C'est un nouvel épisode de l'emprise des dealers sur certains quartiers de Nîmes (Gard) que révèle Le Parisien, ce samedi 28 octobre. Le quotidien donne la parole à un habitant du quartier de la cité populaire du Mas de Mingue, à Nîmes : « Je ne peux plus rentrer chez moi. La police m’a dit que je risquais ma vie. Je n’ai plus de logement, j’ai dû quitter mon quartier. » Cet homme de 47 ans est désormais réfugié, depuis la mi-octobre, dans un hébergement d’urgence, car il a été chassé de chez lui par des dealers.
Ce quartier est en effet « gangrené par la drogue, rongé par les règlements de comptes et les violences ». L'homme confie au Parisien : « J’étais séquestré chez moi, frappé. » Les dealers souhaitaient utiliser son logement comme appartement-nourrice.
La victime contrainte de fuir devant les dealers
Son avocat dénonce le paradoxe de la situation : « Il a pris le risque de dénoncer un réseau et il se retrouve maintenant démuni, sans aucune protection, ayant tout perdu, notamment son logement et toute sa vie dans son quartier. Il a apporté son concours à l’enquête… Rien que pour cette raison, l’institution devrait lui garantir en retour des droits et, en premier lieu, la protection. On se retrouve dans une situation où la victime est obligée de partir de chez elle. Les services d’enquête lui disent : Ne retournez pas chez vous, c’est trop dangereux », remarque l’avocat.
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