Haro sur Jean-Luc Mélenchon. Ses silences et son refus d’appeler explicitement au calme pendant les nuits d’émeutes ayant succédé à la mort de Nahel ont choqué, y compris au sein de la Nupes. (…)
(…) De fait, la séquence provoque encore de forts remous au sein de la Nupes. Ce mardi, le patron du PC Fabien Roussel a de nouveau expliqué qu’il se « désolidarisait totalement de Jean-Luc Mélenchon et de certains de ses députés ». Samedi, le Premier secrétaire du PS Olivier Faure s’était aussi déclaré « en profond désaccord » avec le leader Insoumis. Un parlementaire socialiste de poids, pas fan de l’alliance à gauche, y voit un moment clé. « Objectivement, c’est ce qui est arrivé de plus grave au sein de la Nupes depuis le début. Je ne sais pas si c’est un point de non-retour, de rupture, mais rien ne sera plus comme avant », veut-il croire.
Même au sein de La France insoumise, on s’interroge sur les prises de position du chef. « On n’en a pas trop débattu car on est parti du principe que c’était trop facile pour le gouvernement de taper sur la gauche pour échapper à ses responsabilités », souligne un insoumis. Mais le même reconnaît que « les élucubrations de Jean-Luc Mélenchon ne passent qu’auprès d’un petit noyau ». Le triple candidat à la présidentielle devrait s’exprimer la semaine prochaine devant ses troupes. Pour tenter de reprendre la main.