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Le Mouvement Conservateur a fêté ses 10 ans, sous le signe de l’âme de l’Europe

Le Mouvement Conservateur a fêté ses 10 ans, sous le signe de l’âme de l’Europe

Le 14 octobre, le Mouvement Conservateur, présidé par Laurence Trochu, organisait une journée avec près de 400 militants dans le Grand Théâtre d’Asnières, pour le 10e anniversaire de Sens commun dont il est le successeur.

Le Mouvement avait placé la journée sous le signe de l’Europe, en accueillant 7 orateurs de très haut niveau venus de 6 pays différents. Les éclairages donnés par ces personnalités sur l’actualité politique dans leur pays a conforté l’analyse des Conservateurs sur l’urgence d’une convergence européenne. Deux tables rondes réunissant des personnalités reconnues, l’une sur la lutte contre la déconstruction culturelle ; l’autre sur l’écologie, ont rythmé la journée. Du témoignage unanime des participants, elles ont permis d’explorer en profondeur des thèmes cruciaux pour la droite et pour la campagne des européennes.

  • Phillip Blond, ancien conseiller de David Cameron
  • José Javier ESPARZA TORRES, journaliste, essayiste espagnol, auteur de La Gran Epopeya de España
  • David ENGELS, universitaire belge, auteur de La crise de l’Union européenne
  • Rodrigo BALLESTER, directeur du Mathias Corvinus Collegium (MCC) à Budapest
  • Jean-Frédéric POISSON, Président de VIA La Voie du Peuple
  • László TROCSANYI, eurodéputé hongrois, ancien Ministre de la Justice du gouvernement Orbán
  • Francisco José CONTRERAS PELÁEZ, ancien député Vox de Séville
  • Bérénice Levet, philosophe et écrivain
  • Francisco GIUBILEI, éditeur et essayiste italien, conseiller spécial du Ministre de la culture, auteur de Conservare la natura et de Sovranità energetica
  • Bertrand ALLIOT, porte-parole français de l’association «Action Ecologie»

Invitée d’honneur de la journée, Marion Maréchal, tête de liste Reconquête ! pour les élections du 9 juin 2024, a délivré un discours fondateur, appelant de ses vœux la consolidation d’un véritable conservatisme français, éloigné de toute logique de passivité mais au contraire animé d’un esprit de conquête et de victoire.

Enfin, la présidente du Mouvement Laurence Trochu a délivré un discours magistral en 3 temps : elle a d’abord relevé le degré sans précédent de menace qui pèse sur l’Europe, et appelé les Conservateurs de tous les pays à s’unir pour former, face au péril du terrorisme islamique, la Grande Muraille d’Europe. Elle a ensuite appelé à refaire une civilisation, et donc réveiller et faire vivre l’âme de l’Europe, qui repose sur l’identité propre de chaque peuple qui la compose, en complément du substrat culturel commun grec, latin, chrétien. Elle a enfin détaillé la façon dont le Mouvement conservateur envisage ses combats à l’avenir en France, en instant sur l’importance des forces morales. Voici son discours :

Merci, mes chers amis du Royaume-Uni, du Royaume d’Espagne, de Hongrie, d’Italie, du Royaume de Belgique, et de toute la France, de vos témoignages. Merci du partage de votre expérience et de vos fulgurances.

Merci, chère Marion Maréchal, d’avoir fait entendre le timbre si vibrant et si juste d’une voix conservatrice, d’une voix fine, clairvoyante et soucieuse de proclamer à notre monde politique combien nous attendons mieux de lui.

Je dois dire que nous en avons besoin, de cet engagement, de ce courage et de cette lucidité de regarder la situation en face. Nous en avons grand besoin, car chaque minute perdue est une éternité dilapidée au grand livre de l’Histoire de nos Nations européennes.

Dans le ciel de l’Olympe, le sablier du géant Kronos s’écoule tandis que sa terrible faux frémit, semblant nous signifier après Paul Valéry : « Vous autres, civilisations ! Vous savez maintenant que vous êtes mortelles. »

Il y a déjà pourtant 55 ans – 55 ans ! plus d’un demi-siècle – que le visionnaire britannique Enoch Powell tenait devant le congrès du Parti conservateur un Discours qui restera dans l’Histoire :

« La fonction suprême de l’homme d’Etat est de protéger la société de malheurs prévisibles. […] Comme les Romains de Virgile, je vois confusément le Tibre écumant de sang. »   

Enoch Powell n’est plus parmi nous, et nous avons à cœur d’espérer que ses songes n’iront jamais jusqu’au bout de leur terrible prémonition romaine. Car qu’aurait-il dit au spectacle des attentats du métro de Londres, en 2005 ? Qu’aurait-il dit au spectacle du Bataclan, en 2015 ? Que dirait-il à la vue de ce qui s’est passé à Gaza il y a une semaine, le jour de la fête de Yom Kippour ? Que dirait-il de ce qui s’est encore passé hier à Arras ? Que dirait-il de la réaction de nos sociétés occidentales, gangrenées par la complaisance, paralysées par l’invasion migratoire qu’elles ont subie et qui les empêche littéralement de réagir comme elles le devraient, comme l’ont montré les circonlocutions douteuses du Président de la République en France ?

Le discours de Powell avait pourtant fait des émules. Il y a exactement 50 ans, notre visionnaire français, Jean Raspail, faisait paraître la prophétie que l’on sait, écrite du haut des rochers de Boulouris, à Saint-Raphaël, et qui chaque jour révèle sa pertinence. Pour tomber sous le coup de la conspiration du silence.

Il flotte dans l’air européen comme un parfum d’hypocrisie, de non-dits, de technocratie hallucinogène, de culture de mort et de mensonge.

Et nous Conservateurs de toutes les Nations d’Europe, vous mes chers amis, et les Peuples qui savent que nous avons raison, nous sommes les derniers debout sur la Muraille.

Car il y a une Muraille. Il y a une frontière. Il y a une limite.

Il n’est plus possible que le résultat de 2.500 ans de civilisation grecque, romaine, chrétienne, soit anéanti par le flot ininterrompu des arrivées de jeunes hommes déracinés, de jeunes familles dépourvues des fondations élémentaires d’une éducation, d’un art de vivre dans nos sociétés policées, d’une éthique morale.

Et pire que tout : de l’arrivée de djihadistes qui nous détestent et qui n’attendent qu’une chose, nous imposer leur loi, nous soumettre à leur violence, nous réduire à néant – ou à la conversion forcée.

Il est donc temps, grand temps, plus que temps de bâtir l’alliance de la Grande Muraille d’Europe.

Il faut bâtir un Mur en Europe.

Une maison ne tient pas sans murs, un pays ne tient pas sans frontières, un continent ne se maintient pas sans limites.

Il ne s’agit pas, bien sûr, d’un mur de pierre et de chaux. Il s’agit du Mur de nos volontés. Il s’agit du Mur de l’action, qu’il faut rendre implacable, celle de nos forces de sécurité, de police, de Justice. Il s’agit de la fin du droit du sol, de la fin du « droit d’immigrer » que constitue le regroupement familial et la jurisprudence des Cours nationales et européennes, de la fin du droit de se loger et de se nourrir en Europe sans travailler et sans rien apporter.

Il s’agit de retrouver une diplomatie qui relève la tête, qui cesse de consentir aux demandes larmoyantes des pays d’Afrique et du Maghreb, si insistants pour obtenir des avantages et des aides, alors qu’ils ont pourtant rejeté les puissances européennes  loin de leurs frontières.

Il s’agit de retrouver la capacité de dire NON.

Il s’agit de se dresser, devant l’Histoire, devant ce que nos enfants retiendront de nous, à l’appel de notre Honneur, devant nos Drapeaux – qui ont vu nos pères combattre comme des Lions, essuyer tant de peines –, et qui contemplent aujourd’hui le spectacle effroyable d’une génération réduite à l’impuissance, une génération de lionceaux ligotés dérivant au long des eaux saumâtres du renoncement.

Quelle meilleure occasion que les élections européennes pour relancer ce maul du courage, de la détermination et de l’espoir qui doit unir tous les Conservateurs d’Europe ?

Oui, ma chère Marion, tu as fait le choix courageux de revenir en politique et de reprendre le flambeau, de te mettre à la tête d’une liste européenne qui doit secouer l’Europe comme un séisme, un soubresaut apte à révéler les forces engourdies de la volonté de survie des peuples européens.

Ce combat, nous le mènerons avec toi, à tes côtés. Partout en France, partout en Europe, dans la grande chaîne solidaire des Conservateurs.

Et puis, mes chers amis, non contents de nous dresser sur le Mur extérieur de l’Union, il nous faut bâtir à nouveau une civilisation.

Il faut refaire l’âme de l’Europe.

Qu’est-ce que l’âme de l’Europe ? L’âme de l’Europe, c’est le meilleur de ce que chacune de nos Nations peut apporter à un ensemble géographique, politique, culturel qui partage tant.

L’âme de l’Europe, c’est la fondation pierre par pierre de la Chrétienté sur les ruines de l’Empire romain : c’est l’Espérance.

L’âme de l’Europe, c’est ce grand manteau d’églises et de monastères, suivant les figures immenses de Saint Martin, Saint Benoît, Saint Colomban, Saint Boniface et tous leurs successeurs, dont les fondations ont constitué le terreau et l’aliment de la vie intellectuelle : c’est la Foi.

L’âme de l’Europe, ce sont ces Clercs, qui avaient sauvé les manuscrits de l’Antiquité, qui étaient les grands éducateurs des peuples, à qui Charlemagne a demandé de fonder les premières écoles : c’est le Savoir.

L’âme de l’Europe, c’est cette puissance implacable avec laquelle l’aïeul de ce même Charlemagne avait arrêté la conquête Musulmane à Poitiers en 732, ou encore celle avec laquelle les armées navales de Dom Juan d’Autriche ont détruit la flotte ottomane à Lépante le 7 octobre 1571 : l’âme de l’Europe,c’est la Force.

L’âme de l’Europe, ce sont les rois arbitrant les litiges, sur le fondement d’un droit qui recherche toujours la plus grande équité entre les requérants : c’est la Justice.

L’âme de l’Europe, ce sont ces chefs œuvres dans chacun des 7 arts que le monde nous envie : c’est la Beauté.

L’âme de l’Europe, c’est la grandeur de sa littérature, de sa science, de ses Universités, c’est son ingéniosité et sa maestria.

L’âme de l’Europe, c’est ce ressort intime qui est dans le cœur des Hommes et qui les fait poursuivre de grandes ambitions, épouser de larges vues, et, dans le même temps, s’appliquer pour soi-même, en son for intérieur, à garantir la plus grande rigueur morale, la plus grande vertu, la plus grande exemplarité, et bien souvent la plus grand abnégation. L’âme de l’Europe, c’est le don de ses meilleurs esprits à de grandes œuvres, et c’est une forme de Charité.

Combien de continents dans le monde ont-ils été marqués d’une telle exigence ?

Certes, l’Europe a été grêlée de vicissitudes. Son Histoire est une trame entachée de conflits, de déchirements, de renoncements. Si l’Europe a sidéré le monde par les charmes de sa civilisation, elle a aussi déçu, détourné les Nations par la violence de ses conflagrations, puis par ses promesses non tenues.

Certes, cette Europe qu’on a voulu forger après la Guerre, fondée sur la mise en commun d’intérêts matériels, ne nous satisfait plus aujourd’hui. Cette Europe là a peut-être parlé à nos porte-monnaie, elle a sans doute contribué à la hausse de la prospérité en abaissant des barrières aux échanges, mais elle n’a jamais parlé à nos cœurs.

Cette Europe est impuissante, devant tous les grands dossiers de la planète. Cette Europe est incapable de parler d’une seule voix : nous venons de le voir au sujet des attaques en Israël et de l’aide au développement qui est encore versée dans la bande de Gaza.

En vérité, l’Europe unie n’a jamais existé que sous la pression d’ennemis communs. Depuis Charlemagne, ces ennemis communs, au Sud de l’Europe, ce sont les guerriers de l’Islam.

Cette configuration n’a pas changé. Le front du Sud est resté identique.

Il est temps de s’unir, car la menace n’est plus fictive ! Elle est devant nous, elle est chez nous. La menace, c’est la Turquie qui joue un double jeu et prête main forte à tous les fondamentalismes, tout en postulant à l’entrée dans l’Union européenne. Son soutien à l’Azerbaïdjan dans  la guerre du Haut-Karabagh est proprement scandaleux, au regard de l’Histoire et de ce qu’elle a déjà fait subir aux Arméniens ! Dans ce moment, nos pensées sont avec les victimes abandonnées de ce conflit éhonté, déplorant la passivité complète de l’Union européenne.

La menace, c’est l’Algérie, qui doit tant à la France et qui la nargue de plus en plus ouvertement.

La menace, ce sont les djihadistes qui nous viennent de Tunisie, de Libye, de Syrie, et que nous laissons prendre racine sur notre sol.

Nous ne résoudrons pas le problème de l’immigration en le repoussant en Italie, avec un poste de douane armé à Menton !

C’est à la racine qu’il faut prendre ce problème : interdire les départs à la source.

Pour cela, seule la volonté collective des pays européens peut changer la donne. Et dans les relations internationales, il n’y a qu’un seul langage qui soit audible : celui du rapport de force, avec tous les déploiements de puissance que cela sous-entend.

Alors, allez-vous me dire, qu’est-ce qui peut réveiller cette âme de l’Europe ? Si ce ne sont pas les institutions européennes sur lesquelles nous pouvons compter, qui va agir ?

Et vous avez raison : ce n’est pas Emmanuel Macron, ni Ursula von den Leyen qui vont nous tirer d’affaires.

Emmanuel Macron ?  Regardons ici, en quelques instants, le bilan de son second mandat.

Dans tous les domaines, ce ne sont que d’effroyables échecs et des reculs scandaleux au regard de l’Histoire.

  • La sécurité ? Faut-il rappeler l’effarante débandade du Stade de France, faut-il rappeler les viols, les attaques au couteau, les agressions permanentes dont les Françaises et les Français, sont l’objet, à l’instar de cette innocente Lola dont le meurtre sauvage nous a tant émus, à l’instar de cette dame âgée de 67 ans violée et rouée de coup de façon atroce à son domicile le 19 septembre dernier à Versailles par un étranger sous OQTF. On pourrait multiplier le récit de ces faits de francocides. Où est Emmanuel Macron ?
  • L’immigration ? Où en est la réduction des visas promise avec le Maghreb ? Depuis l’accueil de l’Ocean Viking jusqu’à celui des migrants de Lampedusa, ce sont des flots ininterrompus qui arrivent sur notre sol, comme en témoignent les 450.000 bénéficiaires de l’Aide Médicale de l’Etat, chiffre inégalé qui laisse penser que le nombre d’illégaux en France a atteint le million.
  • La politique étrangère ? Pouvons-nous imaginer plus vaste champ de ruine, après qu’Emmanuel Macron, multipliant avec arrogance les leçons qu’il croit pouvoir donner à la terre entière, a perdu la face devant tous les soutiens traditionnels de la France ? Même au Mali et au Sahel, où, au terme de 10 années de traque des djihadistes et de formation des armées locales, après que 58 de nos soldats ont payé le prix du sang, la France part sous la huée de potentats putschistes ! Comment la France, puissance permanente au Conseil de sécurité des Nations-Unies, peut-elle conserver sa crédibilité au hasard de tels résultats ?
  • en matière culturelle aussi. Quand la fête de la Musique au Palais de l’Elysée continue de ressembler à la Foire du Trône, ou encore quand Emmanuel Macron affirme le 27 juillet dernier, que notre chère langue française n’appartient plus à la France mais aux rives du fleuve Congo, comment croire qu’il oeuvre pour le rayonnement de notre pays ?
  • en matière économique, le bilan est tout simplement désastreux. Après les 600 milliards d’euros de dette supplémentaire contractées en raison d’une réaction disproportionnée aux conséquences du Covid, la France doit porter une dette record de 110% du PIB dont les intérêts vont radicalement limiter ses marges budgétaires. Elle se retrouve avec le bonnet d’âne de l’Union Européenne. La balance commerciale n’a jamais été aussi dégradée. A moins 160 milliards d’euros, elle tutoie les grandes profondeurs et on a du mal à discerner la martingale qui fera revenir la production industrielle en France. Et pourtant, les impôts ne baissent pas et même ne cessent d’augmenter, car il faut financer des chèques, et notamment des dépenses sociales consenties à l’égard des immigrés et de clientèles électorales, totalement irresponsables.
  • en matière d’énergie, la catastrophe causée par le désinvestissement dans le nucléaire est un scandale national. Loin de se détourner du miroir aux alouettes de l’éolien, E. Macron est en train d’obstruer l’horizon tout le long de nos côtes et de nos campagnes, avec des monstres d’acier aux pales en fibre de carbone.
  • quant à nos agriculteurs, face à une concurrence étrangère féroce et une inflation écrasante, ils se sentent abandonnés. Nous sommes loin de la nécessaire souveraineté alimentaire, qui avait pourtant été promise en 2020 et en 2022. “Gouverner c’est prévoir”. Les changements climatiques modifient déjà les cultures et nos agriculteurs savent depuis la nuit des temps s’adapter aux conditions nouvelles. Mais où est le Gouvernement pour anticiper, protéger et former pour l’agriculture de demain? Où est le Gouvernement pour les aider à adapter la production de semences, la logistique, le stockage, la transformation, trouver des débouchés, organiser la distribution ? Où est le Gouvernement pour repenser la formation des agronomes, car plutôt que d’indemniser sans réflexion de long terme, il faut permettre l’anticipation.
  • l’agenda sociétal n’est pas en reste. L’euthanasie va arriver au Parlement, nouvelle rupture anthropologique majeure qui va changer la place du médecin, pour le transformer en administrateur de la mort.

Vous l’avez bien compris, mes chers amis, nous ne pouvons pas compter sur E. Macron pour relever la France, et encore moins pour agir efficacement en Europe.

En réalité, pour réveiller l’âme de l’Europe, nous n’avons pas d’autre choix que de réveiller celles des Peuples d’Europe.

Il est temps que sortent de leur torpeur l’âme des Espagnols, celle des Autrichiens, celle des Irlandais, celle des Allemands, celle des Danois, et qu’elle s’unisse à celles des peuples qui ont déjà commencé à se réveiller : les Polonais, les Hongrois, les Suédois, les Italiens.

Car l’Europe d’aujourd’hui n’est pas un empire, c’est un concert de Nations.

J’ai bien entendu, dans vos discours et dans les tables rondes, les points forts qui font de vos pays des phares, chacun selon son génie propre.

  • la Grande-Bretagne a quitté l’UE, elle n’est pas exempte de mille défis, notamment migratoires et sécuritaires, mais ce pays, comme il l’a montré à l’occasion du couronnement de son nouveau roi, garde sa confiance dans sa permanence historique.
  • en Espagne, la coalition des droites est quasiment parvenue aux portes du pouvoir…
  • La Hongrie nous fournit un modèle remarquable de redressement de la politique familiale, convaincue qu’une nation qui n’a plus d’enfant se meurt, au sens propre et au sens figuré.
  • L’Italie a réussi son union des droites et nous montre la voie, même si elle ne peut réussir seule dans son dialogue avec Bruxelles.

Chacun à votre manière, vous avez secoué la torpeur du progressisme béat et destructeur, et vous avez entrepris de rendre à vos pays ce qui fait le fond de leur âme.

Et pour nous Français, quelle est notre tâche ?

Il nous faut – et cela a été brillamment développé ce matin – protéger notre patrimoine culturel des idéologies de la déconstruction. 

Il nous faut aussi mettre en oeuvre une écologie conservatrice, au service de l’homme : sortir de l’écologie punitive, ouvrir des perspectives positives dans les esprits de notre jeunesse, faire baisser nos émissions de carbone non pas par des sanctions mais grâce à la recherche et l’innovation, trouver un équilibre anthropologique et non pas seulement une vaine course mathématique à une décroissance hasardeuse.

Mais tout cela ne saurait suffire. Il faut aller plus loin.

Notre tâche consiste à réveiller et faire vivre l’âme de la France.

Qu’est-ce que l’âme de la France ?

–         c’est l’âme d’un peuple qui ne veut pas disparaître, pas subir, pas s’incliner, mais durer : c’est la Force.

Cette Force, nous la trouverons dans notre volonté impitoyable de ne plus rien céder aux faiblesses du découragement et de l’abandon. Il nous faut lutter ! Il nous faut rayonner autour de nous les convictions dont nous sommes remplis, et qui ne demandent qu’à s’épancher et remporter l’adhésion !

–         c’est une France fière de son histoire, de sa culture et de son art de vivre :

  • préservons la langue française, tant face à l’écriture inclusive que face à la disparition des savoirs fondamentaux !
  • exigeons l’excellence de l’instruction, fruit de l’exigence scolaire et de la sélection !
  • Cultivons la richesse des traditions et des terroirs !
  • Réhabilitons l’apport du christianisme dans notre culture et nos mœurs, si riches et si fécondes !
  • exigeons de l’Etat la mise en place d’office d’une organisation du culte musulman chargée de clarifier tout point de divergence avec notre culture et nos mœurs.
  • Ce que nous voulons, c’est une France belle où il fait bon vivre, dans laquelle les vertus d’équilibre et de mesure sont à nouveau remises à l’honneur.
  • protégeons notre écrin naturel et nos cadres de vie !
  • Reconnaissons le rôle irremplaçable de nos paysans et relevons les défis de production locale, de gestion des ressources limitées, de lutte contre le gaspillage et d’adaptation si nécessaire pour faire face à l’évolution du climat !
  • Donnons à nouveau les moyens nécessaires, dans la loi et dans les budgets, à nos forces de police et de gendarmerie afin que règne l’ordre, qui est la condition de la paix !
  • c’est une France humaine et juste, qui s’appuie sur les vertus de prudence et la justice:
  • rendons à nouveau la Justice, donnons les moyens à nos magistrats et faisons sanctionner les magistrats qui ne remplissent plus leur rôle !
  • Oeuvrons pour la préservation de l’espèce humaine et pour le caractère sacré de la vie !
  • Encourageons la famille, cœur de la société !
  • Développons le logement et la propriété privée comme lieu de l’enracinement !
  • Protégeons nos entreprises des ravages de la mondialisation, conservons nos emplois et assumons notre patriotisme économique, sans rogner sur les libertés et sans intervenir à tout propos !
  • Assumons enfin efficacement notre devoir de fraternité envers les plus fragiles, à commencer par notre prochain, c’est-à-dire nos propres compatriotes confrontés à la pauvreté !

Voilà un vaste programme, mais ô combien nécessaire chers amis. Car faire vivre l’âme de la France, c’est tout à la fois :

  1. donner à nouveau du sens à l’action de nos institutions publiques et de nos concitoyens.
  2. C’est s’inscrire dans une Histoire pour bâtir un Avenir.
  3. C’est admettre que devant les enjeux moraux qui se posent à nous – et Dieu sait s’ils ne manquent pas, du harcèlement que subissent nos enfants exposés aux “drag queens” dans les écoles, aux choix à faire en matière d’usage de l’intelligence artificielle, en passant par le contrôle de la vie humaine –, les solutions ne consistent pas essentiellement à trouver des critères matériels, mais à retrouver “la conscience sans laquelle la science n’est que ruine de l’âme” [Rabelais].
  4. C’est admettre que l’homme – “merveilleusement vain, divers et ondoyant” selon Montaigne ; “néant à l’égard de l’infini, un tout à l’égard du néant” selon Pascal – doit parfois s’incliner devant la part de sacré qui le dépasse, qu’il ne peut balayer d’un revers de la main, ce que 2000 ans de civilisation nous ont enseigné avec constance.
  5. C’est accepter que la laïcité peut fournir des règles pour les rapports entre l’Etat et les religions, mais qu’elle ne saurait donner une âme à un peuple.
  6. Que les grandes lois de l’espèce humaine : la Prudence, la Justice, la Force et la Mesure, sont des vertus de l’âme, et qu’elles sont éminemment importantes pour les gouvernants, et qu’elles devraient être les critères du fonctionnement de nos institutions.
  7. Que ces vertus ne peuvent croître que si l’Etat et la société les honorent, les défendent et les protègent, et si l’école les enseigne.

Si nous tirons le meilleur de notre civilisation, en puisant dans son être profond, alors nous pouvons à nouveau être le phare dans la nuit que nos contemporains attendent des Conservateurs.

Chers amis, ne nous leurrons pas, les temps qui sont devant nous ne sont probablement pas faciles. L’insécurité augmente. La tension dans le pays est telle qu’E. Macron a reconnu lui-même qu’il ne pouvait pas dénoncer publiquement les institutions islamiques qui gangrènent nos quartiers, au risque de provoquer une guerre civile.

Comment, dans ce contexte, vont se passer les mois prochains, et en particulier les Jeux Olympiques organisés en France à l’été 2024 ?

Comment croire encore à la vertu de la Politique ?

Mais nous, Conservateurs, ne sommes pas démunis.

Nous avons un horizon. Cet horizon dans l’immédiat c’est la candidature que tu portes, chère Marion, pour les élections du 9 juin prochain au Parlement européen, de concert avec tous ceux qui te rejoindront sur ta liste. Tu le sais, le Mouvement conservateur, avec ses adhérents, est à tes côtés pour cette importante bataille.

Nous avons un programme : ce sont ces points que je viens de vous détailler. Un programme exigeant, un programme enthousiasmant. Je suis certaine que je peux compter sur vous, chers amis, pour le décliner, chacun à votre manière, chacun selon vos qualités, chacun dans votre Province, chacun avec l’optimisme et la générosité qui vous caractérisent.

Sur les rives de Seine où nous sommes réunis aujourd’hui, je ne peux manquer d’avoir une pensée pour une petite bergère qui, voici 1600 ans, faisait paître ses moutons, non loin d’ici, à Nanterre. Elle n’était pas grand chose. Elle aussi, a dû se dire que tout était perdu, lorsque les hordes de Huns qui avaient ravagé l’Europe ont déferlé sur Paris. Mais elle n’a pas baissé la garde.

« Que les hommes fuient, s’ils veulent, s’ils ne sont plus capables de se battre. Nous les femmes, nous resterons. Nous prierons Dieu tant et tant qu’Il entendra nos supplications. »

Puissions-nous à notre tour ne pas baisser la garde, défendre chèrement notre pays, notre peuple et notre civilisation et mener pied à pied les combats qui nous attendent.

Vive la Conservation de notre patrimoine et de notre âme !

Vive nos Nations européennes !

Et comme dit Eric Zemmour:

Vive la République,

Et surtout, surtout, vive la France !

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