Extrait de la tribune d’Eric Zemmour publiée par le JDD :
“(…) À l’instar des chefs d’État des pays arabes qui craignent la désapprobation de leur « rue » lorsqu’ils normalisent leurs relations avec Israël, Emmanuel Macron a peur, lui aussi, de sa « rue arabe » (…)Macron sait qu’il est à la tête de deux peuples. Deux peuples qui n’arrivent plus à vivre ensemble. Deux peuples, dont l’un doit fuir sans cesse les agressions d’une fraction de plus en plus violente de l’autre, pas seulement les attentats perpétrés aux cris de « Allah Akbar », mais ce véritable djihad du quotidien que subissent les Français : insultes, coups, vols, viols, attaques au couteau, trafic de drogue, meurtres.
En posant ses valises sur le sol français, ce peuple nouveau a apporté son Dieu, ses fêtes, son imaginaire. Il a imposé ses prénoms, ses vêtements, ses aliments. Il célèbre le ramadan quand nous fêtons Noël (…) La semaine dernière, dans ce journal, même Marine Le Pen me faisait ce reproche. Selon elle, la « guerre de civilisations » n’existe pas et l’islam est « compatible avec la République ». Ben voyons ! Ses attaques auraient pu être, au mot près, celles du patron du Parti socialiste, de LR, de Renaissance ou de LFI. C’est toute la classe politique qui rabâche depuis des décennies la même litanie : l’islam n’a rien à voir avec l’islamisme ; il y a une bonne « religion de paix » et une mauvaise « idéologie politique » ; « une majorité de musulmans intégrés et pacifiques » et une « infime minorité de radicalisés ».
Je comprends donc que pour eux, si l’islam devenait majoritaire en France de manière pacifique, ils n’y trouveraient rien à redire. Moi, si. Moi, je combats non les musulmans, mais l’islamisation de la France.
Sinon, pourquoi s’offusquer des femmes voilées ou enfermées ? Pourquoi s’étonner des homosexuels insultés et molestés ? Pourquoi se plaindre des « apostats » menacés de mort ? Des femmes à qui on ne serre pas la main ? De l’absence de la majorité des musulmans pour lutter contre l’antisémitisme ? Pourquoi condamner ces imams qui prêchent la haine du Juif et du chrétien ? Ceux-là n’ont rien inventé. Tout cela, ils le tirent, non pas de cet « islamisme » dont les politiciens parlent sans cesse, mais des sourates du Coran, des hadits du prophète et de la charia. Cette charia que les trois quarts des jeunes musulmans, selon les sondages, mettent au-dessus des lois de la République…
Alors, comment faire confiance aux autres partis pour agir, quand même les représentants du Rassemblement national considèrent non seulement que l’islam est compatible avec la République, mais quand leur député inaugure des mosquées liées à Erdogan dans le Vaucluse, quand leur candidate à l’élection présidentielle pose avec des femmes voilées et ouvre son meeting à Mayotte par une prière musulmane ?
Si je dois être le seul politique à le dire, ce sera aux côtés d’esprits libres comme Boualem Sansal : l’islam n’est compatible ni avec la République ni avec la France. La République, c’est Liberté, Égalité, Fraternité ; l’islam, c’est Soumission (à Dieu), Inégalité (entre hommes et femmes, entre musulmans et infidèles) et Fraternité, mais seulement entre musulmans (…)
Je dis qu’il n’est pas trop tard. L’État doit imposer ses règles aux musulmans. Ce n’est pas aux musulmans eux-mêmes d’imaginer un « islam de France », c’est à la France de forger un islam français.
En 1808, Napoléon est parvenu à créer un judaïsme à la française : il a imposé aux Juifs de se vêtir comme les Français, de ne pas afficher de signe distinctif dans l’espace public, de s’engager dans l’armée (sans réclamer de manger cacher), d’adopter des prénoms français. De ne plus être un peuple dans le peuple, mais des citoyens français qui feraient des autres Français leurs frères et de Paris, leur nouvelle Jérusalem. C’est ce qu’ils firent.
Il faut suivre ce modèle et interdire les tenues islamiques dans l’espace public, refuser les mosquées ostentatoires, comme les commerces « islamiques » dont les devantures ne doivent plus être en arabe, cantonner le halal à la sphère domestique, interdire les Frères musulmans qui œuvrent sans relâche à l’islamisation de la France et, bien sûr, refuser les prénoms coraniques. Quand Mohammed se plaint d’être discriminé à cause de son prénom, je regrette pour ma part qu’au bout de trois générations établies en France, il s’appelle encore Mohammed.
Il ne s’agit pas d’abandonner la pratique personnelle de sa religion et encore moins sa spiritualité, mais de renoncer à islamiser notre pays. Ce n’est pas à la France de faire des accommodements raisonnables avec l’islam, mais aux musulmans de faire des accommodements raisonnables avec la France.
Certains musulmans ont déjà adopté ce modèle, sans que l’État ne leur impose rien et malgré la pression souvent vindicative de leurs coreligionnaires. Ceux-là sont exemplaires, même si la lucidité oblige à reconnaître qu’ils sont minoritaires. Nous ne devons pas seulement encourager les autres à suivre leur exemple mais imposer par la loi ces mesures qui sépareront ceux qui souhaitent s’assimiler de ceux qui ne le veulent pas. Ceux qui sont pressés de se libérer de la pression sociale islamique seront soulagés que la France fasse enfin preuve d’autorité. Et pour ceux qui préfèrent vivre à l’algérienne, prier à l’algérienne, manger à l’algérienne et imposer l’Algérie en France, ils se rendront sans doute compte qu’ils seront plus heureux en Algérie pour vivre pleinement leur identité.
L’assimilation passera par quatre piliers : en refaisant des Français par l’école et par une opposition stricte à l’islamisation de la France, en imposant la tolérance zéro en matière de délinquance, en réduisant l’assistanat et les milliards versés aux banlieues islamisées et, enfin, en cessant d’importer chaque année des centaines de milliers de musulmans. Déjà massif, le contingent musulman se referme sur lui-même à mesure qu’il s’étend. Si la nature de l’islam le rend prompt à la conquête, c’est son importance démographique qui lui en donne le moyen (…)
Les musulmans que nous avons accueillis doivent prendre conscience de cette chance. Ils doivent se souvenir pourquoi leurs parents ont quitté leur pays d’origine. Ils en avaient assez de la corruption, de la violence, de la dictature et de la pression trop forte de l’islam. Ils ne doivent pas reproduire ici ce que leurs parents ont fui. Ils doivent s’émanciper de la tutelle de leur pays d’origine. Pour qu’il n’y ait de nouveau qu’un seul peuple sur le sol de France et que la République redevienne une et indivisible.”
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