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La gauche et l’immigration : jusqu’au bout… jusqu’à la nausée [L’Agora]

En mars 1953, les Lettres Françaises, un coin-coin intello lié au Parti Communiste Français, publie en Une le portrait de Staline. Mais Staline jeune. Sans la grosse tête, la vérole et les verrues. Le “Vojd” est mort en début de mois et toute la communisterie mondiale est en deuil. Au goulag ça sort l’alcool de limace par contre. Pour l’occasion, Aragon a demandé à Picasso de lui faire un dessin du “Grand Chauffeur de la locomotive de l’Histoire” pour ses “Lettres” dont il est le directeur. Or le dit-portrait va choquer tout le monde rouge. “Je ne retrouve pas son regard si doux” affirme l’une des milliers de lettres reçues au journal. Pourtant ce dessin au fusain n’a rien de particulier mais il ne montre tout simplement pas Staline comme les communistes français “l’imaginaient” à l’époque.

Parce que les communistes ça “imagine” beaucoup.

Autocritiques. Exclusions. L’affaire du portrait de Staline laissera quelques stropiats sur le bord de la route vers “l’avenir radieux” et signera même un tournant dans les rapports entre le Parti et le monde intellectuel généralement “communistolâtre d’habitude”.

Il faut dire que le monde rouge français mettra longtemps à avaler le rapport Khrouchtchev de 56. Des années. Décennies ! Le mot “Stalinisme” ne sera même prononcé pour la première fois par un dirigeant français du PCF (Marchais en l’occurrence) qu’en 1975.

Durant toutes ces années, les cocos français ont été les plus fervents, les plus aveugles, les plus phénoménalement dévots des staliniens. Les trains de cadeaux de 49 pour l’anni de pépère. L’alignement total sur Moscou. L’approbation de la répression des “Printemps”. C’était ça le communisme à la française. Fidèle et con. Jusqu’à la folie. Jusqu’à l’insensé.

Mais cette dinguerie a quelques excuses. L’URSS était loin. Pas de réseaux sociaux ou de chaînes d’info en continue. Et il n’y avait pas de goulag à Clermond-Ferrand. Un paysan de l’Allier qui ne lisait que l’Huma et le coin-coin du Modef ne pouvait pas se rendre compte de ce qu’était réellement l’Union Soviétique. Il n’avait plus que sa foi. Religieuse ! Et puis la galaxie communiste française était sous perfusion de Moscou. La moindre critiquouillette et c’était la fin des valise de roubles. Valise diplo. Et le pognon, ça solidifie les allégeances.

Or, bien avant la grande déstalinisation de la Gauche française au milieu des années 70 (20 ans après la mort du principal intéressé quand même), il y avait déjà des critiques, des incroyants au paradis du socialisme soviétique, des antistals de gauche, des opposants à bloc au catéchisme coco.

La différence entre cet aveuglement passé et l’aveuglement actuel sur l’immigration, c’est qu’aujourd’hui TOUTE LA GAUCHE est dans le déni, l’immigrationnisme fanatique, le padamalgam en suppos et crème pour cucul. Pourtant, la Gauche voit la distance entre ce qu’elle pense, ce qu’elle prône et la réalité. Dans la rue. Devant chez elle. Dans son pieu. Tous les jours. Mais elle ne veut pas le croire. N’a pas le droit de le croire. Même François Ruffin sur lequel les esprits lucides fondaient quelques espoirs ne dit rien quand Jean-Luc Mélenchon convoque “l’effondrement du système psychiatrique en France” pour commenter le dernier attentat islamiste en date.

Pour la Gauche, en France, il n’y a pas d’attentat islamiste, il n’y a que des “couteaux fous”, des “marteaux ensorcelés”, des “rixes”, des disiquilibris et des supporters anglais. La seule véritable menace acceptée dans le catéchisme c’est “l’ultra-droite”. Les gauchistes ça a l’habitude de dire le bien et le mal. D’édicter ce qui est moralement acceptable et ce qui ne l’est pas. La Gauche a le droit au déni car la morale l’exige.

Il y a quelque chose de fascinant dans ce déni. Car la Gauche peut dénoncer le mécanisme conduisant au refus du constat du réchauffement climatique dans le film “Don’t Look Up” (“ne regarde pas en l’air”) et pratiquer le même déni, la même mécanique, dans une sorte de “don’t look around” (“ne regarde pas autour de toi”) sur l’immigration. Magnétique ! Et les gauchistes actuels n’ont même pas l’excuse de devoir rendre des comptes à un mécène exotique quelconque. Le Mali ou Alger ne financent pas la LFI à ce que je sache. Heeeey non ! A Gauche, le déni est gratos. Pur amour ! Je ne pense même pas qu’il y a, derrière tout cela, l’espoir d’un vote massif immigré. Non ! La Gauche a simplement divorcé de l’ouvrier à casquette pour ouvrir son lit à l’immigré à babouche. Et comme ces bonnes femmes qui font la vaisselle, le ménage et le gigot pour le nouvel amant alors qu’elles ne branlaient rien pour le mari légitime qui les a largué pour une jeune. Les Gauchistes ça aime l’immigré d’un amour pur et sans espérer quoi que ce soit en retour. Gratuitement et avec le fion ouvert ! Moneyslave ! Eventuellement pour se venger un peu de Mimille l’ajusteur qu’a foutu le camp chez Marine. Et encore…

Ainsi la Gauche qui n’a plus de prolétariat de remplacement en réserve si Mamadou se barre, un jour, chez des partis spécifiquement islamistes (genre Union des Démocrates Musulmans) fera tout pour rester le débouché électoral des immigrés. Quitte à tout nier. A ne rien voir. A tout accepter. Excuser. Quitte à se faire chier dans la gueule par toute la porte de la Chapelle et à en redemander.

Et si, par miracle, un jour, une partie de la Gauche française ouvrait les yeux sur la question de l’immigration, la mosquée sait qu’elle pourra toujours compter sur la Gauche bretonne, éternelle voiture balai de toutes les conneries et les absurdités de la gauche française. Car si LFI ou les écolos jettent un concept bien tartignole, l’UDB sera toujours heureux de le ramasser. Et de le publier en Une de Peuple Breton. Labelisé “Bretagne ouverte sur le monde”.

On ne peut empêcher à un adulte de gâcher sa vie. De se suicider lentement. S’il le veut, il le fera. La Gauche d’aujourd’hui suit le même processus que la secte gauchiste de Jim Jones qui avait accompli un vaste “suicide révolutionnaire” de masse au Guyana en 1978.

Au regard de la dynamique actuelle, entre déni et remuage de popotins du congrès écolo de ce week-end, la Gauche a clairement décidé de se prendre l’iceberg. Et d’y aller en twerkant ! Par amour. On ne peut plus empêcher cela. C’est même mieux pour elle. Car elle souffre trop. Par contre, on peut quand même l’empêcher d’entraîner tout le pays vers le fond à ses cotés…

Anne-Sophie Hamon

anne-sophie.hamon@protonmail.com

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