Grand conteur et écrivain extrêmement prolifique, Pierre Gripari a écrit toute sa vie en s’intéressant à tous les genres littéraires possibles. Né en 1925 à Paris d’un père Grec et d’une mère Normande, son œuvre trouve sa source dans sa propre existence, les traditions, les philosophies et les folklores européens ainsi que les grands auteurs russes et allemands du XIXème siècle.
Auteur d’une cinquantaine de livres, Pierre Gripari est resté dans les mémoires comme un auteur pour enfants grâce au succès populaire des Contes de la rue Broca. Aujourd’hui encore, il demeure un « Grand écrivain injustement ignoré » comme le qualifiait l’Académicien Jean Dutourd et l’écrivain Jean Raspail. Lauréat du Prix Voltaire en 1976 et couronné du Grand prix de la nouvelle de l’Académie française en 1988, l’œuvre de Pierre Gripari est indissociable de sa vie. De son premier livre Pierrot la lune en 1963 – récit autobiographique – à son roman posthume Monoméron en 1991 où il met en scène sa propre mort, l’œuvre de Pierre Gripari est aussi visionnaire sans jamais tomber dans l’engagement : le « wokisme », la décadence des Sociétés occidentales et la mainmise des États-Unis sur l’Europe y sont largement décrits avec plusieurs décennies d’avance. Mais Pierre Gripari l’athée qui se passionnait pour les religions, leurs rites et leurs épopées, était surtout un écrivain éminemment pessimiste qui consacra sa vie à la littérature, lui rendant chaque jour hommage comme à une déesse.