Non seulement la Russie a frappé plus près de l’OTAN que jamais, mais le bloc occidental n’a pas essayé de l’arrêter, ce qui suggère que l’OTAN hésite à se laisser entraîner.
La Russie a effectué une frappe chirurgicale tôt lundi matin contre des cibles dans la ville de Reni, du côté ukrainien du Danube, près de la triple frontière avec la Moldavie et la Roumanie.
Cette vidéo prétend montrer l’une des explosions à son port alors que cette image prétend être celle d’un entrepôt de céréales qui aurait été détruit par la suite.
Il n’est cependant pas exclu que des actifs militaires et/ou terroristes y aient été cachés, puisque la Russie insiste sur le fait qu’elle ne frappe pas des infrastructures purement civiles.
En tout cas, la frappe chirurgicale de lundi matin a été très importante car elle a envoyé plusieurs messages dont les adversaires de la Russie feraient bien de tenir compte.
Pour commencer, Reni est situé de l’autre côté du Danube par rapport à la Roumanie, membre de l’OTAN, ce qui a démontré que la Russie atteindra des cibles n’importe où en Ukraine et pourra le faire avec une précision maximale.
Ces actifs militaires et/ou terroristes basés sur la frontière littérale de ce bloc mais juste en dehors de la juridiction de l’article 5 ne peuvent plus tenir leur sécurité pour acquise.
Le deuxième message est que la Russie est sérieuse quant à la répression des menaces à sa sécurité qui étaient auparavant intouchables en raison de l’exploitation par Kiev de l’accord sur les céréales pour protéger certains de ses actifs susmentionnés.
Malgré cela, la Russie est restée attachée à cet accord, car elle s’attendait sincèrement à ce que l’Occident finisse par lever les sanctions qui entravaient ses exportations agricoles. Étant donné que cela ne s’est pas produit et que la Russie a donc refusé de prolonger l’accord, les mêmes actifs de Kiev sont désormais équitables.
Troisièmement, la réalisation d’une frappe chirurgicale sur Reni a prouvé que la Russie disposait de renseignements exploitables concernant le rôle du Danube dans le réseau logistique militaire de Kiev, ce que de nombreux observateurs soupçonnent depuis un certain temps.
Les objectifs connexes étaient auparavant intouchables pour la raison susmentionnée, mais ce n’est plus le cas maintenant que l’accord sur les céréales a expiré. En conséquence, on peut s’attendre à ce que ce ne soit pas la dernière frappe chirurgicale sur le Danube, bien que l’on ne puisse bien sûr pas savoir quand les prochaines auront lieu.
Le quatrième message est que la Russie sait maintenant que l’OTAN n’étendra pas son parapluie de défense aérienne sur aucune partie de l’Ukraine après qu’aucun effort n’ait été fait pour arrêter sa frappe chirurgicale à Reni, à la frontière roumaine.
Le bloc n’a pas vu les missiles s’approcher de leur zone de défense aérienne ou les a détectés, mais a refusé de tenter une interception afin que la Russie ne pense pas qu’elle est prête à s’impliquer directement dans cette guerre par procuration.
Quoi qu’il en soit, l’OTAN semble faible et la Russie se sent donc encouragée à continuer à frapper près de ses frontières.
Avec ces cinq messages à l’esprit, il ne fait aucun doute que la frappe chirurgicale de la Russie contre des actifs militaires et/ou terroristes sur la frontière moldo-roumaine-ukrainienne est beaucoup plus importante qu’il n’y paraît à première vue. Non seulement la Russie a frappé plus près de l’OTAN que jamais, mais ce bloc n’a même pas essayé de l’arrêter, suggérant ainsi qu’ils hésitent à se laisser entraîner encore plus profondément dans cette guerre par procuration.
source : Andrew Korybko via Bruno Bertez
https://reseauinternational.net/la-russie-a-frappe-plus-pres-de-lotan-que-jamais/