L’industrie des semi-conducteurs touchées de plein fouet
par Charles Sannat
Pour «préserver la sécurité et les intérêts nationaux», la Chine a annoncé lundi 3 juillet qu’elle allait imposer dès le mois d’août des restrictions sur les exportations de deux métaux rares dont le géant asiatique est le principal producteur. Ces mesures interviennent dans un contexte de tensions autour des semi-conducteurs, sur fond de rivalité technologique avec les États-Unis.
En effet à compter du 1er août, les exportations de gallium et de germanium nécessiteront une licence avant de pouvoir être autorisées, selon une directive publiée par le ministère du Commerce et les douanes chinoises. Le destinataire final des exportations et l’objet de leur utilisation devront être précisés, ajoute le texte.
C’est une réplique attendue de la Chine à l’égard des mesures prises par les États-Unis dans la «guerre» des semi-conducteurs.
Souvenez-vous également de l’exposé du Directeur Général Délégué du BRGM qui évoquait évidemment la dépendance européenne à toutes ces matières premières que nous n’avons pas chez nous en quantités suffisantes pour assurer notre transition écologique et notre souveraineté économique.
«Le gallium, que l’on trouve notamment dans les circuits intégrés, les LED et les panneaux photovoltaïques, est considéré comme une matière première critique, selon l’Union européenne. La Chine représentait 80% de la production de gallium d’après un rapport de 2020 de la Commission européenne».
C’est la démondialisation qui est bien en cours et cela changera autant le monde dans les 20 prochaines années que cela l’a modifié dans les 20 dernières.
source : Insolentiae