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La commission d’expulsion du tribunal de Lille émet un avis défavorable à l’expulsion vers l’Algérie de Sana, une ancienne djihadiste, elle représente pourtant “un danger pour la société” selon le préfet (MàJ)

Après l’enfer de l’organisation Etat islamique et des camps syriens, Sana, 24 ans, deux enfants, menacée d’expulsion par la France

13/09/23

Un portrait d’une jeunesse malmenée qui ne fait pas dévier le préfet nordiste de sa conviction. “Etre victime d’une enfance aliénante n’empêche pas de représenter par la suite un danger grave pour la société française”, balaye Georges-François Leclerc d’un revers de main. Voilà pourquoi il a paraphé le bulletin de notification d’expulsion envoyé à Sana le 21 août dernier, convoquant de fait cette commission.

Le préfet expose son dilemme : “c’est l’expulsion ou la régularisation”. Il rappelle que la jeune femme est étrangère, ne possède pas de papiers d’identité français et “qu’elle ne remplit pas les conditions” pour être naturalisée. Ce qui est faux, comme l’explique la législation française.

Un comportement élusif qui n’est pas sans rappeler une stratégie de dissimulation.Georges-François Leclerc, préfet du Nord

Pendant une quinzaine de minutes, le haut fonctionnaire, combatif, dévoile son court argumentaire pour justifier son expulsion. Il revient d’abord sur l’ancrage familial. “23 membres de sa famille roubaisienne sont partis en Syrie”, note t-il. Puis dénonce un comportement “élusif” de la jeune Nordiste lors de certains interrogatoires, “qui n’est pas sans rappeler une stratégie de dissimulation”. Une référence ici à la taqiya (technique de dissimulation visant à tromper l’ennemi en camouflant sa foi NDLR).

Moi, les décapitations, ça ne me fait pas rire.Georges-François Leclerc, préfet du Nord

“Même si elle semble avoir pris ses distances en apparence – il insiste sur les termes “en apparence” –  un certain nombre de ses déclarations et actes montrent une ambiguïté.” Il cite un court extrait d’un échange avec les services de renseignement de la DGSI, après son rapatriement en France. “Elle a déclaré que les chiites sont des malades, avance t-il, rappelant que pour Daech et les sunnites, ces derniers représentent une figure d’ennemi. Ce type de déclaration n’est pas neutre et montre qu’il y a des aptitudes.” Avant d’évoquer les “rires” de la jeune femme au sujet des décapitations. “Moi, ça ne fait pas rire.”

France 3

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