RÉCIT – Après la décision du tribunal administratif de Caen le 2 juin, la préfecture et la commune normande ont fait appel devant le Conseil d’État, qui statuera fin juin. En attendant, les travaux dans ce camp où se sont fixés seulement quelques dizaines de migrants ont commencé.
Une atteinte au principe de sauvegarde de la dignité humaine. C’est pour ce motif, particulièrement grave et spectaculaire, que le tribunal administratif de Caen a condamné le 2 juin l’État et la mairie de Ouistreham. Saisi par des associations et des migrants dans le cadre d’un référé-liberté, le juge les a enjoints d’installer des «points d’eau», des «douches» et des «sanitaires» à «proximité immédiate» d’un campement illégal de migrants situé dans la petite ville normande, au bord de la Manche.
Et ce afin que les migrants «aient un accès suffisant à l’eau potable et à des modalités d’hygiène adaptées». L’État comme la ville ont décidé de faire appel auprès du Conseil d’État, mais ont d’ores et déjà dû commencer les travaux – l’appel n’étant pas suspensif – dans le délai de huit jours fixé par le juge.
Un camp installé depuis plusieurs années
«Illégal», le camp situé au bout du quai Charcot est installé «depuis plusieurs années», précise au Figaro la mairie de Ouistreham.