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Hommage à Thomas : La gauche a peur, mais de quoi ?

Depuis le meurtre de Thomas à Crépol, le samedi 18 novembre, les manifestations hommages et réclamant justice se multiplient. La gauche s’en inquiète. Pourquoi ?

Après la marche blanche organisée à Romans-sur-Isère, le mercredi 22 novembre, d’autres manifestations ont eu lieu çà et là, à Aix-en-Provence, à Reims, à Valence, à Lyon, à Grenoble… Des événements qui font terriblement peur à la gauche.

Sur son compte X, Raphaël Arnault, porte-parole de la Jeune Garde, un mouvement antifasciste connu pour des faits de violence, alerte : « Une centaine de fascistes armés sont actuellement en expédition raciste dans les rues de Lyon. Ils ont circulé sur toute la presqu’île : soyez vigilants et ne restez pas seuls ! » D’autres dénoncent des « ratonnades », des « milices fascistes », des « nazis ». La gauche tremble, elle regarde, cachée derrière le rideau de sa fenêtre, ce qui se passe dans la rue. Elle n’ose pas bouger un orteil, tellement les faits sont effrayants. Elle appelle à la plus grande prudence. Elle se moque du monde !

La gauche condamne l’incondamnable

Fin juin, quand les racailles sont descendues dans les rues, ont visé des policiers avec des mortiers d’artifice, que les métros de certaines grandes villes ont été fermés, que les fêtes de fins d’année des écoles ont été annulées par les préfets, quand la consigne était donnée de rentrer chez soi, la gauche n’avait pas peur. Elle se demandait même, à l’image de Sandrine Rousseau, s’il ne fallait pas mettre ces émeutes sur le compte de la « pauvreté »  et du « sentiment de relégation ». D’un côté, on excuse l’inexcusable, de l’autre, on condamne l’incondamnable.

Incondamnable, car les manifestants sont pour la très grande majorité irréprochables. Raphaël Ayma, responsable du groupe identitaire Tenesoun et organisateur de la manifestation d’Aix-en-Provence, explique à BV : « C’est l’amour des nôtres qui nous anime, pas la haine de l’autre. » Il affirme agir dans « une démarche pacifiste ». Ce vendredi 24 novembre, cela a bien été le cas. Devant la fontaine des prêcheurs, pas d’émeute, pas de vitrine brisée, pas d’altercation, pas un mot plus haut que l’autre. Aucune boutique ne s’est barricadée, les terrasses de café ne se sont pas vidées, les manèges pour enfants installés à 50 mètres de là n’ont pas cessé de tourner, les policiers n’avaient ni casque ni bouclier. Comme si tout le monde savait que ça allait bien se passer…

Les identitaires ne bronchent pas

Les 200 manifestants sont restés debout dans le froid pendant une heure et demie. Ils ont écouté les discours de Stéphane Ravier, sénateur des Bouches-du-Rhône, des représentants de la Cocarde étudiante, de l’UNI et du collectif Némésis. Ils ont approuvé, appelé au réveil des Français et des Aixois, applaudi, chanté la Marseillaise et observé une minute de silence. Rien de violent, rien de traumatisant. « La violence n’est pas notre méthode, nous, on interpelle les institutions », rappelle Raphaël Ayma. Les identitaires veulent « politiser le crime ». Contrairement à ce que prétend Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, ils ne veulent pas faire la loi, ils réclament « une action politique ».

C’est sans doute ce qui inquiète le plus la gauche. Elle craint que ces rassemblements ne dérapent pas, qu'ils soient civilisés, prennent de l’ampleur et portent du fruit, que, comme à Aix-en-Provence, des Français lambda passent par là et se joignent à la manifestation, que la colère saine et la dignité prennent le pas sur l’ensauvagement et la décivilisation. Elle tremble de n’avoir rien à reprocher à cette jeunesse de droite. Certains iront jusqu’à penser qu’elle met de l’huile sur le feu et qu’en localisant à l’instant t les manifestations de patriotes, elle souhaite provoquer des affrontements. La question peut malheureusement se poser…

Sarah-Louise Guille

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