La liste des couacs s’allonge donc encore un peu, à cinq mois de l’événement. La question sécuritaire était déjà au centre des préoccupations de nombreux experts. La cérémonie d’ouverture cristallise les débats. Prévue le long de la Seine, elle doit réunir entre 200.000 et 300.000 spectateurs. Vu la situation sécuritaire du pays, sécuriser intégralement les berges relève de la mission impossible. En 2022, Alain Bauer qualifiait déjà la cérémonie de « folie criminelle ».
Le président de la République s’était pourtant voulu rassurant, le 20 décembre dernier. Il avait alors affirmé aux journalistes invités à l’Élysée que des plans B et C existaient si « le niveau d’insécurité ou de menace potentielle » était de nature à « revoir le schéma initial ». Cependant, Tony Estanguet, le président du comité d’organisation des Jeux, était venu le contredire quelques jours plus tard, affirmant que ses équipes n’envisageaient qu’un lieu pour la cérémonie : la Seine. Quid, donc, des plans B et C ? Si la Seine n’est pas sécurisable, peu importe le déroulé exact de la cérémonie, les risques seraient exactement les mêmes.
La mairie de Paris se veut rassurante
Si le grand public ignore évidemment ce qui a été volé dans cette sacoche, ce n’est pas le cas des organisateurs. Selon toute probabilité, l’homme étant un employé municipal, il ne disposait pas des informations de sécurité les plus sensibles. La mairie a publié un communiqué de presse dans ce sens où elle affirme que « l’agent n’était en possession d’aucune information relative à l’organisation et au déploiement des forces de l’ordre pendant les Jeux olympiques et paralympiques ». Elle ajoute également que les seules informations volées concernent la direction de la voirie et des déplacements. On aimerait y croire...
Louis de Torcy