Sophia Chikirou siège parmi les députés de La France Insoumise. Accessoirement, il est de notoriété publique qu’elle est la “compagne” de Jean-Luc Mélenchon. Si elle a écrit sur son compte Facebook “il y a du Doriot dans Roussel”, c’est donc avec l’assentiment du chef vénéré.
Doriot à toutes les sauces
D’ailleurs, le propos n’a soulevé aucune contestation parmi l’état-major de La France Insoumise. Et ce n’est jamais que le prolongement de la pensée de Mélenchon sur son blog le 15 juillet dernier, comparant le PC et le PS à Doriot et Déat parce que ces partis n’ont pas voulu faire liste commune avec LFI pour les prochaines élections européennes.
Ceci nous amène à une leçon de politique. Quand Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, se fait assimiler par ses frères-ennemis à Doriot, communiste passé au fascisme, c’est tout simplement une illustration de plus du principe actuel selon lequel nous sommes tous le “facho” de quelqu’un. Autrement dit, la reductio ad Hitlerum est devenue une règle de base pour tenter de discréditer un adversaire.
Pierre-Alain Depauw