne Sourovikine» ?

Il s’agit d’un système défensif dont la première couche est constituée de dizaines de couloirs de tir fortifiés, comprenant notamment de vastes champs de mines et des barrières d’ingénierie. Il a fallu près de huit mois pour construire cette ligne, qui s’étend sur plusieurs dizaines de kilomètres de profondeur. Elle s’appuie sur un réseau de transport et de logistique bien développé, avec des plaques tournantes et des bases arrière. Des itinéraires logistiques courts permettent aux forces armées russes de transférer rapidement des réserves d’un secteur à l’autre sans compromettre l’état de préparation au combat sur la ligne de front. En d’autres termes, lorsque le besoin de renforcer la puissance de feu se fait sentir, il est possible de le faire sans retirer des troupes d’autres secteurs.

Quelle est sa spécificité ?

La ligne de défense est soutenue par un puissant groupement d’artillerie et de forces aériennes, notamment des hélicoptères d’attaque Ka-52 et des avions d’attaque au sol équipés de bombes planantes guidées FAB-250/500. En cas de percée d’un groupe mécanisé des FAU sur l’une des voies de tir, l’aviation est capable de soutenir les forces terrestres en opérant en «carrousel» : pendant que les hélicoptères engagent des cibles au sol, les avions d’attaque et les bombardiers atteignent le point de lancement et, après avoir atteint leurs cibles, les hélicoptères réengagent, et le cycle se répète. Pendant ce temps, les frappes sur les zones arrière du groupe des FAU en progression à Orehovo et Grand Novosilka démontrent que l’offensive des FAU dispose d’une défense aérienne limitée. Les systèmes de défense aérienne à moyenne et courte portée sont soit déployés profondément à l’arrière, soit utilisés avec parcimonie sur la ligne de front. En conséquence, une grande partie du personnel de commandement supérieur est détruite à l’arrière, ce qui entrave le commandement et le contrôle et, par conséquent, ralentit le rythme de l’offensive.

Qu’est-ce que la «défense élastique» et comment fonctionne-t-elle ?

À en juger par la dynamique de l’offensive, le commandement des FAU comptait sans aucun doute sur une percée rapide et sur le passage de la bataille à la guerre de manœuvre. À cette fin, une série de frappes sur la ligne de contact a été planifiée, notamment des attaques principales et plusieurs diversions. Ces frappes ont été contrées par une combinaison de tactiques connues sous le nom de défense élastique et par un groupement d’artillerie, renforcé par des moyens d’observation et de correction des tirs. Il est évident que les forces armées russes sur le terrain opèrent encore avec des forces relativement faibles et que l’élément de manœuvre, en termes de réserves opérationnelles et tactiques, n’est pas encore entré dans la bataille. Dans les cas de Piatykhatky à Zaporijia ou de Neskoutchne dans la direction du sud de Donetsk, il est clair que les forces russes ne s’accrochent pas à chaque centimètre de la ligne défensive en cas de percée de groupes individuels des FAU. Si nécessaire, elles se replient sur des positions de réserve. L’ennemi, situé alors à des coordonnées connues à l’avance, est soumis à des frappes d’artillerie, suivies d’une contre-attaque, et la position revient sous le contrôle des forces défensives. Si l’on en juge par le fait que deux semaines après le début de l’offensive des FAU, celles-ci continuent de subir des pertes dues aux tirs d’artillerie, leurs capacités de reconnaissance et de contre-batterie sont soit inefficaces, soit insuffisantes.

Quel est le résultat ?

Depuis plus de deux semaines que dure l’offensive ukrainienne, les avancées des FAU ont été observées uniquement dans la zone grise, c’est-à-dire sur le territoire situé en avant des principales lignes de défense russes. Les FAU n’ont pas réussi à prendre le contrôle de ces zones : chaque tentative de consolidation et d’extension de la tête de pont donne lieu à des frappes d’artillerie et à des raids aériens, obligeant les forces ukrainiennes à battre en retraite et à se regrouper en vue d’une nouvelle attaque.

source : Slavyangrad

traduction Réseau International

https://reseauinternational.net/comment-fonctionne-la-ligne-sourovikine/

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