Robert Spieler
La climatologue Judith Curry, une climatologue américaine de premier plan, explique que la science a été corrompue par la politique et qu’il n’y a pas d’« urgence climatique ». Judith Curry, qui est présidente et cofondatrice du Réseau d’applications des prévisions climatiques, qui a occupé la chaire des sciences de la terre et de l’atmosphère pendant 13 ans, qui est un ancien membre du comité de recherche sur le climat du Conseil national américain de la recherche, membre de l’American Meteorological Society, de l’American Association for the Advancement of Science et de l’American Geophysical Union, a publié plus d’une centaine d’articles scientifiques, et a codirigé plusieurs ouvrages majeurs sur le climat. Ses recherches portent sur les ouragans, la télédétection, la modélisation atmosphérique, les climats polaires, les interactions air-mer, les modèles climatiques.
Elle connaît a priori son sujet, en tout cas mieux que Sandrine Rousseau. Elle était interviewée dans le Marc Morano Show sur TNT Radio Live. Elle s’est moquée des prédictions selon lesquelles la Terre entre dans l’ère « de l’ébullition mondiale », rappelant que les records de chaleur ne remettent pas en question les limites de la survie humaine et que le froid tue beaucoup plus de gens que la chaleur. Elle note aussi perfidement qu’aux Etats-Unis, la population des 50 comtés les plus exposés à un « risque de chaleur extrême » a augmenté en moyenne de 4,7 % entre 2016 et 2020, et les localités où le risque climatique est relativement faible ont vu leur population diminuer. « Soit ils sont tous idiots », dit-elle, soit, le « risque climatique » est une amplification médiatique.
Se moquant du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, très en pointe sur le sujet, elle conclut : « Je me demande qui invente ce genre d’âneries pour Guterres ». Judithe Curry n’est pas seule, loin de là. Plus de 1 600 scientifiques, dont deux lauréats du prix Nobel, viennent de déclarer que « l’urgence climatique est un mythe » et qu’ils « s’opposent fermement à la politique néfaste et irréaliste de réduction nette des émissions de CO2 » qui est préconisée dans le monde entier. Ils ne nient pas l’effet nocif des gaz à effet de serre, mais remettent en question l’hystérie provoquée par le récit d’une catastrophe imminente, demandant aux autres scientifiques de « s’attaquer aux incertitudes et aux exagérations dans leurs prévisions du réchauffement climatique ». Ils affirment que la politique et la frénésie journalistique ont propulsé une hystérie apocalyptique sur le changement climatique. Leur conclusion : « la science du climat devrait être moins politique, tandis que les politiques climatiques devraient être plus scientifiques ».
Le Docteur John F. Clauser, lauréat du prix Nobel de physique 2022, a déclaré, quant à lui : « La science climatique erronée s’est métastasée en une pseudo-science journalistique massive et choquante. À son tour, cette pseudo-science est devenue un bouc émissaire pour une grande variété d’autres maux sans rapport. Elle a été promue et étendues par des agents de marketing commercial, des politiciens, des journalistes, des agences gouvernementales et des écologistes tout aussi malavisés ».
Source Rivarol 6/9/2023