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Face aux agriculteurs, Macron avance masqué

Le double langage n’est pas seulement une pratique islamique. Emmanuel Macron l’utilise sans vergogne, notamment quand il s’adresse aux paysans en colère. L’imam de Bagnols-sur-Cèze (Drôme), Mahjoub Mahjoubi, expulsé sur le champ vers la Tunisie pour ses propos anti-France, va assurer ce lundi par son avocat, en référé liberté, avoir été mal compris de Gérald Darmanin. La taqîya autorise ces mensonges. Ils dissimulent en l’occurrence la volonté d’instaurer le califat dans un monde islamisé. C’est pourquoi la parole des représentants musulmans s’est décrédibilisée. Mais celle du chef de l’Etat ne vaut pas mieux.

Son « en même temps » est le prétexte aux abus de confiance et aux non-dits. Son rapport tumultueux avec le monde agricole en ébullition illustre son insincérité. Le « changement culturel », qu’il a promis samedi au Salon de l’agriculture pour tenter de faire baisser la tension, est un leurre. Alors que les paysans réclament la fin d’un système technocratique globalisé, mondialisé, financiarisé, déshumanisé, Macron persiste à vouloir imposer ce modèle déraciné et supposé performant. « S’il n’y a pas d’Europe il n’y a pas d’agriculture », a-t-il décrété en s’arc-boutant à son utopie européiste et immigrationniste qui a classé l’agriculture parmi les « secteurs en tension » ouverts aux légalisations de clandestins. Ceux des agriculteurs qui contestent cette marche forcée vers une liquidation des fermes familiales, une industrialisation aseptisée et un recours toujours plus important aux molécules sont étiquetés d’extrême droite. Derrière la colère rurale, c’est plus généralement le choix d’une société ouverte et défrancisée qui est contesté.

Macron a cru faire peuple, samedi, en laissant passer quelques jurons, en bras de chemise, devant des agriculteurs plus urbains. Mais sa prétention à leur donner des leçons sur leur métier a laissé voir son mépris pour cette France enracinée qu’il ne comprend pas. La faute de l’Elysée, qui a cru bon dans un premier temps d’inviter les Soulèvements de la terre (qualifiés d’écoterroristes par Darmanin) à venir débattre avec les paysans, a révélé la perméabilité de l’écologisme jusqu’au sommet du pouvoir. Certes, Macron a pu se flatter, in fine, d’avoir tenu treize heures en dépit du chaos créé par sa présence. Il est loisible de lui reconnaître un courage. Reste que cette performance n’a été rendue possible que par un déploiement exceptionnel de forces de l’ordre et par la sécurisation musclée de sa déambulation. La vanité et la gloriole demeurent les ressorts intimes de cette personnalité égotique. Elle ne sait s’affirmer que dans des rapports conflictuels. Macron, accroché à son projet mondialiste, attise la colère paysanne en l’associant grossièrement au RN. Il aggrave parallèlement le risque d’une 3 ème guerre mondiale en organisant en urgence, ce lundi à l’Elysée, une « conférence de soutien » à l’Ukraine. Mais ces procédés sournois, qui visent à aggraver les désordres pour détourner les regards sur les vrais enjeux civilisationnels, sont ceux d’un pouvoir à bout du souffle. Macron est condamné à mentir pour survivre.

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