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La Nouvelle-Calédonie s’embrase car les indépendantistes kanaks refusent que le droit de vote s’étende aux habitants arrivés sur l’île depuis 1998, ils craignent de se retrouver minoritaires

DÉCRYPTAGE – Les exactions commises dans la nuit de lundi à mardi, sur fond de réforme contestée par les indépendantistes, font craindre au gouvernement un cycle de violences.

Des maisons brûlées, des voitures calcinées, des tirs à la carabine de chasse contre des gendarmes, des pillages… La Nouvelle-Calédonie s’est réveillée sonnée, mardi, par une nuit de violentes émeutes dans l’agglomération de Nouméa. Au point qu’un couvre-feu la nuit suivante a été décrété et que le gouvernement local a lancé un appel au calme, au moment où l’Assemblée nationale examine, à Paris, une réforme de la Constitution contestée par les indépendantistes. Explications en cinq questions-réponses.

Que prévoit la réforme contestée de la Constitution ?

Cruciale pour la Nouvelle-Calédonie, cette réforme de la Constitution fait suite aux trois référendums sur l’indépendance remportés par le camp du «non» entre 2018 et 2021. La raison des crispations: elle prévoit d’élargir à de nouveaux électeurs le droit de vote aux élections provinciales, le scrutin local le plus important. Dans cet archipel marqué par de subtils équilibres politiques, les indépendantistes craignent que les Kanaks soient «noyés» dans le corps électoral et demandent le retrait de cette réforme. Leurs opposants loyalistes réclament «les mêmes droits» qu’ailleurs dans le pays.

Exception en France, des milliers d’habitants – près d’un inscrit sur cinq – sont privés de droit de vote à ces élections. Ceux installés en Nouvelle-Calédonie après 1998, année de l’accord de Nouméa qui a encadré la série des référendums. C’est en vertu du compromis trouvé avec les Kanaks, qui refusent de se voir «dilués» dans une liste électorale trop étendue, que Jacques Chirac avait décidé en 2007 de la «geler» ainsi.

Le Figaro

https://www.fdesouche.com/2024/05/14/la-nouvelle-caledonie-sembrase-car-les-kanaks-refusent-que-le-droit-de-vote-setende-aux-habitants-arrives-sur-lile-depuis-1998-ils-craignent-de-se-retrouver-minoritaires/

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