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[Satire à vue] Macron et les journalistes du Spiegel… sous hypnose !

Le titre de Der Spiegel a retenti comme un coup de tonnerre dans le ciel maussade du VIIIème arrondissement de Paris. A l'Elysée, le personnel est sous le choc. La couverture du magazine allemand vient de tomber sur le bureau présidentiel. "La France : l'Allemagne en mieux". Ébouriffé par le souffle de l'explosion, Emmanuel Macron examine la texture du papier, la qualité de l'encre puis soupèse l'ensemble. Il ne s'agit pas d'un de ces ersatz élaboré dans les sous-sol du Gorafi. L'exemplaire est authentique. Au moins 180 carats sur le marché des cotations établi par BFMTV. Immédiatement, le président demande si tous les tirages affichent le même titre. Il est urgent de vérifier que la merveille n'a pas été conçue à sa seule attention. Précaution inutile car déjà entrent dans le bureau Bruno Lemaire et Elisabeth Borne, coupe de Champagne en main et chapeau pointu sur la tête. Toute une palanquée de ministres ahuris par la nouvelle envahit la pièce.  L'Allemagne pâlit de jalousie devant les prouesses du pays dirigé par Emmanuel Macron. Et tournez les serviettes...

Aussitôt informés de ce scoop, les dirigeants de nombreux partis, chefs d'entreprises et cadres de pôle emploi se mobilisent. Des responsables appellent la rédaction du Spiegel. La question qui turlupine les uns et les autres est posée sans détour : "Quel genre de cigarettes fument vos journalistes ? Sous l'effet de quel produit stupéfiant écrivent-ils leurs articles ?" Un tel titre pouvait également provenir d'un abus d'alcool bien compréhensible en ces temps difficiles. La construction de centrales à charbon Outre-Rhin a pu plonger le personnel dans la déprime. Le directeur dément avec force ces accusations de dérives hallucinatoires. Bien-sûr le produit intérieur brut de l'Allemagne dépasse de 40% celui de la France mais un soubresaut est en train de la faire passer de bonnet d'âne à bonnet de nuit. Son avancement dans le peloton de queue est époustouflant. La remontée indéniable. Au téléphone, le patron de presse exulte. Le pillage des boutiques l'a fortement impressionné. Faut-il que les Français aient le porte-monnaie plein à craquer pour se ruer avec une telle ferveur vers les produits de luxe !

L'estocade qui fera taire les plus sceptiques arrive avec ce dernier argument de poids :  c'est Emmanuel Macron qui a fait nommer Ursula Van der Leyen à la tête de la Commission européenne. Le héros qui a su débarrasser l'Allemagne d'Ursula méritait d'être honoré à la une du magazine. En page intérieures, les lecteurs trouveront un Macron à découper selon les pointillés et à fixer au plafond au bout d'une ficelle. La macronomania a atteint un point de non-retour dans les bureaux de Der Spiegel. Mots croisés, rubrique tricot, annonces immobilières, le président français est omniprésent.

Pour les services de dégonflage de grosses tête, la stratégie est grossière. Convaincu par les Allemands d'être le Messie et Bernadette Soubirous réunis, le président français va redoubler d'initiatives malheureuses. Partir en croisade pour convaincre Ursula que les centrales à charbon sont un bol d'air frais pour la planète, équiper l'Elysée de Mercédès et autres décisions bénéfiques à l'Allemagne. Tout flatteur vit aux dépends de celui qui l'écoute. Der Spiegel connaît ses classiques.

Jany Leroy

https://www.bvoltaire.fr/satire-a-vue-macron-et-les-journalistes-du-spiegel-sous-hypnose/

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