La démocratie en danger
Pour le RN, cela ne fait aucun doute : l’extrême gauche est derrière cette attaque. Contacté par BV, Franck Allisio raconte : « Nous étions là pour un dîner de Noël avec une centaine d’adhérents et le restaurant est tombé sur le chemin d’une manifestation d'extrême gauche où 300 racailles manifestaient contre la loi Immigration. Il n’y avait pas d’affiche et pas de communication, mais ils ont su que nous étions là. Ils se sont massés devant le restaurant à une centaine et un ou deux excités ont jeté de gros pavés qui ont cassé les vitrines. » Pour le député, « c’est une manière de faire pression pour empêcher les gens de se réunir et de penser. » Derrière cette attaque, il voit « une volonté de canceliser » le RN, un désir de faire taire « la première force d’opposition ».
Comment montrer plus clairement qu'une frange de la population n’est pas à l’aise avec l'exercice de la démocratie ? Qu'elle est prête à utiliser la violence et à attaquer les membres d'un parti légal lors d’un événement privé ?
Une société à couteaux tirés
Le Rassemblement national est habitué à ce genre de réactions. À Marseille, le siège du parti est régulièrement la cible de dégradations. L’attaque de ce 21 décembre est cependant révélatrice d’une société irritable et fracturée. La tension monte en France et cela ne présage rien de bon.
Sarah-Louise Guille