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Les mots historiques de Marine Le Pen après les émeutes : plus jamais ça !

BV n'a ni pour habitude ni pour vocation de publier les discours publics des responsables politiques. Si nous faisons aujourd'hui une exception, c'est parce que, au terme des émeutes gravissimes qui viennent de secouer la France et qui laissent les Français désemparés, la principale figure de l'opposition au pouvoir en place, Marine Le Pen, a livré, ce 19 juillet 2023, dans une conférence de presse à Paris, un discours-programme d'importance majeure. Sous le titre « Face aux émeutes, l’urgence du sursaut », la patronne du groupe parlementaire RN à l'Assemblée nationale a rappelé le bilan de ces jours sombres, pointé les responsabilités et détaillé un programme de rupture. Nous vous livrons de larges extraits de ce texte qui campe une responsabilité et une vision politiques qu'on attend en vain chez le président de la République Emmanuel Macron.

Mesdames et messieurs,

Alors que commence, demain, la discussion en séance publique du texte de reconstruction suite aux émeutes survenues du 27 juin au 5 juillet 2023, unique réponse du gouvernement à ces émeutes, et maintenant que la tension est redescendue, il me semble important d’analyser ce qu’il s’est passé et de proposer des mesures pour que cela ne recommence pas. Nous ne pouvons décemment pas nous contenter de reconstruire comme si de rien n’était, comme si le saccage était la conséquence d’une catastrophe naturelle.

La France vient de connaître plusieurs jours d’émeutes, de destructions et de pillages à la suite de la mort d’un jeune de 17 ans survenue dans le cadre d’un refus d’obtempérer. Ces événements ne constituent pas une surprise pour qui connaît la situation française. La violence dans les banlieues est aujourd’hui endémique et des poussées se manifestent sporadiquement au moindre prétexte.

La violence s'est aggravée

[…] D’une manière plus concrète, ce fut une occasion, pour les « jeunes de banlieues », de s’opposer à ce qu’ils considèrent désormais comme une bande rivale concurrente qu’est la police ou même la République incarnée par ses représentants, agents ou élus. Avec les vagues d’immigration qui ghettoïsèrent certains quartiers, notamment du fait du funeste décret du regroupement familial en 1976, la France s’est embarquée dans un voyage fantôme identitaire avec, pour conséquence, une série d’émeutes dont les premières manifestations datent de la fin des années 70.

Depuis la Grappinière à Lyon qui fut, en 1979 un choc dans la molle République giscardienne, la France connaît régulièrement des épisodes de violences urbaines que les milliards de la politique de la ville ne sont jamais parvenus, en quarante ans, à juguler. Les émeutes de 2005 donnèrent à ces explosions ponctuelles, mais régulières, une déclinaison nationale. Mais force est de constater qu’au fil de décennies, on a assisté à une montée en gravité de ces phénomènes de violences urbaines et à leur extension à tout le territoire. […]

700 membres des forces de l’ordre blessés

Au cours des six premières nuits seulement, les forces de l'ordre ont effectué 3.354 arrestations sur l'ensemble du territoire, dont 1.282 dans le ressort de la préfecture de police de Paris. C'est à peu près le même nombre que pendant les longues émeutes de 2005, mais cette fois-ci en seulement quelques jours. Des armes automatiques, ostensiblement brandies, ont fait leur apparition dans les rues.

[…] Le bilan de quelques journées de violence équivaut à celui d’une attaque de grande ampleur par une force hostile. Lundi, après six nuits d'émeutes, le ministère de l'Intérieur a publié un bilan chiffré des dégradations et des arrestations. Les chiffres sont éloquents : plus de 12.000 véhicules brûlés, plus de 2.500 bâtiments touchés, plus de 700 membres des forces de l’ordre blessés et plus de 500 communes concernées.

Le ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, a précisé que 243 établissements scolaires avaient été touchés et qu'une dizaine d'écoles pourraient ne pas rouvrir à la rentrée. Rien que pour les quatre premières nuits d'émeutes, on a recensé 700 pillages : 200 grandes surfaces ont été attaquées et pillées, dont certaines en pleine journée, ainsi que 250 bureaux de tabac et 250 agences bancaires.

[…] Sans surprise, le président de la République lui-même a admis que le coût serait répercuté sur les Français, notamment par le biais d’une « loi d'urgence pour la reconstruction. » […] Alors, que faire ? Continuer comme avant ?

Ne faudrait-il pas s’interroger sur les causes profondes de ces destructions et les traiter avant de reconstruire des bâtiments qui seront une nouvelle fois détruits au moindre prétexte ? Nos dirigeants ont pensé, et pensent encore, qu’il suffit de déverser des milliards pour surmonter les conséquences d’une immigration massive et d’une assimilation qui n’a même pas été tentée, des milliards engloutis pour surmonter les sentiments de haine antifrançaise que l’Éducation nationale a transmis aux enfants des cités.

Rétablir l'autorité de la loi

[…] Si rien n’est fait, la courbe de gravité des émeutes annonce d’ores et déjà la nature des prochaines violences. Nous verrons se généraliser les atteintes aux personnes - aux représentants de l’État, mais aussi aux simples citoyens -, les domiciles privés seront l’objet d’attaques et de pillages, les vols d’armes, les démonstrations publiques armées et l’utilisation d’armes à feu se multiplieront. Ce seraient là les prémices d’une dégradation qui pourrait entraîner le pays au pire. C’est dire s’il est aujourd’hui impossible de faire l’économie d’une réaction ferme pour comprendre la situation et arrêter la spirale dans laquelle la France est entraînée.

Ces événements de l’été 2023 ne sont qu’un symptôme d’un mal plus profond qui ronge notre pays et peut-être notre civilisation. Notre nation, connue pour être un « corps politique », selon les mots de Sieyès, c'est-à-dire un peuple uni par ses coutumes, un droit et un destin, est en train de se désintégrer.

[…] Le premier axe, et sans doute le plus urgent, est de rétablir l’autorité de la loi. (Nous proposons) plusieurs mesures :

- donner instruction de procéder à l’arrestation systématique des émeutiers ;

- procéder à des poursuites systématiques après des identifications, soit sur le terrain, soit sur des vidéos postées sur les réseaux sociaux ;

- faire appliquer l’article 431-3 et suivants du Code pénal relatif aux attroupements ;

- donner des consignes de fermeté aux procureurs : requérir la levée de l’excuse de minorité pour les émeutiers récidivistes ou violents ; requérir de manière systématique pour les émeutiers condamnés à la peine complémentaire de l’interdiction de paraître dans certains lieux ; faire jouer la responsabilité pénale des parents manifestement défaillants et la responsabilité civile en toutes circonstances ;

- rétablir la loi anticasseurs permettant de qualifier pénalement les émeutiers de « coauteurs » pour surmonter l'anonymat de groupe ;

- expulser les émeutiers étrangers.

Chiffrer le coût total des émeutes

- appliquer strictement le principe du « casseur payeur » […] ;

- Augmenter le nombre de places de prison (viser un objectif de 80.000 places), notamment grâce à des accords d’exécution des peines des étrangers dans leur pays d’origine ;

- interdire les prises de position politiques des organisations syndicales de magistrats ;

- demander à la Cour des comptes de chiffrer le coût total des émeutes (destructions des matériels, mais aussi coût de l’engagement des forces de l’ordre - personnels, matériels).

Redonner des moyens aux forces de l'ordre

Parallèlement, il faut redonner des moyens aux forces de l’ordre. Pour cela, il faut :

- faciliter les renforts de gendarmerie dans les secteurs « police » en cas d’émeutes ;

- créer un Office central de lutte contre les violences urbaines ;

- augmenter les moyens du renseignement territorial sur les réseaux sociaux pour identifier les meneurs, les recruteurs et les recéleurs […] ;

- généraliser l’armement des polices municipales ;

- renforcer la coopération internationale pour mutualiser les renseignements et démanteler les trafics et les réseaux de financement.

Mettre fin à l'immigration anarchique

Ensuite, il faut lancer un grand plan pour reconquérir les territoires perdus. Tout d’abord en mettant fin à l’immigration anarchique ; je propose donc :

- d'organiser le référendum de contrôle de l'immigration présenté lors de la campagne présidentielle ;

- refuser le Pacte des migrations de l’UE qui vise à transférer la compétence migratoire à la Commission européenne ;

- expulser les étrangers délinquants et déchoir de la nationalité française les criminels binationaux ;

- expulser les parents des mineurs étrangers de moins de 13 ans coupables de crimes ou de graves délits ;

- exécuter de manière systématique les OQTF ;

- lancer un plan de vérification des titres de séjour des occupants des HLM ;

- mettre fin à toutes les filières détournées d’immigration et aux pompes aspirantes ;

Ensuite en combattant toutes formes de séparatisme. Il faut, pour cela :

- fermer les lieux de réunion ou interdire les prêcheurs qui véhiculent l’idéologie islamiste ;

- suspendre et poursuivre les élus ou dirigeants d’organismes publics qui favorisent les entreprises communautaristes ;

- combattre le trafic de drogue […] ;

Il faut miser sur l’éducation. Je vous rappelle quelques mesures déjà évoquées depuis plusieurs années […] :

- Doubler le volume horaire des cours d'histoire et de français et revenir aux fondamentaux - orthographe, lecture et mathématiques - à l'école ;

- développer des cours d'Éducation nationale mettant en valeur les pages glorieuses de notre Histoire […] ;
Réaffirmer la cohésion nationale

Enfin, il y a urgence à réaffirmer la cohésion nationale et, donc,

- rompre avec la culture de la repentance ;

- rompre avec le principe d’achat de la paix civile face à des féodalités de plus en plus exigeantes et conquérantes ;

- redonner à chaque Français la fierté de son pays et de ce qu’il est.

[…] Voilà, mesdames et messieurs, un véritable plan pour répondre au défi que ces émeutes ont lancé à notre pays.

Pour l’Union européenne qui discute le Pacte pour les migrations comme pour la France qui commence à l’appliquer avant même son adoption, ces événements tragiques doivent conduire à une introspection. Pour tous les pays d’Europe, attachés à leur identité et leur tranquillité, les émeutes en France résonnent comme un avertissement. […]

https://www.bvoltaire.fr/les-mots-historiques-de-marine-le-pen-apres-les-emeutes-plus-jamais-ca/

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