C’est Mme Lonvis-Rome, le très inconnu ministre délégué chargé de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Diversité, qui l’a annoncé lundi : « Un changement en profondeur des mentalités doit s'opérer dans toutes les strates de notre société. » Pour ce faire, un budget « historique » (sic) de 10 millions d’euros est alloué au « renforcement des centres d’information et d’accompagnement LGBT ».
Dans son plan, le gouvernement prévoit également la formation de « 100 % des policiers et gendarmes » à la lutte contre les LGBTphobies, de même que « professeurs, bénévoles et salariés d’associations, encadrants de colonies de vacances (un module est prévu au BAFA), étudiants et professionnels de santé, étudiants en établissement sous tutelle du ministère de la Culture ». Formations dispensées par les associations LGBT, bien sûr.
Mais le gros morceau concerne, bien sûr, les enfants des écoles à qui l’État propose dès aujourd’hui des devoirs de vacances pour les entraîner sur le chemin de la connaissance. A donc été créé, à en-tête de la République française et du ministère de la Santé, un site révolutionnaire – onsexprime.fr – qui « apporte les réponses aux questions qu’on n’ose pas poser ». Précisément, « Onsexprime.fr est le site dédié à l’éducation à la sexualité à destination des adolescents ».
Le « Bescherelle du sexe »
Le préambule est explicite : « Pratiques sexuelles, positions, comment on fait ? Caresses, positions, pénétrations… Ce sont les pratiques sexuelles. Tu vas les découvrir petit à petit au cours de ta sexualité. L’important ? Aller à ton rythme et te faire plaisir ! »
Vous l’avez compris, onsexprime.fr est tout simplement un manuel pratique : c’est le « Bescherelle du sexe », en somme, et si les thèmes abordés sont d’abord illustrés par de petits personnages en carton, des vidéos sont là pour approfondir la question. Elles s’intitulent « sextotuto » et mettent en scène deux adolescents interchangeables : un garçon et une fille que le morphing transforme en fondu(s) enchaîné(s).
Le premier épisode, « dédié aux différentes pratiques sexuelles avec pénétration », porte la mention « Déconseillé au moins de 12 ans ». On y apprend que « la sodomie peut procurer beaucoup de plaisir, mais faut bien préparer le terrain » ; « il n’y a pas un mode d’emploi pour les garçons et un pour les filles ». La seule chose à retenir, c’est « faut que ça glisse ».
Tout est à l’avenant. Avec deux points essentiels : 1) Il n’y a pas de normes, 2) La seule « barrière » est celle du consentement. À partir de là, tout est possible car « ta sexualité évolue selon tes partenaires, tes expériences, tes sentiments aussi ». On comprend ici que le plaisir personnel est le seul but poursuivi, le partenaire étant essentiellement considéré comme l’instrument de sa propre satisfaction. Le sentiment, c’est après, s’il en reste…
Les petits vont donc pouvoir en remontrer aux acteurs porno car l’État va maintenant se charger de leur inculquer les fondamentaux. Citons : « La pénétration vaginale », « C’est quoi, la sodomie ? », « C’est quoi, le sexe "oral" ? », etc. On vous fait grâce du reste. Déconseillé quand même en dessous de 12 ans, pas interdit, car si le petit est précoce, pas question de contrarier une vocation !
Marie Delarue