Un échec cuisant pour les États-Unis et leurs alliés, mais surtout une catastrophe pour une partie de la population locale qui s’était peu à peu accommodée aux mœurs libérales de l’occupant.
Mais certains à gauche tentèrent de nous expliquer que la situation n’était pas si grave. Mediapart, notamment, nous assura que les talibans gagnaient à être connus (« On ignore tout des nouveaux maîtres du pays et de leurs intentions ») et l'ancien ministre de la défense sous Hollande, Jean-Yves Le Drian, voulut croire que le nouveau régime afghan serait « inclusif » à l’égard des minorités.
Évidemment, le réel leur donna rapidement tort. « Au cours des 12 derniers mois, les violations des droits humains des femmes et des filles se sont progressivement aggravées, alerta l’ONU en août 2022. Malgré les promesses de départ, les talibans ont systématiquement exclu les femmes et les filles de la vie publique ». Ces islamistes que d’aucuns cherchaient à nous présenter comme de gentils barbus interdirent également aux mêmes filles de poursuivre leur scolarité au-delà de la sixième, décrétèrent que les femmes devaient couvrir leur visage en public et leur demandèrent de rester enfermées chez elles, sauf en cas d’absolue nécessité.
Ce sont ces discriminations - réellement « systémiques » pour le coup - qui ont conduit la Cour nationale du droit d'asile (CNDA) à prendre une décision inédite. Réunie en Grande formation le 11 juillet dernier, l’instance officielle a estimé que... « l'ensemble des femmes afghanes » qui fuient l'Afghanistan en raison des mesures discriminatoires prises à leur encontre par les talibans « peuvent obtenir le statut de réfugiées ». Une première !
Comme souvent, il s’agit là d’une transposition hexagonale d’une décision européenne. La cour française s’appuie en effet sur un arrêt de la Cour de justice de l’UE qui a jugé en janvier 2024 que les femmes dans leur ensemble pouvaient désormais être regardées dans certains pays comme appartenant à un groupe social susceptible d’être protégé comme réfugié.
Une vieille revendication des féministes
Cette innovation juridique ne sera évidemment pas pour déplaire à nos chères militantes féministes. En août 2021, un aréopage de militantes, où figuraient notamment Sandrine Rousseau, Virginie Despentes, la journaliste de France Inter Giulia Foïs et l’ancienne ministre Cécile Duflot, avait publié une tribune exigeant l’« accueil inconditionnel des femmes afghanes » en France. « Emmanuel Macron ne parle pas en notre nom lorsqu’il évoque les Français qui s’inquiètent d’un nouveau flux migratoire : nous nous inquiétons, au contraire, qu’il n’ait pas lieu », était-il écrit.
Une question demeure : au nom de qui s’exprimaient ces pétitionnaires ? Leur désir est-il partagé au-delà de leur petit cercle militant parisien ? Il y a peu de chances que les Français qui, sondage après sondage, demandent la fin de l’immigration massive, voient d’un très bon œil ce projet d’accueil d’un « groupe humain » composé de quelque 20 millions de femmes… Un chiffre qui pourrait d’ailleurs encore doubler, voire tripler, par la magie du regroupement familial et du sacro-saint droit à une vie familiale normale, érigé par le Conseil constitutionnel.
Un droit d’asile dévoyé et suicidaire
Il fut un temps où le droit d’asile était réservé aux seuls combattants de la liberté, tels que définis par l'alinéa 4 du préambule de la Constitution de 1946. Essentiellement des opposants politiques échappés de régimes totalitaires ou autoritaires. Ils étaient alors une poignée à bénéficier chaque année du précieux laissez-passer. Des années 1950 aux années 2000, ce droit fut plusieurs fois élargi et progressivement accordé à des catégories qui ne relèvent en rien des combattants de la liberté : objecteurs de conscience turcs, femmes appartenant à des communautés pratiquant l’excision ou les mariages forcés, homosexuels nés en terre d’islam, asthmatiques originaires de pays à l’air pollué, etc. Le droit d’asile a été dénaturé, détourné, jusqu’à devenir une filière d’immigration à part entière.
Sur la question des femmes afghanes, si les discriminations qu’elles vivent dans leur pays ne font pas l’ombre d’un doute, il n’en reste pas moins que la décision de la CNDA a de quoi inquiéter. Les traditions et mœurs des Afghans ne les prédisposent-elles pas plutôt à trouver refuge dans des pays culturellement voisins du leur ? En 2013, le PewResearch Institute observait que 99% des musulmans afghans souhaitaient que la charia soit la loi officielle, 85% étaient favorables à la lapidation des femmes adultères, et 79% considéraient que les apostats quittant l’islam devaient être mis à mort. Autant dire que leur intégration au sein du peuple français n’est pas gagnée…
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