Lionel Baland a été invité, par ce parti, afin de couvrir, pour Breizh-info, l’événement qui a eu lieu au sein du bâtiment historique du Parlement hongrois, situé au bord du Danube.
Les orateurs ont pris la parole à tour de rôle : le président du parti nationaliste bulgare Vazrazhdane (Renaissance) Kostadin Kostadinov, la figure de proue du parti néerlandais Forum voor Democratie (Forum pour la Démocratie) Thierry Baudet, le conseiller municipal de Prague en Tchéquie de Svoboda a přímá demokracie (Liberté et démocratie directe – SPD) Josef Nerušil, le Suisse Nicolas Rimoldi de Mass-voll! (La coupe est pleine), Mikael Jansson d’Alternativ för Sverige (Alternative pour la Suède) et le président de Mi Hazánk (Notre patrie) László Toroczkai.
Ce dernier a souligné que ces partis ont, non seulement, un programme similaire, mais aussi la même histoire. Il a mis en avant le fait que nos sociétés sont agressées par des processus nuisibles aux nations européennes tels que l’immigration de masse, le durcissement de la censure sur les réseaux sociaux, le renforcement de la surveillance des individus, la tentative de destruction de la famille par la propagande LGBTQA+, … en vue de créer un monde ne comptant que des consommateurs sans visage et dont toute valeur est absente. Il a accusé l’Union Européenne, aux mains de cercles financiers non-élus, et, actuellement, l’OTAN d’être des organisations impliquées dans ce processus.
La conférence a accouché de la déclaration de Budapest qui jette les bases de la constitution de ce futur nouveau groupe auquel pourront adhérer les futurs élus de Vazrazhdane, de Mi Hazánk et du Forum voor Democratie et peut-être de Svoboda a přímá demokracie. D’autres partis ont la possibilité de se joindre, dans un futur proche ou plus lointain, à ce groupement. Par exemple, le parti polonais Konfederacja (Confédération) ou la formation politique slovaque Republika. L’objectif étant d’atteindre le seuil minimum nécessaire à la formation d’un groupe, qui est d’obtenir des élus issus de sept partis venant de pays différents.
À l’issue du scrutin du juin 2024, les partis patriotiques pourraient se répartir principalement au sein de trois groupes : l’ECR (Conservateurs et Réformistes européens) dirigé par le Premier ministre italien Giorgia Meloni (Fratelli d’Italia), ID (Identité et démocratie) et un nouveau groupe. D’autres partis pourraient se retrouver sans groupe ou être, par exemple, membres du PPE (Parti populaire européen) de tendance démocrate-chrétienne.
Cette initiative de coopération, lancée à Budapest par des partis patriotiques issus de pays moyens en termes de nombre d’habitants, aurait aussi, à l’issue des élections européennes, la possibilité de rejoindre un groupe déjà existant.
En marge de l’événement, Thierry Baudet a présenté, le vendredi soir, dans une salle située à Budapest, la traduction, réalisée en hongrois, de son livre sur la Covid.
Le dimanche, les invités se sont rendus en mini-bus à la frontière avec la Serbie, à Ásotthalom, afin de voir la barrière anti-migrants construite par le gouvernement patriote du Premier ministre Viktor Orbán (Fidesz), en suivant l’idée lancée par László Toroczkai (Mi Hazánk). Ils ont pu se rendre compte de la situation sur place.
Des voitures volées par les passeurs et abandonnées, parfois après avoir été incendiées, jonchent la municipalité et la barrière est attaquée par des migrants qui désirent la traverser, souvent avec la complicité de passeurs, eux-mêmes issus de la migration non-européenne, qui se sont installés du côté serbe afin d’y développer leur juteux trafic. Rien que sur la partie de la barrière située dans la municipalité d’Ásotthalom, plus de 1.000 personnes par jour tentent de franchir cet obstacle constitué de deux grillages séparés par une route en terre sur laquelle roulent les véhicules des unités chargées de surveiller cet ouvrage qui ressemble de plus en plus à l’ancien Rideau de fer qui séparait le monde communiste et la société capitaliste. Cette fois, au lieu d’empêcher les individus de fuir le monde de la sphère soviétique, la barrière tente d’éviter que des migrants venus du tiers-monde rejoignent la société occidentale afin d’y bénéficier des allocations sociales et autres avantages sociaux qui les attirent, tout en sombrant, pour une partie d’entre eux, dans la délinquance ou en devenant travailleurs à bas coûts et précarisés.
Lionel Baland
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