Article 8 de la constitution. Le président de la République nomme le Premier ministre. Voilà le libellé, rien de plus rien de moins. Selon la lecture macroniste du texte, étant donné qu’il n’y a pas de délai, il le désignera quand il voudra. En attendant, il a accepté la démission d’Attal, mais le gouvernement reste au pouvoir. Du jamais vu durant la Vème République. Mais avec Macron il y a eu beaucoup de jamais vu sous la cinquième République. D’autant que Macron viole l’article 23 de la constitution, qui lui est très clair, pour une fois : « Les fonctions de membre du Gouvernement sont incompatibles avec l’exercice de tout mandat parlementaire ». On attend avec impatience la lecture de ce cher Fabius… On se demande bien quelle proportionnalité il va pouvoir trouver, ou génuflexion il va faire, pour dire que Macron peut tordre le cou à cet article… C’est tout simplement illégal, et aucun parlementaire ne se saisit de l’affaire. Ca commence bien on dirait en matière d’opposition molle. Macron valide la démission de son Premier ministre, non sans rappeler qu’il appartenait au camp présidentiel et cherche à trouver des alliés pour un gouvernement d’union. Si les parlementaires avec cela n’ont toujours pas compris le problème, c’est à désespérer de tout.
En se positionnant ainsi, Macron prétend tout simplement avoir gagné. Il ne conçoit pas un gouvernement d’où ses troupes seraient exclues, et pourtant c’était bien le verdict des urnes. Arrivé en troisième position dans trois scrutins différents, il fait comme s’il était l’éternel leader. Le message est clair, j’y suis j’y reste et les compromissions des uns et des autres pour le maintenir haut en nombre de députés le conforte dans cette posture. Il n’est pas en train de chercher un Premier ministre qui se débrouillera pour gouverner, non, il quête des alliés pour continuer sa politique clairement désavouée par les Français, mais de cela il n’en est plus question. Pensez-vous, c’est vieux cette histoire, c’était il à 15 jours, l’homme ne vit que dans l’instantané, pas de passé, à peine du présent, quant au futur… Le piège de l’élection refermé, il tend celui du gouvernement, et nos parlementaires qui ne voient rien venir, ou qui voient trop bien, sont prêt une fois de plus à cette trahison, celle qui consiste à ne pas écouter la voix des urnes et à nous bricoler un gouvernement dans lequel on retrouvera des macronistes, et où la politique engagée sera celle du président.
NON, on en veut plus, comment faudra-t-il vous le dire, si les bulletins ne suffisent pas, craignez que les Français à bout, ne saisissent l’opportunité d’une autre expression pour vous le faire comprendre. La première chose à faire pour le bien du pays, n’est pas de constituer un gouvernement de bric et de broc qui ne satisfera que les ambitions personnelles, et les égos de quelques-uns, mais de virer Macron, soit par destitution soit en faisant constater qu’il n’est mentalement plus apte à diriger le pays. Mais bien entendu comme nous l’écrivions il y a quelques jours, l’appel de la gamelle, sous couvert bien entendu de salut national, est un puissant assouplisseur d’échines, et de voile sur les consciences. Comme toujours ils avanceront la nécessité de sauver le pays d’une crise majeure, et l’obligation d’accepter que le message des Français soit une fois de plus flouté, bâillonné. L’homme ne reconnaît pas la défaite, pire il la comprend en victoire, et fait plier les autres formations à sa seule autorité alors qu’il est isolé, que le peuple n’en peut plus de lui et de sa politique et qu’il le lui a signifié par un vote qui ne souffre aucune contestation. C’est tout cela que nos parlementaires devraient balayer d’un revers de main, mais ils sont plus occupés aux sordides tractations qu’à l’application de la volonté des électeurs : sortir la macronie du pouvoir.
Nous alertons depuis des mois, au RPF, sur les dangers de la cécité des parlementaires qui se transforme en outrage à chaque lendemain d’élection. Le soir du scrutin, ils sont tout miel, comme Véran ou Attal, confondus en excuses sur l’attitude passée qui a conduit aux résultats connus, et le lendemain, tout est oublié. C’est insupportable, et ça finira un jour ou l’autre par se payer très cher. Macron est devenu un usurpateur, si l’on devait faire un référendum avec une seule question, voulez-vous que Macron reste président la réponse serait non à 70% au moins. Referendum qui n’est certainement pas constitutionnel, puisque rien n’indique que cette question puisse être posée ni même qu’elle soit autorisée, l’inverse est vrai aussi. Les parlementaires de chaque camp n’ont qu’une chose à faire et autour de laquelle ils doivent s’entendre : destituer Macron. Toute la tambouille pour sauver quelques macronistes de la déroute n’est pas recevable, les Français voulaient que ça change et on est en train de leur expliquer que rien ne sera différent : insupportable. Si le peuple avait souhaité voir des macronistes gouverner, il aurait voté pour les originaux. D’abord, virer Macron et après, il sera toujours temps de savoir qui gouvernera et comment. Tant que Macron jouera les arbitres, rien ne sera possible et certainement pas le changement que réclament les électeurs.
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Par Gilles La-Carbona : secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire
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