Un extrait du numéro d’octobre-novembre 1982 de Pour une force nouvelle, le journal du Parti des forces nouvelles (PFN)
« (…) Il serait grotesque de déclarer que l’immigré porte en lui le gêne de la petite délinquance. Et nous ne le pensons pas. Mais n’est-il pas aussi absurde de nier ou d’oublier que le problème de la délinquance juvénile est trop souvent lié à l’immigration ? Et particulièrement à l’immigration maghrébine. (…) Il y a un problème. C’est évident. Ses causes sont multiples. Le chômage très souvent : plus d’un tiers des musulmans de moins de 25 ans, généralement fils d’immigrés, sont sans travail. Dans l’ensemble, la scolarité en France ne leur a pas permis d’acquérir une formation supérieure à celle de leurs parents. Ils ont en revanche assimilés le système de valeur dénigrant le travail manuel et les "métiers d’immigrés".
Mais le chômage n’explique pas tout puisque la délinquance est bien souvent le fait de jeunes de moins de 16 ans. Le mal est plus profond : alors que les enfants d’immigrés d’origine latine (Espagnols, Portugais, Italiens) se sont adaptés à la vie de notre pays, les enfants de Nord-Africains se sentent profondément déracinés. Ni français, ni arabes (ils parlent souvent très peu la langue de leurs parents), ils ne se sont absolument pas assimilés à notre société et n’envisagent pas un retour dans leur patrie. Or la population d’origine musulmane croît très vite. Beaucoup plus que l’ensemble de la population française. Grâce au simple dynamisme de leur fécondité, les musulmans de France seront vraisemblablement plus de 5 millions en l’an 2000. Si cette population reste concentrée dans quelques grandes villes et quelques quartiers, comme c’est le cas aujourd’hui, il est évident que les affrontements ethniques et les "rodéos", comme ceux de Lyon et de sa banlieue l’an passé, seront de plus en plus nombreux. Il y a donc des mesures minimum à appliquer dès aujourd’hui (…). Malheureusement, Monsieur Defferre, ferme dans ses paroles, ne l'a jamais été dans ses actes. Il préfère, lorsque se produisent de graves incidents ethniques, accuser de mythiques provocateurs d’extrême droite. C’est plus facile, mais c’est aussi plus dangereux ».
Un extrait de Pour la France, le programme du Front national de Jean-Marie Le Pen et de Jean-Pierre Stirbois, publié en février 1986
« Si le Front national se préoccupe de l’immigration, c’est d’abord parce qu’elle concerne au premier chef les conditions de vie des Français, en particulier des plus modestes de nos concitoyens. Les cités des grands ensembles où les conditions de vie sont les plus difficiles sont aussi celles où il y a le plus d’immigrés. (…) C’est la cohabitation d’hommes et de femmes aux cultures, aux mœurs, aux modes de vie différents et souvent incompatibles avec les habitudes de vie des Français qui crée le mal des grands ensembles. Dans la réalité de tous les jours, le heurt des cultures est parfois difficile à supporter. Encore faut-il ajouter que le déracinement des populations étrangères débouche sur une délinquance grave. (…) La liaison entre immigration et insécurité est incontestable. (…) l’immigration est devenue un problème grave pour la vie quotidienne des Français et pour l’avenir de la France. Elle constitue non une chance mais une charge et une menace. (…) Dans quelques années, les 6 millions d’immigrés qui sont actuellement chez nous risquent d’être encore plus nombreux (…). D’ores et déjà des enclaves étrangères se constituent dans les villes et échappent à l’autorité commune. (…) L’alternative est la suivante :
- Accepter la fatalité, c’est-à-dire la présence et la multiplication de communautés étrangères vivant sur notre sol, isolées autour de leurs propres valeurs sinon de leurs propres chefs (…). C’est (…) se préparer des lendemains qui déchanteront car une fois engagé sur la logique d’une société multiculturelle, il faudra renoncer à l’état de droit et admettre que des droits différents s’appliquent à des communautés différentes.
- Rester fidèle à la tradition française d’assimilation et placer les étrangers devant les choix suivants : devenir pleinement français ou partir. C’est-à-dire connaître et aimer la France et adopter ses valeurs et sa loi civile. Cela n’exclut pas de rester fidèle ni à ses origines, ni à ses traditions, pour peu qu’elles ne soient pas incompatibles avec les normes culturelles et le droit français ».
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