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Olivier Véran explique pourquoi il n’y a pas de racisme anti-Blanc

Depuis ce qu’il est convenu d’appeler « le drame de Crépol », les politiciens de tous bords se succèdent sur les plateaux de télévision. Certains jouent toujours la même partition (presque tous, à vrai dire). D’autres n’hésitent pas à « dire les termes », comme disent les jeunes, quitte à faire ce que l’on pourrait appeler de la surenchère (Reconquête, par la voix de Marion Maréchal, ou Éric Zemmour) : ils participent à la popularisation des expressions « Français de papiers » ou « racisme anti-Blanc » et n’hésitent pas à relativiser la « menace » que représentent les 80 patriotes sans armes venus à Romans-sur-Isère, dont l'un a été lynché par des racailles sans que cela n'émeuve plus que cela. D’autres, encore - c’est le cas du RN -, font du crypto-macronisme, comme Jean-Philippe Tanguy sur LCI, ce 1er décembre. Le RN a un boulevard devant lui. On a compris qu’il était définitivement dédiabolisé. De là à approuver Gérald Darmanin quand il dissout des groupes identitaires, de là à considérer que ces groupes sont une menace pour quiconque, il y a tout de même un pas. Espérons que cela leur serve, au moins…

Et puis, de temps à autre, « Paris parle », comme Moscou au temps où le sépulcral « Govorit Moskva » de Youri Levitan résonnait dans tous les haut-parleurs de l’URSS. Notre porte-parole à nous n’a certes pas la voix de basse sidérante ni le ton énergique et définitif du speaker de Staline, et pour cause : c’est Olivier Véran. Le voilà donc qui était invité, également ce 1er décembre, sur le plateau de BFM TV cette fois. Véran est un fidèle, un relais précis et exact de la parole présidentielle. Il n’y aura pas de surprise : certes, Véran a mûri, et, à sa fébrilité adolescente du temps de « la Covid » a succédé une componction de croque-mort de la France périphérique. Mais à part ça, c’est le même bonhomme. Il a prévu de se déplacer « en citoyen » à Crépol, mais les parents ne l’ont pas voulu. Il témoigne sa « solidarité » au courageux maire de Romans-sur-Isère, menacé de décapitation, en lui rappelant (comme si elle l’ignorait) que recevoir des menaces de mort de la part de petites racailles, ce n’est « pas normal ». Du velours.

Là où Véran creuse l’écart avec ses concurrents, c’est, comme au temps de notre peste noire d’entrée de gamme, sur les sujets polémiques : aujourd’hui, le racisme anti-Blanc. Neuf témoins (sur une centaine, mais ce sont les plus proches) ont entendu les racailles de la cité de la Monnaie dire qu’ils voulaient « planter des Blancs ». OK, c’est peut-être un peu limite, mais, déclare-t-il, « vous invitez un sociologue qui vous expliquera que le racisme, c’est quand une communauté qui est forcément minoritaire subit des oppressions. Les Blancs ne sont pas minoritaires. » OK. Fin de l’histoire ?

Deux choses, tout de même : pour considérer que le racisme est un réflexe de domination, il ne faut pas être « un sociologue ». Il faut être, par exemple, le gauchiste Albert Memmi qui inventa, jadis, pour qualifier le racisme, bien réel, des « dominés » (non blancs) envers leurs hôtes, l’expression « racisme édenté ». Pour cette école, donc, la haine du Blanc ne « mord » pas, ne peut pas faire de mal, et le seul vrai racisme vient des Blancs. C’est une façon bien particulière de voir les choses. Par ailleurs, pour reprendre les célébrissimes propos de Julien Freund, c’est l’ennemi qui vous désigne. Des habitants des « quartchiers » ont désigné les Blancs, les « souchiens », comme leurs ennemis. Olivier Véran peut dire tout ce qu’il veut : le racisme anti-Blancs existe. Et, selon les critères mêmes dont il se prévaut, le porte-parole de notre moderne Kremlin n’aura peut-être pas longtemps à attendre avant que, cette fois, ils ne soient minoritaires.

Arnaud Florac

https://www.bvoltaire.fr/olivier-veran-explique-pourquoi-il-ny-a-pas-de-racisme-antiblanc/

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